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Emmanuel Macron, président français
Selon un sondage Ifop, Macron est absent du top 50 des personnalités préférées des Français. Un résultat reflet d'une défiance record, s'élevant à 78 %. L'exécutif s'effondre dans les sondages, sauf Barrot et Vautrin, tandis la gauche remonte. Ce rejet généralisé de la classe politique française souligne une crise de confiance profonde.
Un sondage Ifop-Fiducial révèle une première depuis la création de l'organisme en décembre 2003 : Emmanuel Macron, président en exercice, ne figure pas parmi les cinquante personnalités politiques les plus appréciées des Français.
Classé 51e (à égalité avec François Bayrou à 21,5 % d'opinions favorables contre 21,9 % pour ce dernier), il fait moins bien que ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, jamais descendus sous la 43e place.
Borloo et Villepin en tête
Cette exclusion, marquée par 78 % d'opinions défavorables (contre 70 % le mois dernier), constitue un record, selon Frédéric Dabi, directeur général de l'Ifop, qui note une colère mêlée de confusion chez les Français.
La défiance touche aussi l'exécutif : Sébastien Lecornu, reconduit Premier ministre le 10 octobre après sa démission, chute de sept places, tandis que François Bayrou, ex-Premier ministre discret, stagne à la 50e. Gérald Darmanin (Justice) perd onze rangs, Rachida Dati treize, Bruno Retailleau (ex-Intérieur) huit, Élisabeth Borne (ex-Éducation) quatorze, et Bruno Le Maire (ex-Armées) vingt-six, sanctionné pour son retour éphémère.
Aucun des cinquante testés n'atteint 50 % d'opinions favorables, une situation qui reflète un rejet global de la classe politique, surtout liée à la macronie. Seuls Jean-Noël Barrot et Catherine Vautrin, restés au gouvernement, gagnent légèrement en cote. À l'opposé, Jean-Louis Borloo et Dominique de Villepin, sans mandat, dominent avec 42 %, une performance qui les aurait placés 19e en 2017.
Marine Le Pen et Jordan Bardella (RN) reculent respectivement de cinq et six places, tandis que la gauche reprend du terrain : Fabien Roussel (PCF) gagne dix-huit places, Olivier Faure (PS) dix, et Marine Tondelier (EELV) treize, grâce à leur présence aux réunions avec Lecornu et Macron. Jean-Luc Mélenchon (LFI), absent de ces échanges, régresse légèrement, illustrant une crise politique profonde.