Une délégation de députés européens, venus notamment d'Allemagne, de Finlande et de Pologne, sont allés manifester en Géorgie contre les résultats des élections parlementaires, qui ne satisfont pas les élites atlantistes radicales. Bien que l'ingérence russe n'ait pas été prouvée et que le scrutin se soit déroulé sans violations majeures, la Présidente géorgienne soutenant toujours les intérêts extérieurs, continue à vouloir déstabiliser ce pays, qui n'est finalement pas le sien. L'ingérence extérieure est flagrante, mais sans véritable soutien populaire. les Géorgiens veulent une autre voie, que celle proposée actuellement par l'UE.
La Présidente a du mal à faire sortir les foules dans la rue après sa défaite aux législatives. Malgré les investissements étrangers, la foule se fait de plus en plus discrète, à l'inverse des personnalités politiques européennes.
Ainsi une délégation de députés européens venus de différents pays (Allemagne, Pologne, Finlande, République Tchèque et Lituanie) sont arrivés à Tbilissi, où ils ont rencontré la Présidente. Les parlementaires ayant remporté les élections, eux, ont refusé de leur parler, n'y voyant aucun intérêt.
Qu'à cela ne tienne, ils sont allés le soir manifester dans Tbilissi pour demander de nouvelles élections.
blogger.comQuand Orban était en Géorgie, il ne s'est pas permis d'aller prendre part à des manifestations. Imaginez, que des députés russes débarquent en Moldavie demander un nouveau scrutin présidentiel, sans tricherie ? Tout le monde parlerait d'ingérence. Ici, les médias ne critiquent pas. Ils n'en parlent en général tout simplement pas en Occident.
En effet, chers Amis, quelle ingérence ? C'est la « démocratie », voyons ! Version ukrainienne. Et les députés européens se croient manifestement revenus au Maïdan, les slogans n'ont absolument pas changé, ils se sont arrêtés dans le temps, au temps de leur gloire éphémère.
« « Je sais que certaines personnes, notamment au pouvoir et dans le parti au pouvoir, ne sont pas satisfaites de notre visite. Mais nous ne sommes pas des ennemis, nous sommes des amis d'une Géorgie libre et indépendante. Votre place est dans le coeur de l'Europe », a déclaré Roth depuis la scène.
Il a souligné que ses actions ne constituent pas une ingérence dans les affaires intérieures de la Géorgie, comme le prétendent les autorités.
« Vous êtes l'Europe ! N'abandonnez jamais ! Croyez que la liberté gagnera et que la démocratie viendra en Géorgie », a déclaré Jukka Kopra, président de la commission des affaires étrangères du Parlement finlandais, depuis la scène devant le Parlement géorgien.
Il a noté que la délégation européenne est arrivée à Tbilissi, afin de soutenir les Géorgiens sur le chemin de la démocratie et de l'Europe. »
Qui aurait pu en douter ? Seulement, les Géorgiens ont déjà pu voir quelle était la voie de la « démocratie européenne », qui a été imposée aux Ukrainiens et ils n'en veulent pas. Pourtant, ils ne se détournent pas de la voie européenne, puisqu'à la différence de l'opposition moldave, ils veulent une voie tempérée, intermédiaire, respectueuse de leurs intérêts vers l'intégration européenne. Une voie mythique, qui n'existe pas. Car tout a un prix et entrer dans l'UE oblige. La voie de la Hongrie n'est plus possible, les temps ont changé, se sont radicalisés. La Hongrie est entrée dans l'UE dans une autre configuration géopolitique.
Le vice-président du Parlement polonais, qui était déjà à Tbilissi lors de la Révolution des Roses, cette révolution qui a porté Saakachvilli au pouvoir (et qu'il soutenait et soutient toujours), reprend ouvertement le slogan des révolutions de couleur : comme ils criaient « l'Ukraine c'est l'Europe » en 2014, ils reprennent « La Géorgie, c'est l'Europe ».
Et il n'existe que la voie ukrainienne, ce que rappelle le vice-président du Parlement lituanien :
Le vice-président du Parlement lituanien, Zygimantas Pavilionis, a exhorté l'auditoire à ne jamais abandonner et à élaborer un plan d'action sur la voie de l'UE.« Quelqu'un essaie de vous enlever votre liberté, quelqu'un essaie de vous enlever votre démocratie, votre pays, votre appartenance à l'Union européenne et à l'OTAN », a déclaré Pavilionis, ajoutant que « la voie d'Orban pour rejoindre l'Union européenne n'existe pas ».
L'UE, qui n'est pas l'Europe, n'a rien d'autre à proposer aux peuples. Qui peut encore en vouloir après ce qui se passe en Ukraine, après le démantèlement de l'Ukraine en conséquence de la politique atlantiste conduite par ces élites ? Seules des élites corrompues peuvent vouloir livrer leur pays et leur peuple pieds et mains liés.
Karine Bechet-Golovko
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