27/05/2020 reseauinternational.net  14min #174500

 Coronavirus - Situation statistique au 16 mars 0h00 Gmt

Covid-19: Point de situation du Samedi 23 mai 0h00 Gmt

par Dominique Delawarde

Le coup de gueule de DD:

Il est dirigé aujourd'hui contre tous ceux qui prennent les auditeurs et les lecteurs de leurs boniments pour des cons. Il a aujourd'hui quatre cibles.

1- Les lobbies pharmaceutiques : Très actifs en coulisse, ils sont très discrets voire transparents dans les médias, mais on les sent omniprésents dans toutes les manoeuvres tordues qui leurs permettent de faire de l'argent sans le moindre souci de la santé des patients. A ceux qui douteraient de ces manoeuvres tordues, je recommande de visionner le film de 2005 : «The constant Gardener» ou le film documentaire de 2016: «La fille de Brest» (sur l'affaire du médiator). Ces lobbies utilisent toute la gamme des moyens (pressions, intimidations, corruptions des politiques et des professionnels de santé, falsifications, moyens financiers illimités) pour arriver à leurs fins: promouvoir et imposer leurs nouveaux médicaments toujours plus chers en détruisant la concurrence et les gêneurs par tous les moyens.

Ces lobbies sont rarement poursuivis et condamnés pour leurs activités coupables.

Toutefois, le procès des laboratoires Servier et des cadres de l'Agence du Médicament poursuivis dans l'affaire du Médiator devrait reprendre le 2 juin prochain pour une vingtaine de jours d'audience. Peut être verra-t-on enfin condamné en juin, 13 ans après le démarrage de l'affaire, ceux qui auraient dû l'être depuis longtemps et qui sont l'exemple même des conflits d'intérêt que l'on retrouve encore aujourd'hui.

2 - Sans avoir à chercher bien loin, on s'aperçoit très vite que l'étude anti-chloroquine publiée par le Lancet, revue médicale US, a été téléguidée par «Big pharma» et ne tient pas la route.

L'article (court) qui fait le point le plus complet, le plus argumenté et, de mon point de vue, le plus objectif sur cette étude est celui du docteur Nicole Delepine, ancienne chef du service d'oncologie pédiatrique de l'hôpital de Garches.

Elle y dresse le portrait des trois auteurs et de leurs liens avec «Big pharma». Elle nous montre la main mise progressive de Big Pharma sur les revues médicales spécialisées au point, par exemple, d'entraîner la démission de deux rédacteurs en chef du «New England journal of medicine» pour les mêmes raisons d'incompatibilité de l'éthique scientifique et la soumission aux marchands de Big Pharma. Le Lancet est donc devenu, lui aussi, une revue soumise aux dollars de Big pharma.....

Nicole Delepine fait enfin le procès de cette étude en montrant ses biais. Il s'agit d'une étude sur registres, rétrospective, non randomisée, sans groupe témoin tiré au sort, toutes exigences répétées au centuple sur les médias pour critiquer les travaux de Raoult, qui eux au moins étaient prospectifs.

En clair, Big pharma avait ses complices au sein de l'Agence du médicament dans l'affaire du médiator. Big pharma a trouvé également ses complices dans l'affaire de la chloroquine. Les trois compères qui ont signé l'étude pour une poignée de dollars, bien sûr, et la rédaction de la revue médicale «Lancet»..... Honte à cette rédaction et aux trois «corrompus».

Le lecteur visionnera avec intérêt la réaction du professeur Didier Raoult (9 minutes) sur cette étude anti-chloroquine publiée par le Lancet.

A voir également sur ce sujet la courte interview sur RT de Alain Houpert, sénateur LR de la Côte d'Or et radiologue (6 minutes)

3 - Ce qui est amusant et bien sûr «cousu de fil blanc», c'est la réaction quasi «jubilatoire» des médias mainstream agissant comme «un orchestre» pour suivre et donner de l'ampleur à l'«innocente» dépêche AFP donnant le signal de la curée anti-chloroquine et anti-Raoult. A propos de cette symphonie médiatique «bien réglée», il convient de rappeler quelques faits établis :

- La direction du «vent» médiatique est, à l'évidence, donnée par le propriétaire du média qui paye les salaires de ses journalistes et promeut les plus zélés. Il se trouve qu'en France, les médias mainstream sont, pour la plupart, propriétés d'un petit gang de milliardaires, appartenant à une même «communauté»: celle qui nous a vendu la gouvernance française actuelle.... Il se trouve qu'entre les milliardaires de Big pharma et ceux qui contrôlent les médias (et l'exécutif français) existe une certaine «fraternité» et que chacun trouve son compte dans la solidarité et l'entraide.

- Il ne faut pas oublier non plus que les USA sont à quelques mois de l'élection présidentielle. Trump est engagé dans une lutte à mort contre les démocrates, contre les médias mainstream US menés par CNN, le New York Time et le Washington Post et contre «l'état profond» qui lui préfèrerait un président «marionnette» moins imprévisible et plus facile à contrôler. Tout ce qui peut décrédibiliser Trump est donc bon à prendre. Or Trump avait pris fait et cause pour la chloroquine. Faire mousser l'étude anti-chloroquine, c'est tout simplement un moyen de plus pour décrédibiliser Trump....

Cette grande unanimité «spontanée» des médias mainstream français est bien trop belle pour être honnête. Leur réaction «en meute» ne renforcera pas leur crédibilité, ni leur audience.

4 - Enfin, juste un dernier mot sur nos politiques et notre désormais fameux «conseil scientifique» dont les liens présents et passés avec Big pharma mériteraient d'être investigués sérieusement. Les résultats calamiteux de la gestion de cette épidémie, l'impréparation, l'inefficacité, le mensonge permanent, les mauvaises stratégies, l'essai clinique «Discovery» qui a tourné au fiasco et dont on attendra longtemps les résultats alors que l'épidémie touche à sa fin; tout cela a hissé la France dans le peloton de tête des rares «nullocraties» de la planète.

La reprise jubilatoire, par le ministre de la santé, des conclusions d'une étude plus que douteuse, téléguidée par «Big pharma», et réalisée par ses petits soldats sans le moindre contrôle, alors même que le traitement Raoult a manifestement obtenu des résultats convaincants à Marseille et n'a pas d'alternative crédible et efficace, est tout simplement pitoyable et fait atteindre à notre pays le stade peu enviable de la «voyoucratie»....

Ces manières de faire de notre gouvernance et la faillite qui guette notre pays ne seront pas sans conséquences sur notre système de santé.

*

Point de situation du Samedi 23 mai 0h00 GMT

Depuis le début de l'épidémie:

213 pays ou territoires ont été affectés par le virus, pour 5 678 146 (+ 379 939 en 96h) cas déclarés.

351 654 (+ 12 229 en 96 h) décès ; 2 428 132 guérisons (+ 271 750 en 96 h) ;

2 898 360 patients en cours de traitement (+95 869 en 96 h), dont 53 101 en état critique (+ 8 518 en 96 h)

A noter que:

7 pays ou territoires ne seraient toujours pas affectés par l'épidémie à ce jour.

20 pays ou territoires qui ont été affectés ne le sont plus, par guérison ou décès des rares cas enregistrés.

L'évolution des pertes des 4 derniers jours se résume en un tableau: On y réalise à quel point la mortalité est faible en Océanie, en Afrique et en Asie, à quel point elle recule en Europe, à quel point elle s'apaise en Amérique du Nord et à quel point elle progresse en Amérique latine. On y constate aussi l'importance de ce qu'on appelle «la pause dominicale» sur la déclaration des décès.

26 pays ont déclaré plus de 1 000 décès depuis le début de l'épidémie: dans l'ordre des pertes (USA, Royaume Uni, Italie, France, Espagne, Brésil, Belgique, Allemagne, Iran, Pays Bas, Canada, Chine, Mexique, Turquie, Suède, Inde, Russie, Équateur, Pérou, Suisse, Irlande, Portugal, Roumanie, Indonésie, Pakistan, Pologne).

• Sur les 351 654 décès enregistrés dans le monde depuis le début de l'épidémie, 334 090 l'ont été dans ces 26 pays (95%).

A l'échelle de la planète, le nombre des cas critiques est en hausse, mais l'Inde qui ne déclarait pas ses cas critiques s'est mis à le faire, ce qui a rajouté au total près de 9 000 cas d'un seul coup. L'épidémie continue son reflux en Europe. Les caps des 5,75 millions de cas et des 355 000 décès seront franchis aujourd'hui 27 mai. 20 pays ou territoires affectés par le virus sont totalement sortis d'affaire.

Les bilans s'alourdissent encore aux USA et au Brésil. Le Brésil dépasse depuis hier les USA en nombre de décès.

L'Amérique latine est donc désormais l'épicentre de l'épidémie. Sur les 4 048 décès d'hier, 1 564 sont latino américains, 1 086 sont européens et 868 sont US ou Canadiens.

Les bilans les plus lourds de la journée d'hier restent ceux des USA et du Brésil. Ces deux pays ont déclaré hier: 36,8% des nouveaux cas, 44,4% des nouveaux décès et 48% des cas critiques de la planète.

Un tableau du bilan actuel du nombre de cas et de décès par grande région du monde permet de voir, en un coup d'oeil, celles qui s'en sortent bien, pour l'instant. Les continents ou sous continents sont classés par taux de mortalité.

L'Océanie et l'Asie, à l'exception de la Turquie, de l'Iran, de l'Inde et du Pakistan sont quasiment sorties de l'épidémie. Leur part est désormais stable. La part de l'Europe baisse, peu à peu. La part du continent américain (Nord et Sud) et de l'Afrique s'accroît très progressivement.

Les taux de mortalité Covid des pays en développement, les plus pauvres, sont très inférieurs à ceux des pays riches qui ont pourtant les moyens de mieux s'aseptiser, s'alimenter et se soigner.

Pour relativiser encore et toujours les bilans humains de cette pandémie, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) nous apprend que, chaque année, la grippe saisonnière est responsable de 5 millions de cas « graves » qui entraînent entre 280 000 et 600 000 décès. Le Covid-19 n'a, à ce jour, affecté que 5,7 millions de personnes (testées) dont près de 770 000 cas graves qui se sont traduits par 351 654 décès.

Situation par pays:

La Chine va bien. Avec 21 nouveaux cas déclarés en 4 jours, 81 cas encore sous traitement dont 7 cas sérieux, l'épidémie n'est plus une grande préoccupation pour elle. Ses pertes humaines représentent 1,32 % de toute l'épidémie à ce jour. Celles ci n'augmentant plus, ce sera moins de 1% en fin d'épidémie...

Les USA ont enregistré hier, à eux seuls, 21% des cas Covid de la planète. Ils ont passé la barre des 100 000 décès, soit 29% du total de l'épidémie. Le nombre des décès quotidiens est repassé sous la barre des 1 000 depuis 5 jours. Le nombre de patients en cours de traitement approche les 1,15 million mais n'augmente plus. Celui des cas critiques est toujours très élevé au dessus des 17 000. Les USA ne sont toujours pas au bout de leurs pertes.

La situation réelle du Royaume Uni devient de plus en plus difficile à cerner. Ce pays est le seul au monde à ne pas communiquer le nombre de patients sous traitement et celui des guérisons (???) Le nombre des cas critiques est bloqué depuis le premier jour de l'épidémie au niveau improbable de 1 559. Le nombre des décès quotidiens reste étonnamment bas...?? Boris Johnson envisage la réouverture partielle des écoles au 1er juin et celle de tous les commerces le 15 juin.

La situation du Brésil continue de s'aggraver. Tous les indicateurs restent au rouge. Les nombres des nouveaux cas (2ème au monde derrière les USA) et des cas critiques (2ème derrière les USA à 8 318) restent très élevés. Le nombre de décès quotidien a franchi la barre des 1 000, hier.

Le Brésil est dans le dur de l'épidémie. Des nombres de décès déclarés supérieurs à 1 000/jour devrait être la norme dans les jours qui viennent.

La situation de la France continue de s'améliorer. Son nombre de cas critiques est en baisse. Son taux de mortalité Covid est, à ce jour, de 437 décès par million d'habitants (hors décès à domicile), pour une moyenne mondiale de 45,1. Ce taux de mortalité reste le 5ème plus élevé de la planète.

Alors que l'épidémie s'achemine vers sa fin, la France reste encore à la traîne en matière de déclaration de tests. Elle aura d'ailleurs toujours été à la traîne pour quelque chose (la logistique médicale, les masques, les respirateurs, les stratégies de gestion de l'épidémie, la prise en charge et le traitement des patients lorsqu'il est trop tard....etc). L'inefficacité des structures administratives de santé aux effectifs pléthoriques et au fonctionnement inutilement lourd et centralisé (ARS), les boniments exécutifs et médiatiques relayant les décisions d'un «conseil scientifique» trop largement influencé par les laboratoires pharmaceutiques et leur argent (pas toujours très propre) ont pu être observés au quotidien.

Avec un taux de guérison, à ce jour, de 45,3% des cas confirmés, au niveau national, la France est, là encore, à la traîne. Elle fait moins bien que l'Espagne qui a en déjà guéri 69,5%, que la Turquie qui en a guéri 76,5%, que l'Iran qui en a guéri 78,4%. Elle a beaucoup moins guéri que l'Allemagne qui a déjà renvoyé 89,4% de ses patients chez eux, que la Suisse qui en a guéri 91,7%, que l'Autriche qui en a guéri 91,7%.....etc.

La situation de l'Italie s'améliore, avec une baisse des cas critiques, une hausse très sensible des guérisons dont le nombre est toujours beaucoup plus important que les nouveaux cas.

L'Italie a guéri 62,7% de ses patients Covid-19. Le nombre des décès reste proche des 80 par jour.

L'Espagne a revu son bilan à la baisse, lundi 25 mai. Le nombre de décès liées au Covid-19 a été ramené à 26 834, soit 1 918 de moins que la veille. Le nombre de cas confirmés lui aussi a été revu à la baisse (235 400, contre 235 772. Un nouveau système de suivi « permet de nettoyer les doublons, de confirmer les données liées au coronavirus et d'éliminer (les morts) qui lui avaient été attribuées à tort » a expliqué, lundi, le directeur du Centre d'alertes sanitaires du ministre de la Santé. La journée du 26 mai n'a pas été bonne pour l'Espagne avec 280 décès déclarés pour la journée et une augmentation du nombre de patients sous traitement....

La situation de l'Allemagne poursuit son amélioration: encore plus de guérisons que de nouveaux cas hier, baisse sensible du nombre des patients sous traitement (- 400 hier), baisse des cas critiques. Les décès restent inférieurs à 70. L'opération de déconfinement, commencée il y a déjà près d'un mois, semble réussir jusqu'à présent, si l'on s'en tient aux indicateurs.

Avec un taux de mortalité de 806 décès par million d'habitant, la Belgique restera le leader incontesté de cet indicateur (hors micro-états). Ses données ne sont toujours pas très bonnes pour un pays en déconfinement (nombre de nouveaux cas, de décès et de cas critiques). Le nombre de guérison est inférieur au nombre de nouveaux cas..... Le nombre de patients sous traitement est donc en hausse. La progression de son taux de mortalité reste toujours beaucoup plus élevée que celles des pays qui la suivent....

Les situations de la Suède, du Canada, de l'Inde, de l'Irlande, de l'Iran sont stables, celles de la Turquie, du Portugal et de la Suisse s'améliorent, celles de la Russie, du Brésil, de l'Équateur, du Pérou et du Mexique se détériorent. La Turquie a un nombre de guérisons plus important que celui des nouveaux cas. Si les pertes rapportées à la population sont importantes pour des petits pays comme la Belgique, les Pays Bas, l'Irlande, la Suisse et la Suède, elles restent faibles pour l'Iran, la Turquie, le Pérou, le Mexique et le Canada et très faibles pour la Russie et pour l'Inde.

La Russie teste toujours énormément (plus de 200 000 tests par jour), d'où un nombre très élevé de nouveaux cas détectés (3ème derrière les USA et le Brésil avec 8 900 nouveaux cas hier). Le compteur des cas sérieux ou critiques est bloqué à 2 300 depuis plusieurs jours. Avec 227 000 patients sous traitement, la Russie est désormais en 2ème position derrière les USA. Le nombre des décès devrait croître encore dans les jours qui viennent. Parce qu'elle détecte vite et traite sans attendre, la Russie a déjà guéri 36 % des cas déclarés. Pour la première fois hier, le nombre de guérisons a excédé largement le nombre de nouveaux cas. (12 324 contre 8 966).

C'est très encourageant si la tendance se confirme dans les jours à venir.

L'épidémie continue de s'étendre progressivement en Amérique latine. C'est particulièrement vrai au Brésil, mais aussi, dans l'ordre des pertes humaines, au Mexique, au Pérou, en Équateur, en Colombie, au Chili, en République Dominicaine, en Argentine et au Panama. L'épicentre de l'épidémie se déplace toujours plus du nord vers le sud du continent américain.

Les taux de mortalité par million d'habitants des 26 pays ayant dépassé les 1 000 décès, dans le tableau ci dessous, donne une petite idée des zones géographiques les plus touchées et/ou de la qualité de la gestion de l'épidémie par les gouvernances de chacun des états.

Pour mémoire, le taux de mortalité Covid-19 est de 45,1 décès par million d'h. au niveau mondial.

Le tableau présenté ci après ne comporte que les 40 pays ayant enregistré plus de 450 décès. Il représente plus de 97,5% du bilan des pertes humaines déclarées de la « pandémie ».

Ci après, voici le tableau de données concernant l'Europe et l'UE face à l'épidémie.

Europe (et l'UE) face à l'épidémie

Rappel : à ce jour, le taux «mondial» de mortalité du Covid-19 est de 45,1 décès par million d'habitants

 Dominique Delawarde

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