Par FUIQP
Le terme même de « deal du siècle » utilisé par Donald Trump pour désigner son plan de « pseudo paix » en Palestine est significatif de la nature impérialiste et sioniste de son contenu politique. Il s'agit en effet, ni plus, ni moins, que de tenter de liquider définitivement la résistance palestinienne en lui proposant une nouvelle fois d'accepter de renier toutes ses revendications historiques contre un « plat de lentilles » constitué de 50 milliards de dollars d'investissement.
En échange de ce « plat de lentilles », il n'est proposé rien de moins que la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l'Etat sioniste, l'acceptation de nouvelles annexions coloniales dans la vallée du Jourdain, et l'abandon du droit au retour. La fameuse « paix » proposée dans ce « deal » est une paix des cimetières, du renoncement à l'existence politique, de l'insulte aux martyrs et de la soumission à l'oppression.
Ce plan n'est pas le premier de cette nature. Il a en commun avec les plans précédents de faire accepter par les colonisés l'inacceptable, c'est-à-dire leur oppression. Il se distingue néanmoins des précédents par l'ampleur des reniements exigés au peuple palestinien. Il recevra comme les précédents la réponse qu'il mérite : la résistance déterminée d'un peuple qui se bat pour son droit à la souveraineté. Quel que soit le nombre de milliards avancés, les impérialistes et les sionistes rencontreront inévitablement la force d'un peuple qui veut vivre et qui clame sous de multiples formes depuis des décennies : Plutôt mourir debout que de vivre à genoux.
La difficulté que rencontre le peuple palestinien dans sa lutte légitime résulte de la nature des enjeux régionaux. Le peuple palestinien ne se bat pas seulement contre un Etat colonial mais aussi contre ses soutiens internationaux que sont les grandes puissances impérialistes et contre plusieurs des Etats arabes de la région. Sa lutte est rendue encore plus difficile par l'inaction des instances internationales qui en dépit de la violation de multiples résolutions par l'Etat sioniste, ne font rien pour mettre en action des sanctions concrètes, comme ce fut justement le cas dans la lutte contre l'apartheid.
En dépit de cette difficulté le peuple palestinien ne peut pas ne pas résister encore et encore. Il sait dans cette résistance vitale qu'il peut compter sur le soutien de nombreux peuples qui savent par expérience ce qu'est la colonisation. Rappelons ainsi qu'un peu partout dans le monde arabe et au-delà, on a marché dans les rues de Rabat, Alger et Tunis, d'Amérique Latine et des voix multiples se sont levées contre le hold-up du siècle. Et en France les travailleurs immigrés ont toujours été solidaires du peuple palestinien, que ce soit dès les années 20 du siècle passé avec l'Etoile Nord-Africaine, et le PPA, puis le MTA, le Front Uni des Immigrations et des quartiers populaires héritiers de ces luttes ne cessera jamais d'être au côté de la résistance palestinienne.
Alors bien sûr, nous avons tous entendu les appels à un pseudo « réalisme » qui se sont multipliés ces dernières semaines. Tous évoquent le rapport de force disproportionné en Palestine et incitent à courber l'échine. Ils ont même trouvé un nom pour ce renoncement. Ils osent parler de "paix des braves", alors même qu'il s'agirait pour le peuple palestinien de reconnaître la légitimité de son oppression. Ils osent parler de réalisme, alors même qu'il ne sera jamais possible de demander à un individu - ou à un peuple - qui veut vivre, d'accepter sa mise à mort.
D'ailleurs, l'Histoire nous enseigne une loi implacable : en situation d'oppression, la violence et l'humiliation engendre inévitablement la résistance. Il n'y a pas d'alternative : la dignité pour le peuple palestinien ou rien. Pas de justice, pas de paix !
Pour ce qui nous concerne, nous qui vivons en France, dans un pays qui, à chaque fois qu'il le peut, montre aux yeux du monde son allégeance au sionisme, nous avons aussi une responsabilité, une seule mission. C'est à nous qu'il revient de se mobiliser, c'est à nous qu'il revient d'exiger le respect du droit international, le droit du peuple palestinien à l'autodétermination, le droit au retour de tous les réfugiés.
Oui, nous devons imposer par le rapport de force des sanctions concrètes contre l'agresseur sioniste. Telle est notre part responsabilité. Pour le reste, c'est le peuple palestinien qui écrira l'Histoire lui-même, il sait mieux que quiconque que son existence même dépend de sa résistance.
Occuper est un crime, résister est un droit
Palestine vivra, Palestine vaincra
Tahya Felestin !
FUIQP (Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires)