'• Une attaque généralisée contre les exportations de pétrole russe par la Chine et l'Inde ? • Interprétation : une tentative de briser l'unité des trois grands des BRICS, ou dans tous les cas une image dans ce sens. • Scepticisme de Korybko.
Trump est sans doute le premier dirigeant US à avoir pris conscience de la formation et de l'importance des BRICS, parce que cette organisation a réussi à imposer une image figurant son importance. Trump a saisi, car c'est un homme de télévision et de l'image, quelques images caractéristiques de ce phénomène de l'émergence offensive des BRICS, notamment la tentative en, bonne marche de "dédollarisation". Il répond donc par des images figurant une attaque pouvant réussir contre les trois piliers des BRICS (les RIC : Russi, Inde, Chine), - une attaque qui porte sur les liens de ces trois puissances avec le pétrole russe.
Le problème n'est-il pas que la dédollarisation est certes une image populaire, mais aussi un véritable processus en marche, dont on parle et qui avance à un rythme assez soutenu depuis plusieurs années, au rythme d'accords entre divers partenaires ? Et n'est-il pas également qu'il reste à voir si l'attaque contre les BRICS portera l'image d'une réussite, et rien qu'une image avec toute sa fugacité ?
$C'est dans tous les cas l'avis d'Andrew Korybko, pourtant critique qui ne s'embarrasse pas de complaisance pour la Russie et les BRICS bien qu'il en soit partisan. Pour Trump, peu importe : si l 'image a pris et qu'on parle d'une "attaque des BRICS" en bonne et due forme, c'est l'essentiel. L'image est acceptée partout et Trump est satisfait. Que l'attaque réussisse, c'est le cadet de ses soucis, et avant de pouvoir le mesurer on sera passé à bien d'autres choses. Trump est l'homme de l'instant et de l'image de l'instant. D'où la justification du scepticisme de Korybko dans son texte du 27 octobre.