Vendredi 19 avril, de nombreux activistes mènent des actions contre « la République des pollueurs », à La Défense, près de Paris. Reporterre est sur place et raconte en direct.
9h57 Société Générale : la police est entrée à l'intérieur du bâtiment. Une vingtaine de personnes se sont enchaînées dans le hall pendant qu'une autre vingtaine se trouve au niveau de la passerelle qui relie les deux bâtiments de la banque.
Au fait, pourquoi cibler la Société Générale ? Notamment parce qu'elle encourage l'exploitation du gaz de schiste.
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Action contre la Société Générale en décembre 2018.
9h42 Devant Total, les activistes sont toujours là.
9 h 37 À la Société Générale, EDF et Total, des portraits d'Emmanuel Macron réquisitionnés dans des mairies par ANV-COP 21 sont dévoilés.
Au fait, pourquoi cibler Total ? Parce qu'elle est une multinationale incontrôlable qui stimule l'exploitation des énergies fossiles
Relire notre article : « Total, ou comment les multinationales sont devenues incontrôlables ».
Devant le ministère de la Transition écologique, les militants ont opté pour « une galerie des patrons de grandes entités polluantes, pour symboliser le fait que ce sont eux qui dirigent la France, explique Clément Sénéchal, de Greenpeace. Ainsi, nous rendons physique cette alliance entre le gouvernement et les multinationales qui pose un grave problème pour le climat et la biodiversité. »
9 h 30 Société Générale : Les activistes crient « Écologie libérale, mensonge du capital ! ». La porte d'entrée vient d'être brisée par accident, mais la seconde entrée est toujours bloquée. L'ambiance est tendue entre les salariés et les manifestants.
Jon Palais, d'ANV-COP 21, et Lorette Philippot, des Amis de la Terre, prononcent un discours : « Ici, nous paralysons ce système qui continue de soutenir des projets climaticides, les grandes puissances comme la société générale qui continuent d'appuyer sur l'accélérateur. »
9 h 18 Total : La police arrive en plus grand nombre et rentre dans le bâtiment, armée. Les militants craignent pour leurs camarades présents à l'intérieur. 2.300 citoyens sont mobilisés pour l'action, répartis en quatre lieux : EDF, Total, Société Générale et ministère de la Transition écologique et solidaire.
Au fait, pourquoi cibler EDF ? Parce qu'en s'obstinant dans le nucléaire, elle empêche une forte politique d'économies d'énergie et d'énergies renouvelables
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9 h 12 Total : banderole déployée, les activistes chantent : « Anti-capitaliste, Ah Ah ». Vidéo :
9 h 07 Total : Tandis que les colleurs continuent de décorer l'espace et taguent le sol, les médiateurs d'ANV-COP21 échangent quelques mots avec des salariés de Total. « Je vous « soutiens », dit l'un d'eux.
« Un pas en avant, deux pas en arrière, c'est la politique de la République », s'époumonent les militants.
8 h 58 Devant le siège de Total, la police est sur les lieux. « Police doucement, on fait ça pour vos enfants ! » chantent les activistes.
Les militants se sont répartis à toutes les entrées, de sorte que tout l'immeuble est inaccessible.
8h55 Au même moment, une action est en cours devant le siège de la Société générale. Les activistes crient : « Société générale, mensonge du capital. » Quelques-uns sont entrés, l'immeuble n'est pas encore fermé.
On entend les premières sirènes de police.
Vendredi 19 avril, 7 h 34 Ce vendredi 19 avril, en région parisienne, des centaines de citoyens vont tenter de « bloquer la République des pollueurs » en menant une action de désobéissance civile de masse. « La République des pollueurs, a déclaré à Reporterre la porte-parole d'Alternatiba Pauline Boyer, c'est l'alliance toxique entre les grands patrons des entreprises les plus polluantes et le gouvernement qui verrouille la lutte écologique et reste sourd à la mobilisation. Il est temps de faire de la désobéissance de masse. Tant que la politique du gouvernement se fera sous la pression des lobbies, Macron sera président de la "République des pollueurs" et on sera là pour lui barrer la route. » L'action a été pensée et organisée par Greenpeace France, Les Amis de la Terre, Alternatiba - ANV-COP21.
Jeudi 18 avril, 17 h Les activistes se sont réunis dans une salle à proximité de Paris. L'écrasante majorité des personnes présentes n'ont jamais participé à une action de désobéissance civile. Ils sont briefés sur les enjeux de l'action, la stratégie adoptée ou encore les risques juridiques encourus. Selon les organisateurs, l'action consistera à bloquer un bâtiment symbolisant la « connivence entre les lobbies et le gouvernement ». Des activistes-guêpes, colleuses et colleurs, auront pour mission de transformer visuellement l'espace. « Ainsi, en entrant dans ce lieu, on ne pourra plus passer à côté de l'urgence climatique et sociale », a précisé Elodie Nace, d'ANV-COP21. L'objectif sera de tenir le plus longtemps possible sur les lieux.