Deux syndicats de médecins et d'infirmiers avaient saisi le Conseil d'Etat pour réclamer, entre autres, des «moyens de dépistage massif» du Covid-19 et la prescription de l'hydroxychloroquine «aux patients à risques». Les recours ont été retoqués.
Le Conseil d'Etat a rejeté, le 28 mars 2020, trois recours déposés cette semaine contre le gouvernement français par des syndicats de soignants.
Ceux-ci réclamaient des moyens de protection supplémentaires et des tests de dépistage massif pour faire face à l'épidémie de coronavirus.
Le syndicat d'infirmiers libéraux Infin'Idels et le syndicat des médecins d'Aix-en-Provence et de sa région exigeaient notamment que l'Etat autorise les médecins et hôpitaux à prescrire et administrer «aux patients à risques» l'association de l'hydroxychloroquine et de l'azithromycine, et d'autoriser tous les laboratoires de biologie médicale à réaliser les tests de dépistage.
Traitement contre le paludisme, l'hydroxychloroquine a obtenu des résultats prometteurs lors d'une étude menée sur un nombre réduit de patients à Marseille, sous la houlette du professeur Didier Raoult, mais son utilisation suscite le débat au sein de la communauté médicale. Un décret, publié au Journal officiel le 27 mars, a limité et encadré l'utilisation de l'hydroxychloroquine.
Les syndicats souhaitaient également que l'Etat procède à une réquisition exhaustive des masques de protection respiratoire FFP2 et FFP3, y compris les «réserves des particuliers et entreprises», afin de fournir ces équipements «aux médecins et professionnels de santé seuls».
Ils sommaient également l'Etat de distribuer «des masques chirurgicaux aux malades et à la population générale en circulation afin d'éviter une contamination de masse». Requête une fois de plus rejetée.
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