Par Bahassou Reda
Depuis plusieurs années et par la voix de nombreux analystes, conseillers de l'ombre, ex militaires, écrivains, journalistes... le scénario d'un putsch militaire qui viendrait rebattre les cartes en Israël est évoqué avec insistance comme pour exorciser le mauvais sort sinon pour prévenir des conséquences fâcheuses d'une telle entreprise.
Dès 1984, au lendemain de l'invasion du Liban, dans les colonnes du Monde Diplo, Amnon Kapeliouk, journaliste et écrivain franco-israélien et cofondateur de l'organisation de défense des droits humains B'Tselem, traduisait le malaise de la société israélienne, isolée sur la scène internationale, en proie à une récession économique sans précédent qui a laissé sur les carreaux bon nombre de citoyens, polarisée politiquement et tiraillée entre plusieurs camps antagonistes: « extrémistes contre modérés, Sépharades contre Ashkénazes, juifs contre arabes, démunis contre nouveaux riches » plaidait-t-il.