06/10/2025 francais.rt.com  3min #292658

Les Écologistes désigneront leur candidat pour la primaire à gauche en décembre

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Marine Tondelier

Les Écologistes planifient un scrutin interne du 5 au 15 décembre pour désigner leur candidat à la primaire de 2026, dans lequel Marine Tondelier part favorite. Cette décision, critiquée par certains partenaires de gauche et en interne pour son timing et son unilinéarisme, précède des modalités encore floues pour une candidature commune.

Les Écologistes ont annoncé dimanche que leur candidat à la potentielle primaire de la gauche et des écologistes à  la présidentielle de 2027 sera désigné lors d'un scrutin interne du 5 au 8 décembre 2025, avec un second tour possible du 12 au 15 décembre si nécessaire.

Marine Tondelier, secrétaire nationale, est quasi-certaine d'être candidate, les prétendants devant déposer leur dossier d'ici le 26 octobre avec au moins 25 parrainages de conseillers fédéraux. Cette décision, adoptée le 4 octobre par le conseil fédéral à 72,04 % (67 pour, 34 contre et blancs), stipule que le vainqueur sera le seul représentant du parti, un choix qui fait grincer des dents chez certains partenaires de gauche et en interne, alors que les modalités de la primaire restent floues.

Une initiative critiquée en interne

Cette initiative a été précédée de l'accord du 2 juillet entre le PS, Les Écologistes, Générations, Debout (François Ruffin) et l'Après, qui prévoyait une candidature commune pour 2027, avec une désignation entre mai et octobre 2026 et des modalités à définir fin 2025.

Certains cadres, comme un unioniste cité anonymement, dénoncent une « imposition » par Marine Tondelier, soulignant que le principe d'une primaire ou d'une candidature unique par parti n'est pas encore acté. En interne, des voix critiquent aussi le calendrier de décembre, jugé défavorable avec le vote budgétaire et la campagne municipale de mars 2026, tandis que deux amendements (révision si pas de primaire ou liberté de vote des adhérents) ont été rejetés, renforçant l'idée d'une stratégie unilatérale.

Ce processus reflète une volonté des Écologistes de s'imposer comme force dirigeante à gauche, dans un contexte où la gauche cherche à se recomposer face à un RN dominant dans les sondages et  un gouvernement Lecornu effondré. Marine Tondelier, élue en 2022 avec 90,8 % des voix, mise sur son profil pour unifier le parti, mais cette anticipation risque d'aliéner des alliés comme le PS, qui attendent un consensus.

Avec des enjeux comme l'écologie, la justice sociale et  la crise migratoire, cette désignation pourrait soit galvaniser les Verts, soit accentuer les divisions, surtout si la primaire n'a pas lieu ou si elle impose une autre logique.

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