« Jupiter » dégringole de l'Olympe. D.R.
Le journal Le Monde a lâché une bombe ce mercredi 18 décembre en publiant une série d'articles en plusieurs épisodes intitulée « Le président et son double » co-écrite par trois femmes journalistes : Raphaëlle Bacqué, Ariane Chemin et Ivanne Trippenbach, cette dernière étant la conjointe d'un ex-conseiller de Gabriel Attal. Depuis, c'est le tollé, le raffut, le charivari en France. Tout le monde ne parle que de cela, depuis la classe politique, tous partis confondus, jusqu'à la presse en passant par les quidams sur les réseaux sociaux. Après l'avoir mis au pouvoir et encensé pendant des années en le qualifiant de « Jupiter », de « Maître des horloges », et déversant louanges, musc et pétales de roses sur sa tête couronnée de laurier, le milliardaire roi du porno et copropriétaire du journal Le Monde, Xavier Niel, a effectué un virage à 180° et a sonné l'halali contre Emmanuel Macron. Ainsi, on apprend qu'en 2019, le président français avait donné une interview au magazine d'extrême droite Valeurs actuelles dans l'avion présidentiel. Whisky à la main, il avait désigné les Français d'origine maghrébine comme étant des « rabzouz », terme que l'Élysée avait aussitôt fait disparaître de l'entretien.
Voyons donc un extrait : « Le 'boys club' a installé au palais une atmosphère de chambrée. Avec eux, on est loin du sacré et de la transcendance... Le soir venu, le président les retrouve pour se distraire après des journées harassantes. 'Petit pédé', 'grande tarlouze'... Voilà comment ils se parlent, par textos ou autour de leurs whiskys japonais ou écossais - le favori du président est le Lagavulin 16 ans d'âge - entre deux imitations d'acteurs des années 1960 et de citations de Michel Audiard. », écrit Le Monde en parlant de « l'évolution déroutante du chef de l'État ». Mais ce n'est pas tout, selon le journal, « l'Élysée avait baptisé Matignon la cage aux folles » en référence à l'homosexualité de Gabriel Attal. Cette révélation a déjà fait sursauter les associations LGBTQ+ et nous souhaitons désormais bonne chance au président français pour se débrouiller avec ces organisations.
Dans l'épisode numéro 2 de ce jeudi, on apprend qu'Emmanuel Macron se serait plaint devant le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler et le ministre de la Santé Aurélien Rousseau en 2023 que « le problème des urgences dans ce pays, c'est que c'est rempli de Mamadou ». On s'attend à ce que SOS racisme et « Touche pas à mon pote » lui tombent dessus à bras raccourcis. Macron a désormais aussi toute la « gauche » sur le dos puisqu'il a qualifié de « cocottes » la cheffe des Écologistes, Marine Tondelier, et la socialiste Lucie Castets.
Dans le volet 3 paru ce samedi 21 décembre, c'est au tour de la diplomatie à la hussarde de Macron d'en prendre un coup. Le rôle de Paul Soler, ancien militaire des forces spéciales et barbouze personnel du président français, y est passé à la loupe. Décrit comme « l'un des collaborateurs les plus secrets de l'Elysée, où, d'ailleurs, il ne passe presque jamais, tant il est souvent en vadrouille », « ses missions s'étendent du Maghreb au Sahel, mais aussi jusqu'à l'Ukraine et à la Russie, la Côte d'Ivoire, la République centrafricaine, la Syrie ou l'Irak. Elles consistent à se rendre dans des zones sensibles, à encourager les oppositions d'Etats ennemis et à jouer de ce qu'il reste de l'influence française en Afrique, hors des circuits habituels du Quai d'Orsay. » « 'OK, feu !', lâche le président lorsqu'il lance sur une mission délicate cet ancien du 13e régiment des dragons parachutistes. » Bigre ! A ce stade, on se demande ce que nous réserve la suite. On attend donc avec impatience la quatrième et dernière partie de ce déballage présidentiel dans un « Game of Thrones » à la française, cadeau de Noël spécialement réservé à Emmanuel Macron qui ne s'en remettra pas.
Bien sûr, l'Elysée a fait une déclaration, mais qui ne trompe personne : « L'Elysée dément fermement ces propos rapportés qui n'ont fait l'objet d'aucune vérification auprès de la présidence avant publication ». On comprend aisément que si la présidence avait eu vent de cette publication, elle l'aurait empêchée, cela va de soi. Mais le fait est là, c'est écrit noir sur blanc et les écrits restent. Les paroles aussi, semble-t-il, car apparemment, celles révélées dans le journal Le Monde ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd. Imperturbable, Le Monde a déclaré qu'il maintenait ses informations en y ajoutant perfidement un petit encart en gras : « Retrouvez tous les épisodes de la série 'Le président et son double' » avec les liens vers les articles. Nul doute que cela va stimuler la vente du journal, et provoquer bien des migraines à l'Elysée.
Ajoutons à ce lynchage médiatique la dette abyssale de la France qui a augmenté de 71,7 milliards d'euros entre juillet et septembre pour atteindre aujourd'hui la coquette somme de 3.303 milliards d'euros. Complétons ce tableau cauchemardesque pour l'équipe macronienne avec la colère des Mahorais lors de la visite du président français ce jeudi 19 à Mayotte, cette colonie française de l'océan indien ravagée par le cyclone Chido qui s'est abattu sur les îles et qui aurait fait 60 000 victimes. Les sinistrés qui ont tout perdu ont reproché à Macron de les laisser démunis près d'une semaine après le passage du cyclone, et le président s'est énervé en leur lançant : « Si ce n'était pas la France, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde ! », hurlant dans son micro qui ne fonctionnait pas : « Si, ça m'énerve ! Parce que c'est irrespectueux ! ». Emmanuel Ier semble vouloir le beurre, l'argent du beurre, et le sourire de la crémière en prime... et la vache aussi dans la foulée, mais son trône est désormais très chancelant. Face à une population qui se retrouve sans rien, sans maison, sans électricité, sans réseau téléphonique pour prendre des nouvelles de la famille, la crise de nerfs présidentielle passe mal. Macron a toutefois promis de rebâtir le département de Mayotte grâce à une « loi spéciale ». Où va-t-il donc trouver l'argent pour Mayotte ? Si j'étais Français, je m'inquiéterais...
Comme si tout cela ne suffisait pas à chahuter le sommeil du locataire de l'Elysée, une plainte contre X avec constitution de partie civile a été déposée ce 13 décembre 2024 au Tribunal judiciaire de Paris à l'encontre de Brigitte Macron pour usurpation d'identité, crime de faux par représentant de l'État, usage de faux, atteinte sexuelle et viol sur mineur par personne ayant autorité, mariage illégal, usurpation de fonctions, escroquerie au jugement, crime d'atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation. Rien que ça ! L'auteur de la plainte qui s'est constitué partie civile est Christian Cotten, un psychosociologue parisien à la retraite représenté par deux avocats, l'un italien, l'autre espagnol. Christian Cotten a l'insigne honneur de figurer dans la liste des parias de « l'observatoire du conspirationnisme », à savoir Conspiracy Watch, pour ses positions antisionistes, antimaçonniques et anti-vaccinales. On peut dire qu'il sent le soufre aux yeux de Rudy Reichstadt, fondateur de cet « observatoire » financé par la Fondation pour la mémoire de la Shoah et par le Fonds Marianne de la célèbre autrice de livres pornographiques et non moins ancienne ministre macronienne, à savoir Marlène Schiappa. Reichstadt est une sorte de chevalier blanc pourfendeur de complotistes adoubé par les inénarrables BHL et Caroline Fourest, c'est dire si tout cela est très sérieux. Quel que soit le sort réservé à cette plainte, ce nouvel avatar s'ajoute aux nuages noirs qui s'accumulent au-dessus de la tête du président français et désormais le hashtag #Macrondestitution a le vent en poupe sur les réseaux sociaux. Une pétition demandant la destitution d'Emmanuel Macron fait son petit bonhomme de chemin et a jusqu'ici recueilli 387 768 signatures.
La question qui vient à l'esprit au regard de ce qui s'avère la destitution programmée de Macron par ses parrains est la suivante : qui va le remplacer ? Certainement pas Nicolas Sarkozy qui vient de recevoir son bracelet électronique pour purger sa peine suite à sa condamnation dans l'affaire Bismuth et contre laquelle il avait en vain fait appel. Il est évident que si l'oligarchie qui détient les médias a décidé de « liquider » celui qu'elle a mis au pouvoir, c'est parce qu'elle a un(e) remplaçant(e) et qu'elle active un plan B. Nous verrons dans les prochains jours quelles seront les figures mises en avant sous les projecteurs des plateaux de télévision. En attendant la suite de cette nouvelle série palpitante où tout le monde s'écharpe joyeusement, on remarque avec plaisir que l'Algérie a cessé d'être le sujet number one des débats médiatiques français. Après l'épisode des agents de la
actifs en Algérie et grillés par nos services de sécurité qui les ont roulés dans la farine, soit Yvan, alias Andrei Joseph Gabriel Gallardo, attaché à l'ambassade de France à Alger, et Valérie Lecalché Barrow attachée de sécurité éducative, cela va nous faire des vacances.
N'en déplaise à Xavier Driencourt, le faux prophète du SDECE, qui annonçait l'effondrement de l'Algérie, celle-ci se porte bien. Elle se tient debout et regarde vers l'avenir, soutenue par son peuple et son armée. Nous n'en dirons pas autant de la France qui ne survivra pas au typhon Macron qui emportera tout sur son passage. Et si effondrement il y a, il aura lieu de l'autre côté de la Méditerranée, à savoir la France.
Mohsen Abdelmoumen
Source : auteur
mohsenabdelmoumen.wordpress.com
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Il était une fois... la France