France-Soir/BonSens.org
Sondage exclusif : les Français expriment leur totale défiance envers Macron et plébiscitent le souverainisme
Défiance massive envers Macron et l'élite dirigeante : 65 % des Français jugent Emmanuel Macron mauvais président, 56 % ont honte de lui, et 56 % exigent sa démission, dont 34 % immédiatement. 70 % estiment que le gouvernement n'agit pas pour le peuple, et 74 % qu'il divise le pays. Les médias mainstream (TF1, FranceTV, BFM) sont discrédités (72 % les trouvent peu objectifs), et 76 % dénoncent une corruption endémique.Crise économique et inflation : 39 % des Français notent une dégradation de leur situation financière, avec l'alimentation (58 %) et l'énergie (33 %) comme principales victimes de l'inflation. Macron est tenu pour responsable par 65 %, loin devant l'UE (12 %) ou les États-Unis (5 %).
Souverainisme en hausse : 60 % plébiscitent une Europe des Nations contre 15 % pour une Europe fédérale. 42 % voient l'UE comme un fardeau, et 39 % jugent l'OTAN trop coûteuse. 92 % veulent des négociations de paix en Ukraine, et 64 % soutiennent l'initiative de Trump pour des pourparlers USA-Russie. 42 % souhaitent réduire ou stopper l'aide militaire à l'Ukraine.
Méfiance sanitaire : Si 69 % restent favorables à la vaccination en général, 45 % rejettent le vaccin Covid-19, 56 % déplorent ses effets secondaires, et 73 % son inefficacité. 52 % ont perdu confiance en la vaccination à cause des « mensonges » du gouvernement. 46 % veulent écouter des scientifiques comme Raoult ou Perronne. Sur l'euthanasie, 81 % sont favorables, mais 51 % craignent des dérives, et 58 % refusent que les médecins deviennent des « exécutants de la mort ».
Élections : 60% soutiendraient des forces nationalistes. 65 % estiment qu'aucune figure politique n'incarne un avenir positif.
Exigences pour Macron : Les Français demandent des comptes sur l'Ukraine (référendum : 21 %), sa démission (18 %), la mutualisation de l'arme nucléaire (15 %, 60 % contre), et la transparence sur les vaccins Covid-19 (65-68 % jugent cela crucial).
Verdict : Une France en colère, désabusée par Macron, l'UE et l'OTAN, plébiscite le souverainisme et réclame transparence et démocratie directe face à une élite perçue comme corrompue et déconnectée.
Article
Un récent sondage mené par MIS Group pour France-Soir et l'association BonSens.org auprès de 1200 Français, représentatifs de la population nationale sur les critères d'âge, de sexe, de catégorie socioprofessionnelle et de zone géographique, révèle un climat de défiance marqué envers le gouvernement, Emmanuel Macron, et les institutions internationales. Réalisé le 12 mai 2025, ce sondage aborde des thématiques clés : économie, politique, santé, euthanasie, et relations internationales. Voici les principaux enseignements.
Une insatisfaction économique généralisée
Les Français se montrent pessimistes quant à leur situation économique : 39 % estiment qu'elle s'est dégradée au cours des six derniers mois, contre seulement 9 % qui notent une amélioration. L'inflation, particulièrement sur les produits alimentaires (58 % des sondés) et l'énergie (33 %), est perçue comme un fardeau majeur. Pour 65 % des sondés, les dirigeants français, et en premier lieu Emmanuel Macron, portent la responsabilité de ces difficultés économiques, loin devant von der Leyen et l'Union européenne (12 %) ou les États-Unis (5 %). Par ailleurs, 76 % jugent que la corruption est trop importante en France, renforçant le sentiment d'une gestion défaillante.
Une défiance massive envers Macron et le gouvernement
Le président Macron fait face à un rejet massif : 65 % des Français le considèrent comme un mauvais président, 56 % ont honte de lui, et 60 % estiment qu'il mène le pays dans la mauvaise direction (seuls 4% pensent qu'il le mène dans la bonne direction). Plus encore, 74 % pensent que ses actions divisent la France, et 56 % appellent à sa démission, dont 34 % souhaitent qu'elle soit immédiate. Cette défiance s'étend au gouvernement, avec 67 % des répondants déclarant n'avoir aucune confiance en lui et 70 % estimant qu'il n'agit pas dans l'intérêt de la population.
Les médias mainstream (TF1, FranceTV, BFM) ne sont pas épargnés : 72 % des Français les jugent peu objectifs, et 46% soutiennent la suppression totale des subventions qui leur sont accordées (34 % ne sont pas d'accord).
Un virage souverainiste et un rejet de l'Union européenne
Le sondage met en lumière une montée du souverainisme. 60 % des Français préfèrent une « Europe des Nations » basée sur des accords commerciaux, contre 15 % favorables à une Europe fédérale. De plus, 42 % estiment que l'UE existe aux dépens de la France, et 39 % jugent la participation à l'OTAN trop coûteuse.
Sur le plan international, 55 % des répondants pensent que l'influence de la France décline, et la Russie (56 %) est perçue comme la principale menace à la sécurité nationale, suivie des États-Unis (27 %) et de la Chine (20 %).
Concernant le conflit en Ukraine, les Français privilégient la paix : 92 % souhaitent des négociations rapides entre l'Ukraine et la Russie, et 64 % soutiennent l'initiative de Donald Trump pour des pourparlers directs entre les États-Unis et la Russie. Par ailleurs, 42 % veulent réduire ou arrêter l'aide militaire française à l'Ukraine, tandis que 59 % s'opposent à une réduction des dépenses militaires nationales. 76 % estiment que le risque de déclenchement d'une guerre nucléaire mondiale existe certainement ou est probable. De plus, ils sont 53 % à déclarer que la France ne doit pas envoyer d'armes dans les pays en guerre.
Santé : SPF donne des chiffres trompeurs sur la vaccination
Sur les questions de santé, 69 % des Français se disent favorables à la vaccination en général et 31 % n'y sont pas favorables. Ce chiffre diffère de manière significative des résultats de l'enquête de santé publique France dont les chiffres datent de 2023, mais qui ont été repris dans les médias et par SPF dans un communiqué récent, dans ce qui frôle une tromperie informationnelle. En effet, selon SPF et des données datant de 2023, 83,7 % des Français de 18-75 ans seraient favorables à la vaccination. Cette analyse contient de nombreux biais, notamment sur la méthode de redressement utilisée dont les facteurs de pondération sont obscurs, sur l'opacité des résultats et des dates du sondage qui varient d'un document à l'autre (2023 ou 2024).
Cependant, 52 % expriment des réserves sur certains vaccins. Une augmentation très marquée depuis 2023, où 37 % exprimaient des réserves.
Méfiance envers le vaccin Covid-19
- Le vaccin contre la covid-19 suscite une méfiance particulière : 45 % y sont défavorables, 56 % pensent qu'il entraîne de nombreux effets secondaires, et 73 % estiment que les vaccinés sont tombés malades malgré tout. 39 % souhaitent une suspension immédiate de ce vaccin (40 % sont contre), et 50 % estiment que le gouvernement a mal géré la crise sanitaire.
- L'adhésion à la vaccination a donc fortement diminué depuis 2023, avec le nombre de très favorable qui atteint son second score le plus bas depuis que le baromètre de santé publique France existe. L'accroissement des personnes défavorables et pas du tout favorables à la vaccination est notable à 31 %, ayant pratiquement plus que doublé depuis 2023.
- Efficacité des vaccins covid : si les autorités avaient déclaré qu'elles ne connaissent pas l'efficacité du vaccin contre la covid, 37 % déclarent qu'ils ne se seraient pas allés se faire vacciner et 47 % qu'ils auraient attendu que les autorités aient plus d'information avant d'aller se faire vacciner. Seuls 17 % seraient allés se faire vacciner sans attendre.
- Effets indésirables des vaccins covid : si les autorités avaient déclaré qu'elles ne connaissent pas les effets indésirables du vaccin covid, 41 % ne seraient pas allés se faire vacciner, 47 % auraient attendu et seuls 13 % y seraient quand même allé.
52 % estiment que « le gouvernement et ses mensonges leur ont fait perdre confiance en la vaccination ». Un score qui intéressera probablement le ministre de la Santé qui a lancé sa campagne contre la désinformation. D'autant plus que 64 % estiment qu'il est inacceptable de traiter d'antivax les personnes qui sont allées se faire vacciner contre la covid et qui se sont aperçus après coup qu'il y avait des effets indésirables.
Enfin, 46 % appellent à écouter des scientifiques indépendants comme les professeurs Raoult ou Perronne.
Sur l'euthanasie
En revanche, l'euthanasie dans le cadre du projet de loi sur « l'aide à mourir », 51 % craignent des dérives, comme des pressions économiques ou l'inclusion de mineurs, et 58 % estiment également que les médecins ne doivent pas devenir des exécutants d'une « politique de mort ».
Intentions électorales
Le sondage confirme la montée des forces souverainistes. Si des élections avaient lieu demain, l'intérêt de 60 % se porterait sur des forces politiques qui poursuivent en priorité les intérêts nationaux, 36 % celles qui soutiennent une réduction du soutien à l'Ukraine (23 % sont en faveur d'un accroissement et 23 % ne souhaitent pas répondre). Enfin, 35 % soutiendraient les forces politiques qui soutiennent une participation complète aux missions de l'OTAN (26 % celles qui soutiennent la sortie de l'OTAN, 24 % ne souhaitent pas répondre). 65 % estiment qu'aucune personnalité politique actuelle n'incarne un futur positif pour la France.
Les attentes des Français envers Macron
Interrogés sur les questions qu'ils souhaitent voir abordées par Emmanuel Macron lors de son intervention télévisée du 13 mai 2025 sur TF1, les Français placent en tête un référendum sur l'engagement militaire et financier en Ukraine (21 %), suivi de la question de sa démission (18 %) et de la mutualisation de l'arme nucléaire (15 %), à laquelle 60 % s'opposent. La transparence sur la gestion de la crise sanitaire, notamment les contrats d'achat des vaccins covid-19 (65-68 % jugent cela important), figure également parmi les priorités.
Ce sondage brosse le portrait d'une France en proie au doute et à la défiance. Les préoccupations économiques, la montée du souverainisme, et la méfiance envers les institutions nationales et internationales dominent les esprits. Alors que le souverainisme capitalise sur ce mécontentement, Emmanuel Macron et son gouvernement sont au plus bas dans la confiance des Français. Les appels à plus de transparence, de démocratie directe, et à une politique centrée sur les intérêts nationaux résonnent comme un défi majeur pour l'exécutif.
Note : les graphiques seront ajoutés prochainement.
L'enquête a été réalisée par MIS Group pour l'association Bonsens.org et la société Shopper Union France SAS qui publie et édite le site www.francesoir.fr. Étude sur la situation en France, à l'international mené le 12 mai 2025 sur un échantillon représentatif de la population française de 1200 personnes. Méthode des quotas sur les critères de sexe, âge, catégorie socio-professionnelle et répartition géographique. Tout sondage comporte statistiquement des marges d'erreurs, réduites en l'espèce de par la taille de l'échantillon de 1200 personnes. Toute personne a le droit à consulter la notice prévue par l'article 3 de la loi.