En Algérie, le glas sonne pour les oligarques et les barons qui ont mis le pays en coupe réglée durant des décennies.
L'Armée algérienne a fini par se réveiller et a décidé de frapper très fort, y compris ses plus hauts gradés, qu'elle n'hésite plus à jeter en prison.
En ligne de mire directe, figurent les oligarques qui doivent leurs ascension et immenses fortunes aux puissants réseaux de l'ex-DRS (Direction du Renseignement et de la Sécurité, services spéciaux) ou à leur proximité avec le clan des Bouteflika.
C'est ainsi que Haddad, l'ex- patron des patrons algériens, les frères Kouninef (une sorte d'hybridation entre Dassault et Pinault) et Rebrab (troisième fortune d'Afrique), longtemps considérés comme intouchables furent interpellés par la gendarmerie algérienne comme de vulgaires délinquants.
Les généraux majors Bey et Chentouf, véritables barons de l'Armée ayant acquis frauduleusement des fortunes colossales mis sous mandat de dépôt.
Bien plus important, l'ancien premier ministre, Ahmed Ouyahia, ainsi que l'ex-gouverneur de la Banque d'Algérie et actuel ministre des finances, ont été convoqués par les juges au sujet de l'usage injustifié et frauduleux du financement non-conventionnel ou la planche à billets (55 milliards de dollars US non injectés dans le circuit financier et détournés vers d'autres destinations).
La liste risque d'être longue et même très longue : plus de 200 oligarques, hommes et femmes politiques et hommes et femmes d'affaires algérien(ne)s dont certain(e)s disposent des nationalités britannique, canadienne, française et israélienne sont dans le collimateur du nouveau pouvoir.
Les oligarques ne sont pas les seuls à être visés par l'Armée et les populations. Des chefs de l'opposition, des ministres et des préfets sont systématiquement chassés par des citoyens algériens de tous les lieux publics.
C'est une véritable révolution.
Photo: Ali Haddad, ex- patron des patrons algériens
source : strategika51.org