France-Soir
Particulièrement controversée, la réduction de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien devait redorer l'image environnementale de la capital. Selon les derniers chiffres de la mairie de Paris, l'impact sur la pollution de l'air reste minime, malgré quelques progrès en matière sonore.
Les récentes données partagées par la mairie de Paris montrent que, même après deux mois d'application de la mesure, la qualité de l'air n'a pas connu de réelle amélioration. Si l'on en croit les chiffres, la concentration des particules fines et du dioxyde d'azote est restée « stable ». La pollution n'a donc pas été réduite de manière significative, selon Airparif, Bruitparif et l'Observatoire des mobilités de la Ville de Paris.
Cela étant dit, l'opération a eu un effet positif sur le bruit, particulièrement la nuit, avec une réduction de 2,7 dB(A). La vitesse de circulation a également diminué, de 17 % la nuit et de 9 % le jour. Moins de bruit, moins de vitesse : les citoyens parisiens se réjouissent-ils pour autant de ce compromis ? Pas vraiment, à en croire les images des radars saccagés et des automobilistes en colère, qui dénoncent une mesure inefficace, mais surtout, contraignante.
Comme le révèle Automobile Magazine, le véritable enjeu réside dans la manière dont cette décision s'inscrit dans une vision globale de la transition écologique. Plus que jamais, le périphérique semble être un terrain d'expérimentation pour les politiques de mobilité, mais celles-ci ne se traduisent pas toujours par des bénéfices tangibles pour l'environnement.