09/10/2025 francais.rt.com  2min #292949

 Démission de Lecornu : un record historique sous la Cinquième République

Motion de destitution de Macron rejetée

© Getty Images

Emmanuel Macron, président français

La motion de destitution de Macron par LFI a été rejetée le 8 octobre, malgré 104 soutiens, l'abstention du RN scellant son échec. Dans la foulée de la démission de Lecornu, les négociations avec la gauche continuent, mais la crise persiste, alimentée par des tensions sociales et budgétaires.

La motion de destitution d'Emmanuel Macron, déposée par La France insoumise (LFI) avec le soutien de 104 députés, a été déclarée irrecevable mercredi 8 octobre par le bureau de l'Assemblée nationale, lors d'un vote marqué par cinq voix pour, dix contre et cinq abstentions.

Cette initiative, lancée peu après la démission surprise de Sébastien Lecornu lundi 6 octobre, visait à capitaliser sur l'instabilité politique. Son rejet a été critiqué par Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, qui a fustigé l'abstention du RN, accusé de bloquer le processus.

Division entre LFI et RN

David Guiraud, député LFI, avait martelé sur BFMTV l'urgence de remplacer un président jugé autocratique, plaidant pour une nouvelle élection présidentielle, une position réitérée malgré l'échec. Cette décision intervient dans un contexte de chaos politique, exacerbé par la chute rapide du Premier ministre Sébastien Lecornu, qui n'a pas réussi à former un gouvernement stable face aux exigences divergentes des forces politiques.

Alors que l'exécutif cherche une issue, les négociations avec les socialistes, les écologistes et les communistes se poursuivent, Sébastien Lecornu devant rendre compte de ses conclusions à Macron. Cette instabilité s'ajoute à des tensions sociales croissantes et à des défis budgétaires, dans un climat où la légitimité de Macron est contestée même au sein de son propre camp.

Les Insoumis restent inflexibles, tandis que l'abstention du RN souligne les fractures au sein de l'opposition. La proposition a été déposée « en application de l'article 68 de la Constitution », lequel prévoit que « le président de la République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat ». Le site Vie publique précise que la procédure « constitue une sanction politique du Président », et que « le manquement en cause peut concerner le comportement politique, mais aussi privé, du Président, à condition que ses actes aient porté atteinte à la dignité de sa fonction ».

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