21/11/2021 logic.ovh  23min #198199

Déclaration du Gouvernement Russell

🇬🇧 🇪🇸

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Préambule

Là où l'injustice règne, il faut un recourt pour venir en aide aux personnes opprimées par leurs inexpugnables gouvernements.

Le Gouvernement Russell se propose de constituer un recourt informel qui agrège la volonté populaire autour de normes librement consenties.

La présente déclaration pourra être cosignée par n'importe quel Être Humain résident sur Terre.

Le Gouvernement Russel consiste à co-fonder la légitimité du peuple à s'autodéterminer.

Elle s'inscrit nécessairement dans le cadre des Droits de l'Homme de 1789 et de la charte des Nations-Unies.

Son objet est de déclamer régulièrement des recommandations au sujet des droits et la légitimité de personnes, d'organisations ou de mouvements populaires.

L'adhésion morale à ces statuts confère la légitimité de l'ensemble des déclamations.

Si elle détermine ce qui doit être fait, elle le fait en pensant que cela aurait dû être fait depuis longtemps.

Justice

La justice ne s'obtient pas que par la répression, qui doit être symbolique, que par la mise en œuvre de dispositions qui empêcheront à l'avenir que de tels crimes soient commis.

Cela implique que les chaînes causales soient examinées et que des actions soient menées sur ces causes.

Les fautes commises ne seront réellement réparées que lorsque les fautifs seront confrontés à leur propre conscience.

Les coupables pourront être sommés de travailler à la réparation de leurs préjudices, toute aussi dégradante que soit la tâche qui leur sera assignée.

Une culpabilité ne pourra être déclarée qu'à l'issue d'un Tribunal d'Opinion Populaire - un Tribunal Russell - qui se produira au moyen d'un scrutin qui consiste à évaluer les différents niveaux de responsabilité des désastres soumis à l'étude. Un second scrutin déterminera les peines décidées.

Stratégie

Le gouvernement Russell n'est pas associé à des frontières. Tout individu peut se prévaloir des lois et recommandations du Gouvernement Russell. Leur légitimité se fonde sur leur soutien.

Chacun est libre d'adhérer ou non à ses recommandations, et ainsi de se sentir défendu par le Gouvernement Russell.

La forme de ce gouvernement est supplétive. Sa crédibilité, sa viabilité, et sa respectabilité, ne reposent que sur l'acceptation de ses recommandations.

Ses prémisses sont le droit à l'autodétermination, étendu à l'échelle individuelle. L'autodétermination s'oppose à l'intrusion, la falsification et la dépendance. Elle est la seule garantie d'une Liberté d'évoluer et de s'épanouir, et ceci est valable autant pour un individu qu'à l'échelle d'un peuple.

Le gouvernement Russell édicte des schémas normatifs, auxquels chacun est libre de souscrire ou non. En édictant ces normes, il s'agit de conforter ceux qui craignent de les suivre en se sentant seuls, et qui craignent la répression tyrannique d'institutions périclitantes. Ils pourront agir "Au nom du Gouvernement Russell", avec le soutien de sa Communauté. En prononçant ces mots, ils bénéficieront explicitement de la légitimité de leur autodétermination. Ils conforteront les lois les plus insignes de la civilisation, de la Charte de l'ONU et des Droits de l'Homme.

En aucun cas, le fait de ne pas suivre une nouvelle norme édictée ne pourra être considéré comme un affront, une injustice, ou justifier le moindre reproche ou la moindre répression, ni de mépris ou même de façon symbolique. Si une norme édictée par le gouvernement Russell n'est pas suivie, on jugera que cela détermine que sa pertinence est insuffisante.

Cette aptitude à refuser des normes édictées, qui dépendent de la compréhension et l'approbation de chacun, construit la légitimité des normes qui sont abondamment suivies et appliquées.

Il en résulte que la discussion politique consistera à débattre des idées, des arguments, non pas dans une atmosphère de défiance et de persuasion, mais dans une atmosphère de recherche dépassionnée de la vérité, dont le consensus s'appuie sur des concepts clairs et démontrables.

Ceci, cette procédure fonctionnelle, ainsi que la liberté d'y adhérer, est le fondement du gouvernement Russell.

Son mise en œuvre ne dépend que de la volonté de chacun, de la justice de ses arguments, et constitue un rempart contre la tyrannie des lois injustes édictées par des personnes irresponsables et ivres de pouvoir.

Toute recommandation du gouvernement Russell doit être assumée en pleine conscience, et sans aucune pression, soumission, ou hypocrisie.

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Organisation sociale

Le monde est rongé, phagocyté par un désir de puissance irrationnel et inconséquent, qui contamine les esprits à tous les niveaux de la société.

Il est évident que l'imprégnation dans le subconscient et les schémas comportementaux de la barbarie qui s'est lentement instillée ne disparaîtra pas du jour au lendemain, et qu'il faudra un long travail sur soi pour retrouver des normes morales justes et efficaces.

En ce sens, chacun doit avoir conscience qu'inconsciemment il peut être le propriétaire de telles normes destructrices et irrationnelles, dont la portée repose sur leur prédisposition naturelle à convaincre et à organiser des stratégies de persuasion. Beaucoup de ces schémas comportementaux qui constituent une lésion du réseau social sont des pulsions déterministes contre lesquelles ces personnes elles-mêmes ne peuvent pas lutter seules.

La valeur des décisions se mesure à leur l'impact à l'échelle sociale et sur le tissu des relations interhumaines. De cette sorte, les crimes ont la valeur de leurs répercussions, de même que la bienséance, le respect, l'ouverture, et le désir d'entendre les opinions contradictoires ont un impact positif et bénéfique sur ces relations interhumaines.

Ce qui définit une civilisation est certainement, non pas seulement les individus, mais la nature de leurs relations. C'est en conscience de cela qu'opère un gouvernement Russell.

Responsabilité

Il n'y a pas de réponse magique pour résoudre tous les problèmes de la société, comme attirée vers son auto-annihilation par l'égoïsme des individus. Cependant il y a des règles élémentaires et inéluctables qui sont efficaces.

Les Droits de l'Homme sont à la fois un guide vers lequel il faut tendre, une balise qui sert de repère dans l'obscurité, une jauge qui permet d'évaluer la pertinence des situations créées, et enfin un étalon de la viabilité d'une société humaine. C'est à la fois une cause et une conséquence, une raison et un espoir. C'est l'Alpha et l'Oméga.

Il n'est pas question par exemple de conditionner les Droits de l'Homme à une quelconque autre norme que celles issues des Droits de l'Homme.

De même, la définition de la liberté doit être requalifiée comme étant seulement celle qui est laissée à autrui. Elle implique la notion de responsabilité citoyenne. La liberté n'est pas d'agir n'importe comment. La liberté est le résultat de ce qui est laissé au libre-arbitre. De ce fait, elle est le produit de ce que chacun concède, permet, et laisse aux autres comme responsabilité, face à eux-mêmes et face au bien commun.

Les plus belles constructions de l'humanité sont le résultat d'une lente émulation et d'un retour permanent à l'étude des soubassements et des raisons d'agir, afin de mieux en saisir les conséquences. La raison fonctionne ainsi, en gardant sans cesse une dynamique intellectuelle capable de réévaluer l'existant au moyen de nouvelles compréhensions de la nature et des lois de l'univers. Et cela, avec l'espoir, et en laissant la porte ouvertes aux nouvelles générations, de faire mieux que nous n'avons pu le faire, tout en leur confiant le soin et la responsabilité de préserver et enrichir l'expérience de leurs anciens, à savoir nous-mêmes.

Nous ne pourrons leur dire quoi faire et quoi penser. Cette vérité simple doit faire comprendre que la connaissance est portable, transmissible, qu'elle appartient à tous et repose sur chacun, et qu'il n'existe aucune raison fonctionnelle de la restreindre.

Il est seulement possible, dans ce contexte, d'admettre ses limites et de prêter foi au jugement de chacun, afin qu'il se forge sa propre conscience, et jusqu'à ce que les raisons et la logique soit assimilée de façon autonome.

Dans un tel paradigme, "la loi du plus fort" consiste à faire reposer sur celui-ci une plus grande responsabilité. Ses prédispositions naturelles ne sont pas une cause d'honorabilité. Mais l'exigence envers celui-ci est bien plus grande : c'est celle de se mettre entièrement au service des Autres, et de les aider à progresser.

Loi

L'ensemble des maux qui rongent ce monde peuvent être résolus en peu de décennies, avec un effort commun et déterminé de tous, menant à la fin complète des guerres, de la famine, de la pollution, et des menaces existentielles qui pèsent sur notre humanité telle une épée de Damoclès. Cette sanction qui nous menace et dont nous sommes la cause nous commande d'agir avec prudence et humilité.

Aucune loi ne doit être édictée sans prudence et humilité.

Toute loi doit respecter les critères implicites des Droits de l'Homme, que sont la réciprocité et la généralisation.

La réciprocité est un principe de symétrie affirmé par la parole de Jésus de Galilée lorsqu'il dit que "Tu ne feras point ce que tu ne voudrais qu'on ne te fasse".

Le principe de généralisation consiste à étendre par l'esprit le principe d'une loi, ou d'une pratique, à tout le monde, de sorte à en examiner la justesse.

À ce titre il convient d'opérer les discernement cruciaux suivants : il existe trois sortes de lois :

- Les lois de la physique sont inflexibles et restent à découvrir. Elles sont une source d'enrichissement de notre compréhension de l'univers et une source d'inspiration symbolique pour notre conduite.

- Les lois biologiques sont une deuxième sphère de lois. Elles sont dictées par la Nature, mais sont cette fois adaptatives, raisonnables, au sens où elles semblent guidées par une intelligence suprême. Ceci est observé méthodiquement sous le terme de l'Harmonie. Ainsi la Nature, encore une fois, est riche d'enseignement sur le but des lois.

- Les lois humaines sont laissées totalement libres à l'entendement. Elles ne peuvent être confondues avec des lois divines. Ce ne sont que des règlement consentis publiquement édictés pour le bien des peuples, en fonction d'une morale, d'une logique, et d'un niveau culturel et scientifique qui est sans cesse en évolution, et qu'on souhaite voir progresser positivement. La valeur de ces lois ou règlements est déterminée par leur fonctionnalité et la mesure de leurs conséquences. Une loi sans valeur, n'est pas respectable, et n'a pas à être respectée. Il découle de cela que les lois humaines librement consenties ne peuvent se prévaloir d'être justes, par-delà la justice réelle qui découle de leur application. Cela signifie que l'esprit de la loi prédomine sur leur formulation, qui ne saurait, en étant appliquée littéralement, suffire à se prévaloir de constituer une quelconque justice. La liberté et la responsabilité incitent à confier aux humains l'interprétation la plus correcte de la loi. Des tribunaux servent à régler les litiges.

- Les lois morales, sont des normes éthiques qui émanent de l'ensemble des sphères précédentes. Leur adjonction tend naturellement à converger vers des normes éthiques, dont un certain nombre furent édictées explicitement par Jésus de Galilée. Non pas que ces normes soient figées dans le temps et l'espace, elles doivent surtout être découvertes graduellement. Elles ne sont accessibles que par un processus intellectuel et spirituel. Et pourtant même sans en avoir connaissance, elles guident l'humanité dans ses choix difficile, et souffle à l'oreille de ceux qui veulent bien les écouter. Sa dimension spirituelle et métaphysique est indéniable, et son existence en tant que réalité ayant un poids dans nos décisions est également indéniable.

Sortir de cette crise de civilisation reviendra à savoir qualifier objectivement la valeur des nouvelles lois. L'édiction de lois justes est le seul moyen pour l'humanité de survivre à la découverte empirique des limitations de ses croyances et de ses erreurs.

Foi

Jésus de Galilée, le seul, a édicté de sa voix juste les principes moraux élémentaires qui vibrent comme des vérités absolues, afin qu'ils éclairent le chemin de l'humanité dans la quête de son auto-réalisation. Il n'a jamais souhaité ordonner, mais seulement exposer ces vérités, et prié pour être entendu. Sa motivation profonde, qui imbibait son subconscient, projette le dessein divin d'une société parfaite, dont les membres sont des Frères les uns pour les autres, et dont l'action est rationnelle, comprise, justifiée, et admirée, non par soumission, mais avec enthousiasme.

Il ne faut pas confondre Jésus et Dieu comme cela est fait souvent. Ni associer Jésus aux pratiques irresponsables des églises et de ses représentants, faillibles et faibles. Il ne faut pas non plus mettre en concurrence Jésus et les diverses religions, historiques et culturelles. Sa parole et Sa volonté sont celles de l'Union.

Jésus est celui de nos frères auquel on peut s'adresser par la pensée, et qu'on peut aimer. Tandis que Dieu, n'est pas un frère mais un Père. L'univers, nous, et Jésus sont sa création. Lui seul connaît le Pourquoi de toutes choses, bien que nous tendions à acquérir cette connaissance au moyen de la science, qu'il nous a laissée à cet effet. On ne peut s'adresser à lui ou l'aimer, ou le personnifier, car il est indépendant de ce qu'il a créé. Ce qui est infini pour nous, est fini pour Lui. Son intelligence et sa mémoire sont infinis. Il a créé l'amour, la pensée, la structure de l'univers et des sous-particules, les mécanismes biologiques, l'ADN, les relations et tout ce que nous découvrons pas à pas grâce à la Science, qu'il nous a laissée à cet effet. Mais cette entité, dont l'existence est seulement froidement logique, échappe à notre entendement. De cette sorte, il ne nous reste qu'à aimer ce qu'il a créé, et non celui qui a créé, car cela n'a aucune résonance, car il n'a pas d'extériorité. Le seul moyen de lui rendre hommage est d'aimer ce qu'il a créé ; pas de l'aimer Lui.

Jésus est le seul moment que nous ne connaîtrons jamais où Dieu est intervenu directement et en personne dans la société humaine sur Terre. Pour le reste, il le confie aux lois qu'il a créées, qui sont parfaites.

Progrès

Ceux qui nous oppriment, qui tuent en masse, défient l'ordre divin grâce à une puissance acquise par hasard, ne les blâmez pas. La souffrance infinie qu'ils endureront dans l'autre monde se chargera de leur faire regretter leurs actes. Même s'ils n'y croient pas, ils devront se rendre à l'évidence d'un ordre divin, et d'une sanction divine, pourtant simple à deviner et à anticiper.

Ceux de nos frères qui nous oppriment, nous privent de nos vies, nous plongent dans la misère, la souffrance psychologique, et nous empêchent de trouver la lumière, par pure cruauté, ne sont que des enfants en colère dotés d'armes surpuissantes dont ils ne comprennent ni la portée ni le fonctionnement.

L'intérêt de la situation actuelle, où la folie s'empare de l'humanité en se focalisant sur des questions anecdotiques, irrationnelles et névrotiques, au moment où des problèmes vitaux et urgents se dressent devant nous comme un tsunami, est d'unir les peuples au sein d'une détermination commune, motivée par la raison, la conscience et le pragmatisme.

Rationalisation

Il va sans dire que les terribles souffrances subies par la presque totalité des humains est due à l'injuste répartition des richesses. Un système fondé sur la marchandisation de toute chose a exploité un désir de puissance individuel pour créer la procédure qui consiste à, sans cesse, conditionner la satisfaction des besoins par des étapes intermédiaires qui s'intercalent, et ne cessent d'augmenter en quantité et en complexité, rendant finalement la vie sur Terre impossible.

Résoudre tous les problèmes du monde revient à résoudre le problème initial de la satisfaction des besoins élémentaires, qui pourraient très allègrement être satisfaits s'il n'y avait pas ces intermédiaires interstitiels.

Il faut comprendre qu'ils ont été créés en l'absence d'une quelconque capacité à avoir une vision globale des richesses, des moyens et des besoins. Mais aujourd'hui ce n'est plus la cas puisqu'on peut avoir un état complet de ces données à l'instant où on le demande, grâce à l'informatique.

De ce fait, cela change complètement ce qu'il est possible de faire en terme de rationalisation de l'utilisation des ressources naturelles, puisqu'on peut en estimer quantitativement l'utilité et l'efficacité de l'utilisation des ressources naturelles et de l'énergie humaine, dans le cadre de la recherche du bien commun.

Ce Bien commun peut être objectivé par la satisfaction des besoins de chacun, sans le conditionner à une quelconque raison, ou un quelconque "mérite". Il ne l'est de toutes manières, dans cette société, que par le hasard. La satisfaction des besoins est un droit inaliénable et imprescriptible. Sa négation constitue une violation des Droits humains et une entrave à l'évolution de l'humanité. Cette réalité est rendue flagrante à l'heure où, précisément, ce dont l'humanité a le plus besoin, est d'évoluer.

Il est donc possible d'estimer statistiquement les besoins de chacun, individuellement, et de pourvoir à ces besoins, immédiatement et sans condition. La mise en œuvre des moyens de faire cela découlera mécaniquement de cette volonté.

Infrastructure

La question de l'argent est celle de la justification d'une transaction. Le terme de transaction relève de l'ancien monde, où des contrats sont passés entre deux entités autonomes, indépendamment de tout questionnement sur son impact sur le reste de la société. La liberté de contrat repose, elle, sur la liberté de possession. Et cette liberté de possession, au motif de préserver "ce qui est à soi", a glissé entre les mains de personnes morales au détriment des personnes physiques, produisant l'effet inverse qui est la dépossession, y compris de ce qui était gratuit et abondant. L'humanité a commit une terrible erreur, dont les conséquences, lorsqu'elles deviennent probantes et avérées, sont fatales pour tout le monde.

Ainsi la question qui reste, celle de la justification de l'allocation des richesses, doit relever d'un mécanisme nouveau et fonctionnel. La raison d'autoriser ces transferts est la recherche du Bien commun. Les "paiements" doivent se faire "en nature", et constituer par eux-mêmes la raison de ces paiements. C'est à dire, pour le dire clairement, que les transferts de marchandises ne sont pas conditionnés par des lois et des fonctionnements, mais sont eux-mêmes des lois et un fonctionnement. Pour le dire de façon encore plus limpide : CE SONT DES DROITS. Les besoins occasionnent automatiquement des droits.

La naissance des nombres et des mathématiques dans l'histoire de l'humanité a été motivée par le désir d'administrer rationnellement les richesses, afin qu'elles soient réparties équitablement et de sorte à produire, pour chacun, un sentiment d'équité. Il est important de revenir à ces fondamentaux, et de ne pas se perdre en route pour en arriver à dire que la justice dépend des nombres, et ces nombres dépend des personnes qui comptent, alors que leur inconscient, lui, dépend de leur intérêt personnel et égoïste.

Plutôt que d'estimer la valeur de toute chose, inerte ou vivante, matérielle ou intellectuelle, cessible ou immeuble, sur une demi-droite numérique allant de zéro à l'infini, avec une seule et unique échelle de mesure, il serait plus approprié et judicieux de les estimer selon leur valeur d'usage, qui relève d'un plus grand niveau de complexité, c'est à dire d'une algorithmie.

Proposition :

Il conviendra dès lors de créer les discernements qui permettent de rendre comparable ce qui est comparable, en mesure des critères d'évaluation propres à chacun des objets des tractations. De cette manière, il ne doit plus être possible de comparer la valeur de ressources naturelles, d'humains, et de biens que produisent ces humains, afin de faire des échanges, et de finalement se retrouver à convertir l'humain en une simple marchandise.

Les critères d'évaluation suivants sont incompatibles entre eux :
- Les ressources naturelles et les grandes structures, qui relèvent du bien commun à l'échelle globale et de leur gestion à long terme,
- Le travail humain, qui relève de la compétence et de l'effort de chacun, et qui correspond à ce à quoi une civilisation veut consacrer son énergie,
- Les biens et services prodigués à petite échelle et à court terme, qui répondent aux besoins individuels.

C'est une "séparation de l'église et de l'état" qui doit avoir lieu. Ici, il est question d'escompter une séparation des valeurs. La création de nouveaux discernements, qui augmente la complexité et la finesse des jugements, est toujours à l'avantage de tous.

L'articulation entre ces trois pôles doit se faire de façon à ce que chacun d'eux contribue au bien des deux autres, et qu'en travaillant à petite échelle, l'humain ait la conviction, puis la preuve, que son travail profite in fine à tous à l'échelle globale. Ceci est le fondement de la motivation au travail, et cette motivation est le fondement du désir de vivre et du génie humain.

Une telle infrastructure, qui détermine précisément, explicitement, rationnellement et de façon objective comment ces trois axes peuvent s'articuler ensemble, la valeur d'usage n'a plus qu'à être déterminée par l'impact de toute activité sur la santé du système global.

Système

Une Société est un Système. Un système est un fonctionnement. Un fonctionnement est déterminé par ses composants et ses buts. Sans établir de buts rationnels et concrets, un fonctionnement ne peut être qualifié de Système, et ce pseudo-système ne peut conduire correctement une civilisation qu'à sa perte. C'est à dire : à se retrouver confrontée à la Logique. et cette Logique, est déterministe, bien qu'elle incorpore des notions diffuses telles que la Morale et la Justice, qui doivent être découvertes pas à pas. C'est pourquoi une civilisation n'est jamais parfaite, mais elle peut toujours tendre vers une plus grande Harmonie.

Un système a des propriétés intrinsèques. Principalement, une partie de son énergie est consacrée à son fonctionnement, une autre partie à sa maintenance, et une dernière à sa mutation.

Une autre propriété intrinsèque de tout système est son émergence. Ce qui en résulte vaut plus que la somme des parties, pourvu que leur fonctionnement soit harmonique. L'émergence est ce qui résulte du système, et c'est ici que doivent se situer les buts d'une Société humaine.

Enfin, une des principales propriétés d'un système est que si un de ces composants est défaillants, c'est toute la structure qui risque d'être défaillante à son tour. Ainsi, toute partie ou sous-partie d'un système a une importance égale.

L'esprit dans lequel une civilisation orientée rationnellement vers des buts évolutifs concrets doit opérer, ne peut être autre que celui de la recherche du bien commun. Dans cette mesure, le bien de la Société a quasiment la même valeur que celle qu'on peut conférer à notre foi en l'univers.

Buts

On peut spéculer que Dieu n'a pas donné la vie aux humains pour les voir souffrir inutilement et se mutiler les uns les autres. Mais il est indéniable qu'une civilisation est fonctionnelle sur le long terme si et seulement si elle progresse, et que pour faire cela, que le Génie humain soit motivé par une transcendance.

Le stade actuel de cette civilisation, et Terre, et à cette époque, indique que la plupart de l'énergie humaine est gaspillée dans un quotidien lourd, difficile et compliqué, avec pour principal résultat d'à peine parvenir à sa subsistance quotidienne, et sans pouvoir compter sur une amélioration à venir. Au contraire, les indicateurs montrent une raréfaction généralisée de l'ensemble des ressources naturelles, qui sont gaspillées et jetées à la mer.

Résoudre les problèmes structurels et chercher une plus grande efficacité n'ont pour finalité que de permettre de dégager à l'humain le temps et les moyens de se consacrer à son épanouissement personnel et spirituel, afin de fabriquer les conditions d'une amélioration substantielle de son propre avenir.

Ces deux extrémités d'un même problème sont la cause l'une de l'autre. Il s'agit donc de rechercher une émulation positive, et d'entrer dans un cercle vertueux.

Si les droits humains sont mis en œuvre, un avenir prolifique est possible. La recherche du bonheur, de l'accomplissement personnel, la satisfaction de la curiosité, sont les indispensables buts des droits humains, et vice-versa.

Ainsi, les moyens de la mise en place d'une paix et d'une pérennité doivent se concentrer sur des objectifs concrets. La question revient à rendre inutiles les maux qui gouvernent ce monde, tels que les guerres, la pauvreté, la la recherche de pouvoir, et le gâchis des ressources.

Seul un système faisant de l'humain un rouage nécessaire et précieux peut être considéré comme viable.

Propositions

Le constat d'un monde dans lequel les droits dépendent des moyens, donne l'idée de concevoir un monde dans lequel les moyens relèvent du droit.

Dans cette optique :
- La justification des transactions doit relever d'une décision collégiale ;
- Tous les besoins vitaux doivent être satisfaits, et le reste consacré aux grands projets ;
- Aucun être humain doit être placé au-dessus des autres par futile ambition personnelle ;
- Aucune action d'une personne ou d'un pays ne doit nuire aux autres ;
- Les besoins de chaque être humain doivent être satisfaits d'une façon équitable en mesure des richesses existantes et disponibles.
- Lorsqu'un progrès doit avoir lieu, alors ce progrès doit profiter à tous, sans distinction et de façon inaliénable.

Sans puissance particulière et sans bénéfice personnel égoïste, ce qui sont actuellement au pouvoir auront peut-être plus envie d'avoir une vie simple et tranquille, tandis que ceux qui sentent vibrer en eux le désir réel et puissant de contribuer au bien de tous, auront plus de latitude pour agir.

L'Univers

La structure de l'univers nous enseigne comment il a été conçu.

Les lois déterministes de la physique sont inflexibles, dessinant, en première approximation, une destinée prévisible, auquel cas l'humain n'a aucune importance ni ne représente aucun intérêt. De cette logique restreinte, découle la théorie de chaos, disant que c'est finalement le hasard qui est le seul maître, et que rien n'a d'importance, et que la morale n'existe pas. Ceux-là prétendent que Jésus est une mystification.

Mais les lois biologiques nous enseignent comme un organisme dont l'ADN prédétermine les caractères, est capable de s'adapter à son environnement et d'évoluer positivement afin de conformer avec lui une véritable harmonie.

De même les lois morales, pour ceux qui veulent les entendre, guident les choix libres des humains de sorte qu'ils puissent mesurer les conséquences de leurs actes, et se repentir au besoin, afin d'en tirer les enseignements, qu'il veilleront à transmettre aux nouvelles générations.

La liberté est ce qui rompt avec le déterminisme de l'univers, sans laquelle il ne serait effectivement qu'une conception fatale et inutile. Mais l'information à la fin de l'univers est supérieure à celle qui était présente à son début.

Cette liberté est le principal cadeau fait par Dieu aux humains, afin qu'ils soient compénétrés avec cet univers, et qu'ils en deviennent responsables et co-créateurs. L'humain a donc une responsabilité devant Dieu et devant le choix de ses actes.

De ce fait la liberté est la plus grande richesse de l'univers. Elle doit toujours être maximisée, dans la mesure de ce qui est raisonnable, possible, logique, et en tendant vers un maximum. Seul Jésus profitât d'une liberté qu'on peut considérer comme absolue.

La liberté signifie l'implication, la responsabilité, la conscience, la raison, et l'accord parfait avec le dessein divin de la création de l'univers. Tous ces critères, ainsi nommés, ou quels qu'ils soient, justifient l'œuvre divine. On ne peut rien en dire de plus, on ne peut rien forcer à croire, on peut seulement constater empiriquement que la maximisation de la liberté constitue une augmentation providentielle de la raison, de la logique, et donc de la paix et de la justice. Tout est lié, et la colonne vertébrale, c'est la liberté.

Urgences

Les deuxièmes et troisièmes plus grandes richesses de l'univers, après la liberté, sont l'humus et l'eau potable :
- L'humus est le point de départ de la chaîne du vivant, et n'est présente que sur trente centimètres à la surface de la Terre.
- L'eau potable, en quantité à peine suffisante pour tous, est malheureusement grandement contaminée, et doit être protégée en extrême priorité.

De même, l'Adn de tous les organismes vivants y compris les humains, doit faire l'objet d'une protection extrêmement sévère. Une création dont la complexité nous échappe totalement ne doit pas être altérée de façon frivole et inconséquente.

Les modes de production alimentaires doivent être révisés, en abandonnant l'agriculture normative au profit d'une permaculture agroforestière, qui consiste à utiliser les forces naturelles à vouloir créer des forêts, au profit d'une production alimentaire diversifiée et possédant des qualités nutritives, et qui ont l'avantage d'être durables en fertilisant la terre, en créant de l'humus.

Les dispositifs de guerre doivent être abandonnés sur le champ. Les armées converties en armées humanitaires (sans autre but dissimulé).

L'ensemble des ressources naturelles doit être placée sous la juridiction mondiale d'une gouvernance démocratique et scientifique, dont les membres sont désintéressés, nombreux, complémentaires, et avec des mandats courts et non renouvelables.

Les responsables politiques s'étant rendus responsables du moindre crime doivent être renvoyés à la vie civile, ou en prison le cas échéant. L'ensemble de la gouvernance doit être refondée, et les compétences et aptitudes très scrupuleusement suivies.

Un véritable système démocratique doit être instauré, là où les questions ne peuvent être tranchées par la science. Il doit retranscrire de façon fidèle le jugement majoritaire des foules. À son tour, elle doit disposer d'une information honnête et exhaustive.

L'instruction est la première source de sécurité. Toute individu doit se voir offert, à sa demande, l'instruction générale et spécialisée qu'il souhaite.

La santé de chacun doit profiter sans condition et intégralement de l'ensemble des connaissances et techniques acquises.

Synthèse

Les recommandations du Gouvernement Russell peuvent être adaptées avec intelligence aux situations. Elles expriment des principes d'amélioration de la qualité des relations interhumaines et de la vie en société.

Toutes les décisions politiques qui sont prises au nom de ceux qu'ils représentent devraient apporter la preuve que cette décision correspond à la détermination publique.

L'enjeu du passage à l'âge adulte de la civilisation de la Terre, à l'aube de son ouverture sur l'univers, est de certifier une fois pour toutes, et de graver dans le marbre de l'inconscient collectif, les principes d'autodétermination, d'autosuffisance, de maximisation de la liberté, de protection des faibles, et de recherche et mise en pratique des normes morales universellement partagées par toutes les civilisations.

Signature

Toute personne étant en accord avec l'un ou l'autre de ces termes, est libre de se considérer sous la juridiction du Gouvernement ℝussell.

Créé le 21/11/2021
Amendé et corrigé le 13/06/2024 via Git

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