02/11/2019 reseauinternational.net  14min #163823

 Al-Baghdadi, un vieil épouvantail modifiant à point nommé la narration du retrait Us de Syrie

Baghdadi, le chef invisible d'une fausse armée

par Gordon Duff.

Avant de commencer, pour ceux qui ne sont pas des spécialistes du renseignement, ces axiomes doivent être, sinon appris, au moins présentés.

Derrière le rideau se cache un État Profond, un super-gouvernement mondial qui au minimum influencera et, dans la plupart des cas, contrôlera les gouvernements nationaux.

Les gouvernements sont contrôlés pour contrôler les ressources, manipuler les marchés par les besoins et les pénuries de produits manufacturés, par les monnaies, la militarisation et l'humanité étant superflues, tolérées dans la mesure où elles servent ces efforts.

Si deux millions de personnes sont tuées au Vietnam, en Irak ou en Afghanistan, l'État Profond ne compte que ses profits, les morts ne signifient rien.

Les gouvernements sont fragiles. Les élections peuvent être truquées, les politiciens achetés pour une somme dérisoire et dans un monde où « tout le monde a un prix », toute personne qui en valait la peine a été achetée.

Ainsi, chaque manifestation peut être contrôlée ou « détournée » d'une manière ou d'une autre, chaque gouvernement peut être déstabilisé et aujourd'hui, avec le pouvoir des médias sociaux corrompus et de Google Corporation, une guerre psychologique massive commence non seulement sur les nations mais sur les individus, tous les individus, qui sont soumis à la dépendance la plus dangereuse de toutes, les dispositifs électroniques.

Après tant d'années, les guerres les plus récentes au Moyen-Orient devraient être examinées avec scepticisme et les personnes impliquées devraient être considérées comme des employés d'agences de renseignement occidentales, plus fausses que fausses.

Avec l'annonce dramatique et quelque peu maniaque et incohérente du président US Donald Trump de l'assassinat du « chef coupeur de tête » et « super-vilain », Baghdadi, chef présumé de l'État Islamique, d'ISIS ou de Daesh, un analyste ou un spécialiste du renseignement pourrait bien se laisser aller au scepticisme ou simplement à la frustration.

Il y a mille raisons pour lesquelles le meurtre de Baghdadi est un mensonge, mais en haut de la liste celle-ci, il n'y a pas de combattants de Daesh, pas d'installations, pas de groupes amis de Daesh à des centaines de kilomètres de l'endroit où il aurait été poursuivi par un chien.

Ceux d'entre nous qui ne connaissent que trop bien le fonctionnement des États-Unis, ceux qui ont travaillé sur des projets similaires, ont peur pour différentes raisons. J'ai passé une fois plusieurs semaines à chasser les Étasuniens au Sud Vietnam, il y a très longtemps, qui avaient commandé une unité Viet Cong, la compagnie Q84.

Il semble que plus d'un Étasunien ait rejoint les Viet Cong, non pas des pilotes perdus, mais le « fer de lance » des troupes d'opérations spéciales.

Encore une fois, un demi-siècle plus tard, cette histoire est oubliée. C'est encore classifié, on peut toujours attendre et le découvrir un jour, je suppose.

Ensuite, bien sûr, nous mentionnerons l'histoire de Ben Laden de la manière la plus superficielle qui soit. Déclaré mort le 3 décembre 2001 par la même chaîne Fox News, après avoir nié toute complicité dans les attentats terroristes du 11 septembre 2001, il est sorti de sa tombe avec des traits faciaux complètement différents pour une longue carrière d'enregistrements audio soigneusement programmés pour distraire le public des scandales US sans fin, de la corruption massive, un effort mal foutu de sauvetage après le cyclone, une histoire trop longue pour être traitée maintenant mais fascinante.

Revenons ensuite sur la performance de Baghdadi et Trump, qui a été en soi une humiliation pour les Étasuniens, ou du moins pour les Étasuniens alphabétisés et mentalement stables, un groupe qui existe toujours malgré les efforts des médias pour prouver le contraire.

Toute l'histoire est absurde selon le Major Général Igor Konashenkov du Ministère de la Défense russe, qui a initialement rapporté que le prétendu raid n'a pas été vu par les radars russes S-400, qui tout le monde le sait voient tout, même le moindre drone à quelques mètres du sol.

Ce rapport a été effacé par Google et Facebook mais  existe toujours sur Tass.

« Le Ministère de la Défense russe ne dispose d'aucune information fiable sur une opération menée par les forces US dans la partie de la zone de désescalade d'Idlib contrôlée par la Turquie et visant à une nouvelle extermination du chef de l'État Islamique Abu Bakr al-Baghdadi«, a-t-il déclaré.

Il a affirmé que le fait que le nombre de ceux qui parlent de leur participation à l'extermination d'al-Baghdadi et partagent des détails contradictoires de l'opération fait douter qu'une telle opération ait eu lieu.

« Nous ne savons rien de l'aide apportée au vol des avions US vers l'espace aérien de la zone de désescalade d'Idlib au cours de cette opération«, a déclaré Konashenkov.

Les Étasuniens et les autres en Occident n'auront pas cette information, Google et Facebook l'ont retirée de la liste ainsi que toutes les publications qui en parlaient, mais elle existe quand même.

Un nouveau rapport sur l'extermination d'al-Baghdadi ne peut guère influencer la situation en Syrie, a déclaré Konachenkov.

Après que l'État Islamique ait été défait par l'armée du gouvernement syrien avec le soutien des forces aérospatiales russes au début de 2018, une nouvelle « mort » d'Abou Bakr al-Baghdadi n'aura aucun impact sur la situation en Syrie ni sur les actions des terroristes qui restent à Idlib, a-t-il affirmé.

Aucune frappe aérienne des forces US n'a été signalée depuis Idlib

Aucune frappe aérienne de l'armée de l'air US ou de la coalition dirigée par les États-Unis n'a été signalée dans la zone de désescalade d'Idlib en Syrie ces derniers jours, a indiqué M. Konashenkov.

« Aucune frappe aérienne des forces aériennes US ou de ce qui est appelé la coalition internationale n'a été enregistrée dans la zone de désescalade d'Idlib samedi et ces derniers jours«, a déclaré Konashenkov.

En dehors de cela, le Ministère de la Défense russe a déclaré qu'il doutait qu'al-Baghdadi puisse se cacher sur un territoire contrôlé par Jabhat al-Nusra (interdite en Russie en tant qu'organisation terroriste) à Idlib.

« Cette organisation a toujours tué sans hésitation des combattants de l'État Islamique sur place en tant que rivaux clés pour le pouvoir en Syrie. Gardant cela à l'esprit, les États-Unis ou d'autres participants à l'opération devraient au moins fournir la preuve directe que l'ancien dirigeant de l'État Islamique avait séjourné en toute sécurité sur un territoire contrôlé par « Al-Qaïda syrien » (également interdit en Russie), a-t-il ajouté.

On ne peut pas parler d'ISIS sans préciser quelques détails sur les Casques Blancs. Selon le gouvernement russe, cette organisation, une ONG qui n'est pas une ONG puisqu'elle tire ses millions sans fin de l'OTAN, simule des vidéos d'atrocités présumées et a elle-même tué des centaines, voire des milliers de personnes.

Les preuves sont accablantes et ont été présentées à maintes reprises, la science, l'analyse vidéo, les déclarations de témoins et finalement 40 Casques Blancs eux-mêmes qui ont dit à la cour internationale qu'ils avaient été engagés comme acteurs pour duper les médias.

Il n'y a pas que les Casques Blancs. Vous avez l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme ou plusieurs faux groupes médicaux qui signalent chaque attaque contre un centre d'opérations terroristes comme un « attentat à la bombe » dans un orphelinat ou un hôpital.

Cependant, il est nécessaire que nous revenions à l'arrière-plan. Après des années de rapports faisant état d'ISIS opérant avec l'aide des États-Unis et d'autres pays censurés, la vérité est devenue une denrée rare.

Pendant mon séjour en Syrie, j'ai examiné les déclarations faites par des membres d'ISIS capturés et placés sous la garde du Ministère de la Justice syrien. La Syrie détenait ces personnes pendant un certain temps, les débriefait et les réinstallait avec leurs familles, des milliers d'entre eux, dont beaucoup servent maintenant dans l'Armée Arabe Syrienne.

Certains venaient de Syrie, d'autres de Malaisie, d'Indonésie, de Chine, des Philippines et même d'Australie. Ils ont reçu des documents de voyage et des passeports qui ont passé avec succès un examen minutieux et ont été transportés par avion dans des régions suffisamment proches de la Syrie pour être transportés par camion par des ONG, souvent de fausses organisations médicales ou des groupes de réfugiés, qui, en fait, étaient gérés par des agences de renseignement occidentales.

Pendant ce temps, les voyageurs d'affaires normaux ou les touristes avec leurs enfants se retrouvaient interrogés et refoulés s'ils essayaient les mêmes itinéraires de voyage. Cela vous indique qui est réellement ISIS.

Puis j'ai regardé le dossier des vrais commandants d'ISIS, des officiers militaires d'Arabie Saoudite, du Qatar, et même un général de brigade d'Israël, capturé par des milices chiites. J'ai vu ses papiers d'identité et ceux de dizaines d'autres dirigeants d'ISIS qui portaient encore des pièces d'identité militaires de pays de la région. Aucun ne s'appelait « Baghdadi ».

L'un d'eux était un général de division US, ancien chef de guerre psychologique, puis commentateur de Fox News, qui a été sauvé des commandos syriens par la US Delta Force, une organisation fondée par l'un des membres du Comité Consultatif de Veterans Today.

Ce raid, le 15 mai 2015, a été fictif dans ce reportage d'ABC News de l'époque :

« Lors d'un raid au cœur du territoire syrien, les forces d'opérations spéciales des États-Unis ont tué un haut responsable d'ISIS qu'ils tentaient de capturer et d'interroger sur les otages US et sur la manière dont le groupe terroriste finance sa machine de guerre, a déclaré aujourd'hui l'administration Obama.

Des responsables ont déclaré à ABC News que l'opération à grande échelle qui a tué Abu Sayyaf, le « ministre » du pétrole et du gaz d'ISIS, a été menée par l'unité d'élite de l'armée contre le terrorisme connue sous le nom de Delta Force sous la direction du Joint Special Operations Command (JSOC)«.

Le général US, qui, selon des sources russes, avait planifié des actions militaires d'ISIS contre l'Irak, a été secouru alors qu'une force de commandos syriens et de Spetznaz russes approchait.

Il s'agit d'un véritable succès militaire pour les États-Unis, où les personnes impliquées ont mérité un grand crédit, même si cela a été fait, comme c'est trop souvent le cas, pour faire avancer la cause du terrorisme international.

Voyez-vous, qui que Baghdadi soit ou ait été, il y a deux histoires, l'une raconte qu'il a été libéré de prison par des Étasuniens, formé en Jordanie, et placé aux commandes d'ISIS.

L'autre histoire, celle avec le plus de crédit, est qu'il est un citoyen britannique d'origine juive nommé Shimon Elliott, formé en Israël pour passer pour un Arabe, comme des milliers d'agents de renseignement israéliens l'ont été au fil des ans, et servir de « faux commandant » pour un groupe terroriste également faux, ISIS.

Qui que Baghdadi soit ou ait été, et les rapports de sources russes à l'intérieur de la Syrie disent qu'il est l'Irak sous protection US, il est raisonnable de supposer que son personnage a été fabriqué pour donner un visage à une opération de renseignement qui a manifestement fait avancer la cause d'Israël, de l'Arabie Saoudite et des États-Unis contre la Russie, l'Irak, la Syrie et l'Iran, simple continuation des guerres qui ont débuté après les événements du 11 septembre.

Pour comprendre pourquoi ISIS existe ou qui a créé Al-Qaïda sous toutes ses formes, cette citation le 2 mai 2007 du général Wesley Clark, ancien président du JCOS et commandant de l'OTAN sous le président Clinton, aidera. L'interviewer est Amy Goodman de Democracy Now, le général Clark déclare :

« Mais, vous savez, l'histoire ne se répète pas exactement deux fois de manière identique. Lorsque j'ai témoigné devant le Congrès en 2002, j'ai dit que si vous voulez vous inquiéter au sujet d'un État, ce ne devrait pas être l'Irak, mais l'Iran. Mais ce gouvernement, notre administration, voulait s'inquiéter pour l'Irak, pas pour l'Iran.

Je savais pourquoi, car j'avais traversé le Pentagone juste après le 11 septembre. Environ dix jours après le 11 septembre, je suis passé par le Pentagone et j'ai vu le secrétaire Rumsfeld et le secrétaire adjoint Wolfowitz. Je suis descendu pour saluer les membres de l'état-major interarmées qui avaient l'habitude de travailler pour moi, et un des généraux m'a appelé. Il m'a dit : « Monsieur, vous devez entrer et me parler une seconde ». J'ai dit : « Vous êtes trop occupé ». Il a dit : « Non, non ». Il a dit : « Nous avons pris la décision de faire la guerre à l'Irak ». C'était le ou vers le 20 septembre. J'ai dit : « Nous allons faire la guerre à l'Irak ? Pourquoi ? » Il a dit : « Je ne sais pas. Je suppose qu'ils ne savent pas quoi faire d'autre ». Alors j'ai dit : « Ont-ils trouvé des informations reliant Saddam à Al-Qaïda ? » Il a dit : « Non, non. Il n'y a rien de nouveau à ce sujet. Ils viennent de prendre la décision d'aller en guerre contre l'Irak. Je suppose que c'est comme si nous ne savions pas quoi faire contre les terroristes, mais nous avons une bonne armée et nous pouvons faire tomber les gouvernements ». Et il a dit : « Si le seul outil que tu as est un marteau, chaque problème doit ressembler à un clou«.

Je suis donc revenu le voir quelques semaines plus tard et, à ce moment-là, nous bombardions l'Afghanistan. J'ai dit : « Allons-nous toujours faire la guerre à l'Irak ? » Et il a dit : « Oh, c'est pire que ça ». Il a tendu la main sur son bureau. Il a ramassé un bout de papier. Et il m'a dit : « Je viens de descendre de là-haut (ce qui signifie le bureau du secrétaire à la Défense). C'est une note de service qui décrit comment nous allons éliminer sept pays en cinq ans, en commençant par l'Irak, puis la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et, enfin, l'Iran ». J'ai dit : « C'est confidentiel ? » Il a dit : « Oui, monsieur ». J'ai dit : « Alors ne me le montrez pas ». Et je l'ai vu il y a environ un an, et j'ai dit : « Vous vous en souvenez ? » Il a dit : « Monsieur, je ne vous ai pas montré ce mémo ! Je ne vous l'ai pas montré !«

Avec cette déclaration du général Clark, dans une certaine mesure un homme qui a survécu à son époque, il est plus facile de mettre en perspective les événements d'aujourd'hui.

Les États-Unis ont-t-ils créé ISIS et Al-Qaïda ? La probabilité d'un « oui » pour cela serait de 100%. L'histoire peut-elle servir de preuve ? Si ce n'est pas le cas, il existe des preuves de toutes sortes et le contrôle d'Internet, l'achat des médias, le remplissage des médias par des « agents » rémunérés et la réduction au silence des divulgateurs de la vérité n'a pas été suffisant.

Pourquoi Baghdadi devait-il mourir, un Baghdadi réel ou imaginaire qui est mort d'une mort réelle ou imaginaire ? C'est toujours une question de timing.

Regardez la mort la plus récente d'Oussama ben Laden et notez que Baghdadi est déjà mort plusieurs fois, une fois dans un hôpital israélien en 2015, selon les médias.

En ce qui concerne Ben Laden, dont les sources disent qu'il est mort en 2001, une opération audacieuse au Pakistan, par des agents qui sont morts mystérieusement dans un crash d'hélicoptère peu après, le timing était encore plus curieux.

Le directeur de la CIA, Leon Panetta, prenait sa retraite et cette opération était la dernière de sa carrière. Il était remplacé par le général Petraeus et, selon certaines sources, il était nécessaire de « tuer » le nombre infini de faux ben Laden pour que Petraeus, candidat potentiel à la présidence du parti de l'opposition, ne puisse jamais s'en attribuer le mérite.

Nous nous souvenons de la SEAL Team 6, à qui l'on doit le raid de Ben Laden, dans la déclaration faite par le président Obama sur leur sort :

« Leur mort nous rappelle les sacrifices extraordinaires consentis par les hommes et les femmes de nos militaires et leurs familles, y compris tous ceux et celles qui ont servi en Afghanistan », a déclaré samedi le président Obama. « Nous nous inspirerons de leur vie et continuerons à sécuriser notre pays et à défendre les valeurs qu'ils incarnent«.

Parmi les événements récents, Jeffrey Epstein s'est suicidé en prison, Baghdadi a été traqué quelque part où il n'aurait jamais pu être par des gens pilotant des avions invisibles coordonnés avec des gouvernements qui disent que cela n'est jamais arrivé, nous pourrions continuer à l'infini.

Pendant ce temps, le plan que Wesley Clark a lu sur ce bout de papier il y a longtemps, des plans faits par des gens absurdes au service d'un maître invisible, est devenu depuis ancré dans l'histoire.

source :  Baghdadi, the Invisible Leader of a Fake Army

traduit par  Réseau International

 reseauinternational.net