21/10/2014 aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr  4min #92033

 Séance extraordinaire de l'Académie des sciences morales et politiques - Intervention remarquée d'un revenant qui aurait changé de tête

Le naufrage des élites académiques - A propos de mon texte : « séance extraordinaire de l'Académie des sciences morales et politiques - Intervention remarquée d'un revenant qui aurait changé de tête »

"Interroger les grands philosophes, c'est transformer les questions qu'on leur pose en instruments d'approfondissement de la connaissance du genre humain."

Jaspers


1 - Rappel
2 - J'ai reçu la lettre ci-dessous du Secrétaire général de l'Académie des sciences morales et politiques, M. Pierre Kerbrat.
3 - Voici ma réponse

1 - Rappel

Que faut-il retenir du troisième discours imaginaire d'un revenant qui aurait changé de tête?

Voir :  Séance extraordinaire de l'Académie des sciences morales et politiques - Intervention remarquée d'un revenant qui aurait changé de tête, 17 octobre 2014

2 - J'ai reçu la lettre ci-dessous du Secrétaire général de l'Académie des sciences morales et politiques, M. Pierre Kerbrat.

Monsieur,

Le 17 octobre dernier, vous avez publié sur votre site internet ( dieguez-philosophe.com), un article intitulé "Séance extraordinaire de l'Académie des Sciences morales et politiques - Intervention remarquée d'un revenant qui aurait changé de tête".

Dans cet article, vous vous mettez en scène comme étant invité à vous exprimer devant l'Académie (?), ce qui n'a jamais été, à ma connaissance, le cas.

Vous êtes libre - jusqu'à un certain point - d'utiliser un tel procédé littéraire, à la condition toutefois qu'il n'y ait aucune ambiguïté concernant la réalité - ce qui rendrait votre texte mensonger - et que vous ne vous arrogiez pas le droit d'engager l'Académie dans le soutien apporté à telle ou telle prise de position, quelle que celle-ci puisse être.

Je vous demande donc

- soit de retirer ce billet de la Toile,

- soit de le modifier et de ne pas y mentionner l'Académie des Sciences morales et politiques,

- soit d'indiquer de la manière la plus claire possible (en gras et en début d'article) qu'il s'agit d'une fiction qui n'engage en rien l'Académie des Sciences morales et politiques.

Si vous choisissez la 3e solution, je vous demande de bien vouloir me soumettre au préalable le texte de l'Avertissement que vous placerez en tête de votre article.

Chacun de ces choix doit entraîner des modifications non seulement sur votre site, mais également sur les sites qui reprennent vos billets (voir la liste en PJ des sites ayant relayé à ce jour votre texte)

En espérant une réaction adéquate de votre part pour un règlement amiable de ce problème.

Pierre Kerbrat Secrétaire général Académie des Sciences morales et politiques

3 - Voici ma réponse

Monsieur le Secrétaire général de l'Académie des sciences morales et politiques,

Je croyais que l'Académie des sciences morales et politiques se trouvait tellement proche de l'Académie française qu'elle aurait connaissance du règne de la fiction littéraire de Rabelais ou Villon à nos jours.

Je me permets de vous signaler que le lion devenu vieux de La Fontaine ne se cache pas dans la brousse, que les moutons de Panurge pâturent dans toutes les têtes, que les Yahous de Swift sont plus réels que nature précisément de camper dans l'imaginaire et que si les âmes mortes de Gogol trottaient dans les rues de Paris, elles y perdraient toute leur réalité.

C'est pourquoi je fais dire à un ancien Président de la République transporté dans l'imaginaire que les vrais personnages sont mythologiques et que seul un Abraham imaginaire a voulu retirer un Isaac en chair et en os d'un ciel sacrificateur.

Je formule l'espoir qu'une Académie des sciences morales et politiques élevée par la plume dans le monde ascensionnel qu'elle devrait habiter et où je l'ai colloquée un instant, s'initie au double langage des signes et des symboles.

De toute façon le double personnage que l'Académie des sciences morales et politiques met en scène se révèle un acteur divisé entre son corps et son effigie, comme tout le monde. Cet Hamlet à la fois naturel et surnaturel est bien à l'image du réel, celui d'une République qui se demande où se cache son esprit.

En espérant que ma réponse représente une réaction adéquate à votre missive, je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Secrétaire général de l'Académie des sciences morales et politiques, l'expression de ma considération très distinguée.

Le 21 octobre 2014

 aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr