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Emmanuel Macron, le 29 octobre 2025
Selon un sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro, 89 % des Français qualifient le bilan d'Emmanuel Macron d'«échec» après huit ans au pouvoir. Son action est désavouée par 79 % du pays, y compris sur le chômage (73 %), malgré les promesses de plein emploi en 2027.
Une très large majorité de Français ne souhaite pas qu'Emmanuel Macron joue un rôle politique après 2027, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting. Ce verdict implacable, révélé alors que le président français inaugurait, le 5 novembre, la COP30 au Brésil sous les vivats d'une foule ensoleillée, tranche avec l'impopularité abyssale qui ronge son image en France.
Le sondage dresse un tableau sans appel : 88 % des sondés critiquent la gestion du pouvoir d'achat, 86 % celle des retraites, 85 % la politique migratoire. Même les bastions macronistes vacillent : 77 % des électeurs du premier tour en 2017 ou 2022 rejettent le projet global du chef de l'État.
« Le macronisme ne survivra pas à son départ », anticipent 86 % des Français. À 47 ans, lorsqu'il quittera l'Élysée en 2027, Emmanuel Macron n'exclut pas un retour sur la scène nationale, voire une candidature en 2032, mais l'opinion publique lui ferme la porte à 89 %, dont 68 % de ses propres soutiens de 2017 ou 2022. Déjà mal en vue dans une enquête d'opinion parue fin octobre, le chef de l'État confirme la mauvaise passe dans laquelle il se trouve.
Une enquête Odoxa-Backbone pour «Le Figaro» révèle que l'action et le bilan du chef de l'État sont massivement rejetés par le pays. → t.co pic.twitter.com/CFYKPW45FP- Le Figaro (@Le_Figaro) November 6, 2025
Ce rejet massif laisse le camp présidentiel orphelin d'un héritier crédible.
Gabriel Attal émerge comme la figure la plus légitime pour incarner le macronisme (39 % des sondés, 50 % chez les électeurs du président), loin devant Sébastien Lecornu (35 %), fidèle Premier ministre, et Édouard Philippe (26 %), qui a rompu les amarres en réclamant une démission planifiée du chef de l'État. Le récent lâchage en règle du président par son camp, avec des déclarations amères à son endroit, comme « Pour nous, c'est mieux qu'il se taise », témoigne d'un véritable isolement pour le président deux fois élu.