France-Soir
Le président du MoDem François Bayrou à Bruxelles le 15 décembre 2022.
AFP/Archives - Kenzo TRIBOUILLARD
"La fin d'un cauchemar" qui a duré sept ans. C'est ainsi que François Bayrou parle de sa relaxation, annoncée lundi 5 février par le tribunal correctionnel. Dans l'affaire des assistants parlementaires d'eurodéputés du MoDem, le président du parti se situe étrangement du côté des rares rescapés...
On parle de détournements de fonds publics, pour lesquels le tribunal correctionnel a aujourd'hui condamné le MoDem, ainsi que huit autres prévenus. Comme le rapportent Les Echos, les peines vont de dix à dix-huit mois de prison avec sursis et des amendes de 10.000 à 50.000 euros. Mais le président du parti, lui, s'en sort sans une égratignure, "au bénéfice du doute".
Le tribunal a expliqué qu'il "ne ressort d'aucune pièce" du dossier que "François Bayrou avait connaissance de la non-exécution des contrats d'assistants parlementaires". Ainsi, bien qu'il soit "très probable" qu'il ait donné son "autorisation" pour les faits reprochés, ce n'est pas prouvé... Aussi a-t-il été relaxé. Une aberration, pour certains. Comme le rapporte Ouest France, initialement, le parquet avait requis trente mois d'emprisonnement avec sursis, 70 000 € d'amende et trois ans d'inéligibilité avec sursis contre le patron de l'UDF puis du MoDem, l'estimant "décideur principal" d'un "système frauduleux" entre 2005 et 2017. Raté !
Le maire de Pau s'en est d'ailleurs réjoui très vite, sur les réseaux : "Aujourd'hui, le tribunal a tenu à démentir l'accusation en disant qu'il n'y avait jamais eu de système." Sauf que non. Comme l'explique l'avocat Philippe Prigent, ce n'est pas tout à fait ce qu'a dit le tribunal :
En bref, le Modem violait la loi mais @bayrou pouvait…
Toujours est-il que désormais, François Bayrou peut à nouveau plancher sur son avenir politique, qu'il imagine à Matignon, voire à l'Élysée.