29/03/2024 reseauinternational.net  3 min #245774

Après la discrimination capillaire, la discrimination vestimentaire ?

Hâtons-nous avant que le parlement ne légifère !

par Mendelssohn Moses

Foin de moi l'irrévérencieuse pensée que les tenues qu'affichent les «dignitaires» de ce que l'on appelait autrefois la République française (1) puissent révéler quoi que ce soit sur leur véritable nature. (2), (3), (4)

Étriqués, les costumes qui peinent à fermer (5) dévoilant des chemises mal coupées, froissées, semi-transparentes et baillant sur le petit ventre mou (6) courts et serrés aux chevilles les pantalons à l'entre-jambe coupé serré et trop court ; quant à la démarche... Mention particulière à Monsieur Gabriel Nissim Attal de Couriss (7) qui serait désormais, dit-on, Premier ministre.

Il y a 250 ans, Johann Wolfgang von Goethe proposait :

FAUST I, Scène de la Taverne d'Auerbach

Mephistopheles (chante)

Es war einmal ein König
Der hatt' einen großen Floh
Den liebt' er gar nicht wenig
Als wie seinen eig'nen Sohn.
Da rief er seinen Scheider,
Der Schneider kam heran ;
«Da, miß dem Junker Kleider
Und miß ihm Hosen an !»

Il était une fois un roi
Qui avait un grand puçon
Tendrement il l'aimait
Comme son propre fils.
Lors il appela son tailleur
Vint le tailleur :
«Prends mesure à damoiseau pour un habit
Prends-lui mesure pour une culotte !»

Brander (un convive de la Taverne)

N'oubliez pas, surtout, de recommander au tailleur
De prendre des mesures bien exactes
S'il tient à sa tête
Que la culotte ne fasse pas un pli !

Mephistopheles (chante)

In Sammet und in Seide
War er nun angetan,
Hatte Bänder auf dem Kleide,
Hatt' auch ein Kreuz daran,
Und war sogleich Minister,
Und hatt einen großen Stern.
Da wurden seine Geschwister
Bei Hof auch große Herrn.

De velours et de soie
Il était donc vêtu
Portait rubans sur son habit
Portait aussi une croix dessus
Il devint aussitôt ministre
Et porta une grande plaque
Et tous ses frères et sœurs
Devinrent aussi des personnages

Und Herrn and Frau'n am Hofe,
Die waren sehr geplagt,
Die Königin und die Zofe
Gestochen und genagt,
Und durften sie nicht knicken,
Und weg sie jucken nicht,
Wir knicken und ersticken
Doch gleich, wenn einer sticht.

Messieurs et dames à la cour
Furent alors très incommodés
La reine et la camériste
Étaient mordues, piquées
Et n'osaient pas les écraser
Ni mêmement se gratter
Nous, nous grattons et écrasons
Sitôt que puce pique.

Trad. Henri Lichtenberger, 1932 (8)

*

À écouter, histoire de se mettre dans l'ambiance :

«Es war einmal ein König» (FAUST, Goethe/Beethoven)

Trois versions

Mikhail Golovushkin, bariton

*

(dans la version de Beethoven, mais orchestrée)

Hermann Prey, bariton

*

(avec piano)

Peter Schreier, tenor

 Mendelssohn Moses

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