01/04/2024 reseauinternational.net  14 min #245955

Pluie de plomb sur Gaza

Quinze ans ont passé... La pluie de plomb sur Gaza a redoublé, et redouble tous les jours. Nous soulignons ci-dessous les fulgurances prémonitoires parce qu'ancrées dans les leçons du passé, de l'un des articles que Shamir a consacrés au martyre de Gaza. La puissance de l'Esprit gagne toujours, et la Résurrection se manifeste spécialement en ce jour de Pâques 2024 : «Le déicide infernal n'a pas triomphé. Voici le jour du Vivant qui, par Son humanité, avait éclipsé Sa divinité et s'était mis à la portée des desseins pernicieux d'un monde intoxiqué par le satanisme. Le contrepoison de la Croix à produit ce fruit glorieux auquel nous goûtons aujourd'hui, dans la vraie foi en la Résurrection».

Sébastien Renault

*

par Israel Shamir

«Il va y avoir la guerre», m'avait averti voici de cela quelques semaines un expert des plus inattendus en cette matière : un certain Charlie, un vieux pêcheur. Nous étions assis à la terrasse d'un petit café au bord du lac de Tibériade, et nous regardions la boue séchée sur laquelle les vagues d'eau douceâtre de ce lac venaient mourir, jadis - cette ligne de niveau qui avait désormais reculé, tandis que la calvitie de Charlie s'était agrandie ; nous clignions des yeux pour apercevoir de vieux panneaux d'interdiction de nager, qui se retrouvent plantés là, bêtement, aujourd'hui, à plusieurs dizaines de mètres du bord du lac.

«La sécheresse est toujours annonciatrice de guerres», me dit «Charlie» (dont le véritable prénom est Ghassan, mais il préfère ce surnom, tout droit venu de quelque film hollywoodien...).

«Charlie» avait poursuivi : «La dernière sécheresse s'était produite en 2000, après quoi l'Intifada avait éclaté...» Mais c'est la pire sécheresse, depuis un siècle, qui a désormais fait descendre le lac à son plus bas niveau depuis que le Christ l'avait traversé à pieds secs ; on dirait que la terre tente de se débarrasser de la pestilence humaine en l'affamant, cependant que les hommes déversent leur sang afin d'en apaiser l'esprit courroucé...

Dans notre pays aride, l'eau est synonyme de compassion, et nous sommes en grave danger de manquer des deux : les puits sont à sec et les sources, dans les montagnes, ont presque toutes tari. Aucune précipitation de pluie, aucune pluie de plomb - fondu ou coulé - ne viendront.

La prédiction du vieux pêcheur s'est avérée exacte : il y a bel et bien eu une guerre, que j'appellerai «la guerre du  Massacre des Innocents». En effet, cette guerre a débuté a commencé le jour de la commémoration du massacre des enfants innocents par Hérode, à Bethléem.

Huit-cents ans durant, depuis  Guillaume de Norwich et jusqu'à la montée du sionisme, les juifs ont été accusés (leur culpabilité ayant parfois été démontrée) d'avoir assassiné un peu-plus d'une centaine d'enfants, et ils ont vigoureusement dénié jusqu'à la dernière ces accusations ; ils ont dépensé des millions à dénier l'assassinat du petit Muhammad Al-Durra, et nombreux sont ceux (y compris le successeur de Caïphe) qui en veulent toujours davantage. J'envisage une campagne de promotion, avec des affiches flashy montrant un bébé palestinien et ce slogan : «Pour cent dollars, tout rond, de contribution à Israël versée à notre synagogue, vous pourrez vous assurer que ce futur antisémite sera éliminé ! (Tous les dons bénéficient d'une réduction d'impôt ; vous recevrez votre certificat fiscal)».

Le capitaine R., assassin d'enfants professionnel, aurait pu faire une belle carrière, sous Hérode. Il commandait un bataillon, à Gaza, faisant ce à quoi il excellait : en 1994, il a assassiné une fille palestinienne de treize ans, Iman, en la sulfatant d'une vingtaine de balles, tandis qu'elle gisait à terre. «Nous devrions même tuer les enfants de trois ans, aussi», a-t-il dit à ses soldats. Un tribunal militaire lui a décerné quelque 20 000 dollars de prime d'encouragement et il a été promu au grade de major. Il lui tardait de pouvoir revenir à Gaza, selon ses déclarations au quotidien israélien Maariv.

Des femmes ont été tuées, aussi, par des soldats envoyés à Gaza par leur sœur israélienne Tsipi Livni. La BBC  a indiqué qu'ils avaient crié aux civils de sortir de chez eux, les femmes d'abord, en agitant des drapeaux blancs. Quelques Arabes un peu simplettes l'ayant fait, les juifs éclatèrent de rire de bon cœur, et ils descendirent les porteuses de drapeaux blancs.

Dans les médias israéliens, ce sont les juifs qui sont les victimes. S'ils n'avaient pas de blessés à exhiber, ils nous montreraient les visages anxieux de leurs femmes, ou alors ils se livreraient à l'auto-commisération, «contraints» qu'ils sont d'assassiner des enfants palestiniens. Très intelligemment, ils ont interdit aux médias de pénétrer dans la bande de Gaza, et c'est ainsi que des centaines de photographes et de correspondants de presse se sont retrouvés à glandouiller tout près, à Sdérot. Pour sortir de cette inaction imposée, ils décrivirent des juifs «en état de choc», ils photographièrent un abri de jardin détruit et ils envoyèrent des articles de bravoure intitulés : «Israël se serre les coudes, face à la revanche du Hamas». Ainsi, la victime devient Israël : même quand ils massacrent les autres, les juifs continuent à pleurer sur leur sort cruel !...

«N'appelez pas ça «guerre», c'est un massacre !», a écrit Angie Tibbs... Mais non : c'est quand même une guerre, dès lors que les combattants de Gaza préfèrent voir les choses ainsi. Eux, ils ne vont à la pêche de la pitié de qui que ce soit : les Gaziotes n'ont pas d'armes, ils ne font pas le poids face à la plus puissante armée de la région, ils ne sont pas du tout bien entraînés, comme le sont leurs frères du Sud-Liban, mais ils sont tenaces.

J'ai proposé à un ami de Gaza de l'aider à obtenir un visa et un titre de séjour en Europe. Il a refusé : nos parents, m'a-t-il écrit, ont fui de 'Askalân en 1948, j'ai grandi à Gaza : rien ne me contraindra à abandonner la Palestine. Pas moyen, si vous êtes Gazoui, de ne pas être têtu. Sinon, vous n'auriez jamais pu survivre aux pires conditions imaginables, qu'ils ont vécues. Ils sont le produit d'un laboratoire sioniste inhumain : cela fait soixante ans qu'Israël les bombarde, avec de brèfs entractes. Ils ne chérissent pas démesurément leur propre existence. Israël n'est plus en mesure de leur faire peur. S'ils ne se soumettent pas aux diktats d'Israël, Israël peut bien se mordre la moustache et gueuler, comme le personnage d'Hitler, dans le film «Les Producteurs», de Mel Brooks : «Non, la prochaine fois, il n'y aura plus de risettes !»

Il est grand temps. Les Gazaouis ont l'esprit de fierté propre à Massada - après tout, c'est EUX, les véritables descendants des Hébreux de l'Antiquité ! Oh, certes, ce ne sont pas de valeureux combattants, mais leur caractère est extrêmement bien trempé. Les juifs ont fait erreur, quand ils ont cru que ça serait du tout cuit.

Les juifs ont déclaré un cessez-le-feu unilatéralement, n'osant pas espérer le moindre accord. Unilatéralistes jusqu'au bout des ongles, les juifs suivent le slogan de Ben Gourion : «Lo Hashuv Ma Yagidu HaGoyim» («Qui en a quoi que ce soit à cirer, de ce que disent les goyim ?») En fait, Ben Gourion ne faisait que répéter la Bible [Nombres 23:9], avec son «Batoyim lo yithashev». La Bible King James traduit cela ainsi (à juste titre) : «Ils ne seront pas comptés au nombre des nations», mais tout Israélien vous traduira ce verset ainsi qu'il suit : «Les juifs se soucient des goyim comme d'une guigne». Ils ont quitté Gaza unilatéralement, et ils sont entrés dans Gaza unilatéralement, ils ont bombardé unilatéralement, et ils ont arrêté de bombarder unilatéralement - c'est par trop d'hybris, pour un si petit pays, même si son Premier ministre peut faire faire n'importe quoi au président Bush. Cet unilatéralisme montre qu'ils ne considèrent pas leurs adversaires comme pleinement humains. En réplique à la déclaration unilatérale de cessez-le-feu d'Olmert, le Hamas a balancé une roquette tout aussi unilatérale sur Beersheva...

Finalement, le cessez-le-feu a tenu, après que le gouvernement Hamas eut envoyé quelques roquettes, histoire d'apporter la preuve de ses capacités quasi intactes et de donner aux juifs une semaine pour dégager de Gaza et pour lever le blocus.

En Israël, prévaut le sentiment que la mesure est pleine. Même  Ari Shavit, un ex-gauchiste-né-à-nouveau-juif-fier-de-l'être et éditorialiste à Haaretz, qui réclamait à grands cris davantage de guerre il y a, de cela, seulement quelques jours, a eu sa ration de sang, désormais. Il est satisfait, les locaux de l'Onu ont été bombardés, des mosquées se sont écroulées sur la tête de fidèles qui y priaient, l'université et les écoles sont en ruines : le boulot est fait ; les boys peuvent rentrer à la maison. Le parti Meretz, sioniste de gauche, a décidé, lui aussi, de passer dans le camp de la paix. L'objectif israélien déclaré - à savoir renverser le Hamas ou éliminer sa capacité de tirer des roquettes - n'a nullement été atteint.

Alors, pourquoi ce massacre de masse ? Les mandarins étaient divisés entre plusieurs écoles, une avec des objectifs maximaux, l'autre avec des objectifs minimaux. Les jusqu'au-boutistes attendaient d'Israël qu'il attaque l'Iran, qu'il bombarde le Liban, qu'il extermine la population de Gaza ou qu'il envoie des vagues de réfugiés gazaouis en Égypte, semblables aux déferlantes d'un tsunami. Les minimalistes voyaient dans cette opération un bombardement routinier (quoi qu'un peu boosté) de Gaza (chose qu'Israël n'a cessé de faire de manière routinière et ce, depuis 1955) visant à préparer les élections israéliennes, et dont le déclenchement était fixé juste avant le changement de président aux États-Unis. La deuxième lecture semble plus proche de la réalité que la première : les dirigeants israéliens ne savent absolument pas quoi faire - ils ont des armes, et ils peuvent tuer, mais, au-delà, ils n'ont aucune vision...

Certainement d'une manière non-intentionnelle, l'école maximaliste a, en réalité, aidé Israël à perpétrer ses méfaits. Les Iraniens et les Libanais sont restés cois en attendant l'arrivée de la tempête ; les Palestiniens redoutaient des expulsions et des massacres massifs. Il y avait de réelles raisons à leur manque de réaction, par-delà la désinformation. L'Autorité nationale palestinienne de Mahmud Abbas collabore totalement avec Israël. À minuit, la police d'Abbas quitte les rues de Naplouse et de Ramallah, et elle les cède à l'armée israélienne et au Shabak (la police secrète de l'État juif), qui évoluent en toute liberté et arrêtent des activistes et des militants - bien souvent, grâce à des informations en direct, fournies par l'autorité palestinienne. Aujourd'hui, les gens soumis à l'administration de l'Autorité palestinienne ont peur de manifester, tandis que, y compris sous la loi militaire directe d'Israël, cela n'avait jamais été le cas.

Les citoyens palestiniens d'Israël n'ont pas manifesté beaucoup, eux non plus - le choc d'avoir été massacrés en octobre 2000 est encore extrêmement vif. De plus, la police israélienne a été mobilisée en force, partout - à Jaffa, il y avait une voiture de la police à chaque carrefour, et un bataillon de troupes antiémeutes dans chaque rue. La haine n'a fait que s'accumuler, dans l'attente de l'explosion, mais sans jamais exploser. L'Iran et le Hezbollah, eux aussi, n'ont rien fait, menacés comme ils l'étaient par la présence américaine.

Ainsi, Israël avait la situation totalement sous contrôle. L'Égypte de Moubarak est un partenaire à part entière d'Israël, tandis que l'Autorité palestinienne en est un serviteur zélé ; l'Iran, la Syrie et le Liban ont peur, la Jordanie est isolée. Les États-Unis sont tout aussi obéissants que l'Autorité palestinienne, sinon plus : un parlement palestinien n'aurait jamais approuvé les déclarations qu'a approuvées le Congrès américain. Eh bien, malgré ces excellentes conditions de départ, Israël a échoué : politiquement, la guerre de Gaza n'a rien apporté. La guerre a fait un bide.

Le Moyen-Orient est retourné à son impasse, et Israël est dans une position pire que celle qui était la sienne, voici de cela trois semaines. Les dirigeants de Gaza ont pris un risque audacieux, bien que calculé, quand ils ont refusé de prolonger l'accord de cessez-le-feu venu à échéance tant que les juifs ne lèveraient pas le siège qu'ils imposent à la bande de Gaza. Après la guerre et ses morts, il semble que le Hamas soit resté au pouvoir, et qu'il évolue librement dans une Gaza dévastée.

De plus, le Hamas obtiendra ce qu'il voulait : le siège sera levé. Mais Israël n'obtiendra strictement rien qu'il n'eût pu obtenir sans ce massacre de masse. La promesse américaine de maintenir Gaza sans défense aurait pu être réalisée sans qu'un seul coup de feu n'eût jamais été tiré, sur un simple coup de fil...

La réputation internationale d'Israël est désormais au trente-sixième dessous. Même la tactique de défense juive traditionnelle, consistant à crier à l'«antisémitisme», a perdu son effet magique. Le mot «holocauste» est désormais employé plus fréquemment à propos de Gaza qu'à celui d'Auschwitz. Les Allemands sont coupables, murmurent d'aucuns, de ne pas avoir terminé le boulot.  Joseph Massad a comparé Gaza au Ghetto de Varsovie. Assurément, c'est là un bobard antisémite : comment osez-vous comparer les deux ?! Les Allemands ont perdu seize soldats, durant l'anéantissement du Ghetto, alors que les juifs n'en ont perdu que dix, durant le «nettoyage» de Gaza...

La guerre n'a rien résolu, ni pour Israël, ni pour les Palestiniens. Le temps est venu d'un virage en épingle à cheveux, dans la politique. Aucun côté n'est en mesure de l'emporter, l'un et l'autre ne peuvent que perdre. La séparation est impossible, aussi devons-nous vivre ensemble. Alors, prenons-y du plaisir, tant qu'à faire !

«De fait, il faisait meilleur vivre, voici dix ans de cela, avant la deuxième Intifada», dis-je à Charlie.

«La vie était même encore plus agréable, il y a quinze ans, avant les accords d'Oslo», me répondit-il.

«C'était même encore mieux avant la première Intifada», ajouté-je - «il n'y avait pas de points de contrôle, et tout le monde pouvait se rendre librement de Gaza à Haïfa. On pouvait aller dans n'importe quel village, et en revenir, dans la même journée».

Les jeunes clients du café regardèrent les plus âgés, en quête d'une confirmation :

«Nôôn ; sans déconner ? Incroyable, ça : la vie, dans notre pays, a donc été tellement super qu'on pouvait se déplacer librement ? Qu'un gars de Tulkarem pouvait, pour de vrai, aller nager dans la mer ? Qu'un gars de Gaza pouvait aller voir un film à Tel Aviv ? Ah, la vache !»

«Eh oui», confirma Charlie à cette jeunesse. «La vie était glorieuse, à la fin des années soixante, peu après la conquête israélienne, avant que les juifs n'aient commencé à s'accaparer les terres, avant que le processus de séparation entre les juifs et les Palestiniens n'ait entamé son œuvre maléfique...».

Bon, en février, il y a une conférence Pour Un Seul État de prévue, à Genève. C'est un truc plutôt confidentiel, mais uniquement par manque de soutien. Avec notre soutien massif, nous pouvons encore changer les choses pour le meilleur, intégrer Gaza, donner à tous les Palestiniens la plénitude de leurs droits, y compris celui de voter pour élire des députés à la Knesset, notre parlement.

Dût cela se produire, les pluies elles-mêmes reviendraient, et les oueds desséchés du Néguev seraient à nouveau pleins à ras-bord.

En signe de cette promesse, aujourd'hui même, en cette fête du Baptême de Notre-Seigneur, les prêtres de notre église ont béni les eaux du Jourdain, ainsi que celle de la mer, à Jaffa.

Car cette guerre, entreprise le jour du Massacre des Innocents, s'est achevée le jour béni de l'Epiphanie.

*

[I] Article du Jerusalem Post, 30 mai 2007 :

Le grand rabbin Eliyahu préconise des bombardements en tapis sur Gaza

par Matthew Wagner

«Tous les civils vivant à Gaza sont collectivement coupables des attaques aux fusées Qassâm contre Sderot», a déclaré l'ancien grand rabbin séfarade Mordechai Eliyahu dans une lettre adressée au Premier ministre Ehud Olmert.

L'ancien grand rabbin séfarade Mordechai Eliyahu (DR)

Eliyahu a édicté qu'il n'y avait strictement aucune prohibition morale contre l'assassinat indiscriminé de civils au cours d'une offensive militaire massive potentielle contre Gaza, visant à arrêter les tirs de roquettes.

Cette lettre, publiée dans Olam Katan [Ce Petit monde], une revue hebdomadaire qui sera distribuée dans les synagogues de tout Israël vendredi prochain, cite l'histoire biblique du massacre de Sichem [Genèse 34] ainsi qu'un commentaire de Maïmonide [Lois des Rois 9:14] au sujet dudit massacre, comme textes [religieux] attestant de son édit légal.

«Selon l'éthique juive [on ne rit pas, ni on ne pleure, ndt]», écrit Eliyahu, «une ville entière doit répondre du comportement immoral de certains de ses individus. À Gaza, c'est toute la populace qui est responsable, car ils n'ont rien fait afin d'empêcher les tirs de fusées Qassâm».

L'ancien grand rabbin a dit aussi qu'il était interdit de risquer les vies de juifs à Sderot, ou les vies de soldats des Forces Israéliennes de Défonce [oups : de Défense, ndt] au seul motif de la crainte de blesser ou de tuer des non-combattants vivant à Gaza.

Eliyahu, que nous aurions souhaité interviewer, était injoignable. Toutefois, son fils, Shmuel Eliyahu, qui est le grand rabbin de Safad, nous a précisé que son père était opposé à une incursion terrestre à l'intérieur de la bande de Gaza, qui risquerait de mettre en danger des soldats de «Tsahal». En lieu et place, il a préconisé un bombardement en tapis de l'ensemble de la zone d'où des Qassâms avaient été lancées, sans considération aucune pour le prix à payer, pour cela, en vies palestiniennes.

«S'ils n'arrêtent pas, après que nous leur en ayons tué cent, alors nous devons leur en tuer mille», nous a aimablement expliqué Shmuel Eliyahu. «Et s'ils n'arrêtent pas après mille morts, alors nous devons en tuer dix-milles. S'ils ne s'arrêtent toujours pas, nous devons en tuer cent mille, voire un million ! Nous devons leur en bousiller autant qu'il en faudra pour les faire arrêter».

Dans sa lettre à Olmert, Eliyahu citait les Psaumes : «Je poursuivrai mes ennemis et je les éliminerai. Et je ne renoncerai pas, tant que je ne les aurai pas éradiqués».

Eliyahu, enfin, précisait : «Ceci est un message que j'adresse à tous les dirigeants du peuple juif, de n'avoir aucune pitié pour ceux qui tirent [des roquettes] contre des civils, chez eux».

 Israel Shamir

source :  The writing of Israel shamir via  Entre la Plume et l'Enclume

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