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Le Premier ministre Sébastien Lecornu à la tribune de l'Assemblée le 16 octobre 2025.
Face à un déficit public persistant, le gouvernement explore des pistes d'économies pour le budget 2026 : gel du barème de l'impôt, année blanche sur les prestations sociales, recentrage des niches fiscales et taxation accrue des hauts revenus et successions.
Pour ramener le déficit à 4,7 % en 2026, le gouvernement de Sébastien Lecornu planche sur des mesures d'économies et de hausses fiscales. Ces propositions, débattues dès le 20 octobre à l'Assemblée, incluent des gels de revalorisation, des suppressions de niches fiscales et une fiscalité alourdie pour les plus aisés, suscitant déjà des réactions vives.
Pistes d'économies et hausses fiscales
Le gel du barème de l'impôt sur le revenu, prévu pour 2026, empêcherait son indexation sur l'inflation (estimée à 1,3 %). Selon l'OFCE, cela pourrait coûter entre 50 et 100 euros par an aux ménages proches du niveau de vie médian, tout en générant 1,9 milliard d'euros de recettes. L'année blanche, mesure proposée par François Bayrou, gèlerait la revalorisation des pensions et prestations sociales (RSA, APL, AAH), économisant 3,8 milliards d'euros. Un retraité à 1 000 euros mensuels perdrait ainsi 156 euros annuels. Les mutuelles pourraient être mises à contribution tout comme les franchises médicales, doublées à 2 euros par acte, rapportant 2,3 milliards, mais la mesure suscite de vives critiques notamment sur les réseaux sociaux.
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Le budget 2026 du gouvernement Lecornu prévoit de taxer les indemnités journalières versées aux personnes atteintes de maladies longues ou graves (cancer, diabète, asthme, etc.),... pic.twitter.com/2PuWSSd1a0
- Impact (@ImpactMediaFR) October 15, 2025
Côté niches fiscales, 23 suppressions sont envisagées, dont celle pour les frais de scolarité (61 à 183 euros par enfant). Le crédit d'impôt emploi à domicile pourrait être recentré, visant les prestations coûteuses comme le ménage, après un rapport de Charles de Courson.
La désindexation des retraites et de nouvelles taxes visant les tickets restaurants et les chèques vacances pourraient aussi voir le jour et ont déjà provoqué la colère d'élus notamment celle du député RN Thomas Ménagé.
On ne censure pas pour censurer. On l'a prouvé face à Bayrou, on a fait preuve de responsabilité. Mais là, le budget prévoit des hausses d'impôts, la désindexation des retraites, des taxes sur tickets resto et chèques vacances. À un moment, il faut dire stop ! @BFMTV pic.twitter.com/1jNXZn7cp4- Thomas Ménagé (@Thomas_Mng) October 15, 2025
La fiscalité sur les successions, portée par Yaël Braun-Pivet, propose une nouvelle tranche pour les héritages élevés, tandis que le pacte Dutreil, favorisant la transmission d'entreprises, est menacé par un possible « coup de rabot ». La présidente de l'Assemblée appelle à un « vrai débat, serein et constructif » sur le sujet.
La question de l'héritage mérite un vrai débat, serein et constructif.J'explique ma position sur LinkedIn, je vous invite à la lire et à en débattre 🔗 t.co pic.twitter.com/kE2kvyqxG8
- Yaël Braun-Pivet (@YaelBRAUNPIVET) October 16, 2025
Une contribution différentielle sur les hauts patrimoines, évoquée par Bercy, pourrait aussi émerger. Enfin, la « flat tax » ou la CSG sur les placements pourraient être relevées.
Chaque mesure budgétaire sera observée de près par les oppositions et Sébastien Lecornu qui a déjà échappé à deux motions de censure devra composer avec les socialistes et les LR qui réclameront des gages au cours des négociations.