Pour aménager la quarantaine obligatoire à l'arrivée en Israël, les autorités ont commencé le 1er mars à proposer des bracelets électroniques qui permettent de se confiner à domicile plutôt que dans l'un des hôtels subventionnés par l'Etat.
Un projet pilote de bracelet électronique pour les personnes revenant de l'étranger a été lancé le 1er mars au soir à l'aéroport international Tel-Aviv-David Ben Gourion (Israël). Alors que la justice demandait aux autorités de limiter le traçage controversé des personnes contaminées au Covid-19, l'Etat hébreu a mis en place cette initiative pilote destinée aux personnes forcées de se mettre en quarantaine.
Les autorités obligent ainsi toute personne ayant séjourné hors des frontières d'Israël - sauf les personnes vaccinées ou ayant déjà été malades du coronavirus - à se mettre en quarantaine dans un hôtel-corona, subventionné par l'Etat. Ce projet de bracelet électronique permettra à ceux qui le désirent de se placer en quarantaine à leur domicile, sous surveillance. Le système alerte les autorités si quelqu'un retire le bracelet ou s'aventure trop loin de son domicile.
«Personne n'est obligé de le faire, mais pour ceux qui sont intéressés, cela leur donne une autre option, avec plus de flexibilité», a déclaré Ordan Trabelsi, le dirigeant de SuperCom, l'entreprise qui a développé les bracelets. «Il est possible que ce pilote se développe rapidement en un projet avec des milliers d'unités, pour une utilisation à plus grande échelle afin d'aider à la mise en quarantaine en Israël», a-t-il poursuivi auprès de Reuters.
C'est super pour nous car nous n'aurons pas à aller à l'hôtel
Une centaine de ces bracelets ont déjà été distribués à l'aéroport Ben-Gourion le 1er mars. «Ma vie privée est importante mais pas moins que tout le pays soit dans une bonne situation sanitaire donc si c'est le prix à payer, j'en suis très heureuse», a affirmé à l'AFP Gaby Glazman, une Israélienne de 53 ans, arrivée du Brésil et qui a été la première à recevoir ce bracelet électronique.
«Nous avons dit que nous le voulions», a déclaré à Reuters Alejandro Quil, 44 ans, qui portait ce bracelet étanche à son poignet. «Ils nous ont proposé ce service, c'est super pour nous car nous n'aurons pas à aller à l'hôtel, et nous pourrons effectuer la quarantaine à la maison comme il se doit.»
Dans le même temps, la Cour suprême israélienne a jugé le 1er mars que le gouvernement devait réduire le traçage des cas de Covid-19 par les services de sécurité, estimant que cette surveillance «draconienne» était une atteinte à la démocratie. L'instance juridique a annoncé qu'à partir du 14 mars, le «recours au Shin Beth sera limité aux cas confirmés de coronavirus quand le patient ne coopère pas sur l'enquête [épidémiologique], volontairement ou non, ou qu'il ne rend pas compte de ses rencontres».
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