Source: AFP
Selon l'agence de presse officielle algérienne (APS), le chef de l'Etat algérien a annoncé officiellement au président du Conseil constitutionnel sa décision de mettre fin à son mandat en qualité de président de la République.
Le chef de l'Etat algérien Abdelaziz Bouteflika a présenté ce 2 avril sa démission au président du Conseil constitutionnel selon l'agence de presse officielle algérienne (APS). «Cette fois, la démission est réelle. Elle prendra officiellement effet dès sa confirmation par le Conseil constitutionnel qui doit se réunir rapidement. Mais il ne fait aucun doute que l'institution dirigée par Tayeb Belaiz validera bien le départ du chef de l'Etat», écrit le site d'information TSA Algérie.
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Quelques heures plus tôt, l'armée algérienne avait annoncé dans un communiqué qu'elle soutenait «le peuple jusqu'à la satisfaction de ses revendications». Son patron, le général Ahmed Gaïd Salah, y avait notamment dénoncé «les conspirations abjectes, fomentés par une bande qui a fait de la fraude». Une allusion à peine voilée au cercle rapproché d'Abdelaziz Bouteflika.
Depuis l'officialisation, mi-février, de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à la prochaine élection présidentielle, les mouvements de protestation se sont multipliés en Algérie, provoquant ainsi le délitement du camp présidentiel. Un temps fervent soutien du locataire d'El Mouradia, le très puissant patron de l'armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah, avait, le 26 mars, appelé à acter la vacance du pouvoir.
Le lendemain, l'ancien Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, avait recommandé «la démission du président de la République [...] dans le but de faciliter la période de transition».
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