France-Soir
L'exécutif envisage une taxe sur les sucres transformés, concentrée sur les bonbons et boissons sucrées. Objectif : économiser 5 milliards d'euros pour alimenter la Sécu, tout en freinant des habitudes alimentaires catastrophiques. Mais la mesure, défendue par la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq, peine à convaincre tout le monde.
Vous voulez une taxe sucrée, ou salée ? Alors que les députés planchent sur le budget de la Sécurité sociale pour 2025, l'idée d'une taxe "anti-sucre" se précise. "Oui, je suis favorable à des taxes sur les sucres transformés", a affirmé la ministre dans La Tribune Dimanche. L'idée n'étant pas de pénaliser les commerçants, pâtissiers et artisans seraient épargnés, mais le porte-monnaie prendrait un coup s'il fallait acheter des bières aromatisées sucrées, de l'alcool fort ou plus généralement des produits transformés.
Pour certains observateurs, il s'agit avant tout d'un nouveau levier budgétaire ; pour d'autres, c'est un signal de plus dans la lutte contre les maladies chroniques. La commission des Affaires sociales soutient la mesure, bien qu'une révision complète de ce projet de loi reste à l'ordre du jour au sein de l'Assemblée.
Comme le rapporte Le Figaro, plus de 2 200 amendements sont déjà sur la table du budget de la Sécurité sociale. Outre cette idées de taxation, la question du remboursement des soins provoque autant d'interrogations. En effet, le gouvernement a aussi soumis l'idée de baisser le remboursement de 70 % à 60 % pour certaines consultations, ce qui pourrait engendrer une hausse des cotisations des complémentaires, pesant in fine sur les ménages les plus modestes.
Si le sujet c'est la santé des Français, et un peu d'argent à gagner pour la Sécu, peut-être peut-on plutôt tabler sur une réduction du sucre plutôt qu'une réduction des soins ?