par Patrick Reymond
Donc, la bataille est terminée, Bakhmout est tombé, et Artemovsk a été libéré. C'est la même cité, vue de deux manières différentes.
Certains ont crié un peu vite à l'échec russe en 2022, en oubliant une chose. Il n'y avait pas à Stavka, de stratégie préétablie, il y a toujours, une adaptation souple aux conditions et opportunités du moment. Une réactivité. Que la Stavka soit devenu le Genchtab, ne change rien à la manière de faire.
En face, le joueur de poker est d'une simplicité simplissime, il joue pour voir. Enfin, pour se voir ramasser un coup de pelle dans la tronche.
Les USA ne savaient pas ce qu'ils allaient faire en Chine. Puis au Viet Nam. Puis en Irak. Puis, etc... Ils ne connaissaient pas les buts de guerre, n'avaient pas de stratégie, à peine de la tactique. La doxa disait « on est les plus forts, on a une grande puissance de feu, ils finiront bien par plier ». Faux. Les adversaires de l'Amérique ont crée la guerre asymétrique ou ont sorti les vieilles recettes, les tunnels vietcongs, notamment. Pendant qu'en haut ils se déchainaient en tiraillant, en dessous, ils s'en foutaient. Les Américains n'avaient simplement aucune idée de l'histoire vietnamienne et de leur manière de faire la guerre. La conquête française n'avait pu être possible que parce que l'empire était très corrompu, les populations, très opprimées par les mandarins, les dettes, les impôts et les injustices. Les Français, pendant un temps, ont été ressenti comme libérateur. Puis les générations ont passé, et la mainmise s'est alourdie, jusqu'à devenir insupportable. Les paysans n'avaient pas ou peu soutenu l'armée impériale.
Là, dans l'affaire ukrainienne, l'armée ukrainienne est sacrifiée pour des effets de manches, d'annonces médiatiques, dans des affaires inutiles.
La bataille proprement dite a été une bataille de Verdun, qui a réussi à l'agresseur. Pourquoi ?
Falkenhayn avait imaginé le plan pour massacrer, dans une proportion de 1 à 2 l'armée française, et l'amener à jeter l'éponge, peu importait les gains sur le terrain. Le but était de mettre KO une fois pour toute l'adversaire. Il aurait simplement fallu une certaine coopération de ladite armée française, mais devant le déluge, l'état-major s'était contenté de soutenir les troupes au contact, en leur laissant une grande autonomie. De toutes façons, ils n'avaient pas les possibilités de contrôler.
Ici, on a mis un cuisinier, un clown, ex-taulard d'URSS, donc un teigneux, un obstiné, qui a largement recruté dans les prisons. Le souvenir des régiments disciplinaires soviétiques pour les défaillants ou les droits communs. Il a recruté largement d'autres taulards teigneux, mais pas que. En gros, 40 000 « musiciens » (Ou cuisiniers ?) qui ont attaqué, massacré et refoulé 120 000 Ukrainiens.
Le plan Falkenhayn a été appliqué, et les Ukrainiens ont marché à fond. Le cuisinier piquait des cacas nerveux pour leur faire croire qu'il était à bout, les incitants à s'accrocher, jetant hommes et matériels dans le chaudron. Là, Zelensky et ses parrains n'ont rien compris au but de guerre : détruire matériels et hommes.
On fait une contre-attaque d'opérette sur Belgorod, sans aucune portée, mais avec le même résultat, les Ukrainiens ont été décimés. Mais médiatiquement, sabre-de-bois, le président de Kiev, peut plastronner.
Les F16 fournis n'auront aucun impact. Ils se contenteront d'attaquer au ras du sol, et de lancer, de loin quelques missiles, enfin, si on trouve des pistes utilisables pour les faire atterrir. Le navion, du complexe militaro industriel américain, demande ses aises, comme tout le matos, d'ailleurs. Il supporte mal la guerre tout simplement.
Comme dit Todd pour la blague juive du camion de pantalons à une jambe, c'est pas fait pour porter, mais pour vendre. Et revendre.
Et puis, une douzaine, de toutes façons...
Donc, la mission de Wagner, c'était de faire le clown, d'attirer des troupes et de les massacrer, avec des disponibilités en munitions dix fois plus grandes. C'est fait.
Les « pertes irrémédiables », de l'armée ukrainienne, désormais, c'est 400 000. Les pertes russes et wagnériennes, c'est dix fois moins. De toutes façons, les taulards, les mercenaires, tout le monde s'en fout. Au contraire. Dans la guerre de Syrie, les pays arabes et occidentaux vidangeaient leurs prisons pour alimenter le conflit. La seule chose qui fait chier les gouvernants, c'est :
1) ceux qui n'ont pas été tués,
2) ceux de ceux-ci qui veulent revenir.
Questions munitions, le gap s'accroit. Les usines russes tournent à plein et montent en cadence, les usines Zeuropéennes, parlent de produire un million d'obus... en un an. Pour mémoire, en 1917, la production française, de mémoire, atteignait 750 000/jour.
Comme une alliance, en plus, c'est le bordel à tous points de vue (tout le monde cherche à baiser tout le monde + cahot bureaucratique total), Foch disait qu'il n'avait plus aucune considération pour Napoléon depuis qu'il savait ce qu'était une coalition...
En gros, les pouvoirs en occident ne sont soutenus que par la Bourgeoisie. Elle se raconte des histoires et est très satisfaite d'elle même.
La seule chose qui emm...ielerait les Russes, c'est l'effondrement du camp ukrainien et de son armée, avant d'avoir été encore plus éreintée. Cela créerait un chaos, aux portes de la Russie. Ils n'ont pas encore été suffisamment vaincus.
Derniers fouteurs de merde historiques, les Polonais. Apparemment, ils préparent un coup d'État en Bélarus, et y préparent une intervention militaire.
On a un camp otanien, totalement obnubilé, paralysé et contrarié par sa communication et ses médias.
source : La Chute