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Selon Alain Minc, Emmanuel Macron a gagné le concours du pire président de la Ve République (capture d'écran).
Dans un contexte de crise politique majeure, l'ancien conseiller à l'Élysée, Alain Minc, dresse un constat sévère et charge Emmanuel Macron. Il accuse le président français d'avoir conduit le pays dans une impasse politique et économique, alors que le Rassemblement national est aux portes du pouvoir.
Invité sur BFMTV le 10 octobre, Alain Minc, ancien proche conseiller d'Emmanuel Macron, a dressé un portrait sans concession du président et de la crise politique actuelle. Pour lui, le président « va rendre la France dans un état bien pire » et « le Rassemblement national est aux portes du pouvoir ».
Selon Alain Minc, les erreurs présidentielles s'accumulent : « Aujourd'hui, un président à 14 % et politiquement radioactif... Il a ajouté les faux pas sur les faux pas. ». L'ancien conseiller a également pointé le décalage entre la classe politique et la réalité économique : « Les gens ne consomment pas, les entrepreneurs n'investissent pas, les acteurs étrangers ne veulent plus venir chez nous. »
L'ancien conseiller présidentiel a également souligné les inquiétudes internationales face à la crise française. « À Berlin, une incroyable angoisse économique et stratégique. À Londres, la même angoisse stratégique. En Italie, un ricanement face à nos manquements, et à Washington, l'inquiétude financière est palpable », a-t-il détaillé.
Pour sortir de l'impasse, il propose une solution simple, mais jamais appliquée : un accord de non-censure sur des mesures économiques et fiscales, notamment la taxe sur les grandes entreprises, la taxe Barnier et la réforme de l'assurance-chômage. « Vous enlevez à Lecornu le dossard Macron, il pouvait faire l'accord de non-censure », explique-t-il.
Macron devrait s'occuper uniquement des Affaires étrangères
Alain Minc s'interroge également sur la capacité du président à gérer l'intérieur : « Macron devrait se concentrer sur l'international, où il est encore relativement crédible... À Matignon, il faut quelqu'un qui ne réponde pas au coup de sifflet d'Emmanuel Macron. » Il cite Jean-Louis Borloo comme un profil atypique, capable d'apporter un souffle nouveau à l'exécutif.
L'ancien conseiller met en garde contre les conséquences du blocage politique : le taux d'épargne a atteint 19 %, signe de défiance, freinant la consommation et l'investissement, avec un impact direct sur la croissance et le budget.
Concluant sur un ton pessimiste, Alain Minc affirme : « J'imagine mal la suite, parce qu'aucun de nous ne sait... Mais ce qui est sûr, c'est que les gens qui baignent dans le bocal politique ne connaissent pas la réalité de la situation du pays tel qu'elle est. »