21/11/2021 logic.ovh  21 min #198199

Déclaration du Gouvernement Russell

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Préambule : constats et causes

Il est inutile de faire la liste des démons qui rongent ce monde et qui occupent au quotidien l'esprit de tous ceux qui souffrent.

La présente déclaration, qui voudra bien être cosignée par qui voudra, se donne pour objet de déterminer les solutions positives à tous ces problèmes. Ainsi, chacun veillera à en sous-peser la pertinence avec ses propres critères d'évaluation.

La présente déclaration vise aussi bien à déterminer ce qui doit être fait, que ce qui aurait dû être fait si on avait voulu éviter la situation actuelle, que pour le moins ont peut qualifier de catastrophique et désespérante.

La justice, l'établissement de la vraie justice, n'est pas de punir dans l'espoir que la faute ne sera pas commise à nouveau, mais de rendre illogiques les causes des situations indésirables dans lesquelles nous nous sommes retrouvés, afin qu'elles n'aient plus jamais lieu.

Cela veut dire que nous acceptons de reconnaître que les causes sont réelles et finalement logiques, et que la faute en revient, en plus des criminels, à la structure de la société à laquelle chacun a contribué d'une manière ou d'une autre. C'est finalement une rédemption, et en définitive, un grand pardon.

Stratégie : un gouvernement Russell

Le gouvernement Russell est un concept holistique de gouvernance. Il répond de façon pacifique et organisée, rationnelle et éthique aux nécessités de la civilisation. Il ne fait que répondre à une situation, en dernier recours, dans l'interstice qui se situe entre deux grands styles de gouvernances. C'est un gouvernement d'urgence, et de résistance qui implique toute la société civile, et sa crédibilité, sa viabilité, et sa respectabilité, ne reposent que sur cette société civile.

Ses prémisses sont le droit à l'autodétermination, étendu au droit à l'autodétermination intellectuelle.

Le gouvernement Russell édicte des schémas normatifs et désirables, auxquels chacun est libre de souscrire ou non. Au moins, en édictant ces normes, il s'agit de conforter ceux qui craignent de les suivre en se sentant seuls et isolés, et qui risquent la répression tyrannique des institutions périclitantes. Ils pourront répondre "Au nom du Gouvernement Russell, j'affirme que". Ils bénéficieront de facto de la légitimité qui revient à l'autodétermination des peuples organisés rationnellement. Ils bénéficieront des lois les plus insignes de la civilisation, de la Charte de l'ONU et des Droits de l'Homme.

En aucun cas, le fait de ne pas suivre une nouvelle norme édictée ne pourra être considéré comme un affront, une injustice, ou justifier le moindre reproche ou la moindre répression, ni même dans le langage ou la symbolique. Si une norme édictée par le gouvernement Russell n'est pas suivie, on jugera que cela détermine prioritairement que sa pertinence est insuffisante.

C'est cette capacité à refuser des normes édictées, soumises à la compréhension et l'approbation de chacun, qui construit la légitimité des normes qui sont abondamment suivies et appliquées.

Il en résulte que la discussion politique consistera à débattre des idées, des arguments, non pas dans une atmosphère de défiance et de persuasion, mais dans une atmosphère scientifique de recherche de la vérité, à laquelle on n'accède que tous ensemble.

Ceci, cette procédure fonctionnelle, est le fondement du gouvernement Russell.

Sa mise en place ne dépend que de la volonté de chacun, de la justice de ses arguments, et constitue un rempart contre la tyrannie des lois injustes édictées par des personnes irresponsables et ivres de pouvoir.

Une des premières conséquences pratique de l'Armée du gouvernement Russell, est que tous les ordres qui semblent injustes ou incompris doivent requérir une justification, jusqu'à ce que chacun comprenne les raisons, la logique, la morale, les buts et les conséquences prévisibles de ces ordres, au même titre que n'importe quel haut-gradé. Remettre en cause un ordre injuste constitue une preuve que cet ordre n'est pas clair, et cette preuve est suffisante pour la remettre en cause et déclencher un débat.

Toute décision d'un gouvernement Russell doit être assumée en pleine conscience, et sans aucune pression, soumission, ou hypocrisie.

Organisation sociale

Le monde est rongé, phagocyté par un désir de puissance irrationnel et inconséquent, qui contamine les esprits à tous les niveaux de la société.

Il est évident que l'imprégnation dans le subconscient et les schémas comportementaux de la barbarie qui s'est lentement instillée ne disparaîtra pas du jour au lendemain, et qu'il faudra un long travail sur soi pour retrouver des normes morales justes et efficaces.

En ce sens, chacun doit avoir conscience qu'inconsciemment il peut être le propriétaire de telles normes destructrices et irrationnelles, dont la portée repose sur leur prédisposition naturelle à convaincre et à organiser des stratégies de persuasion. Beaucoup de ces schémas comportementaux qui constituent une lésion du réseau social sont des pulsions déterministes contre lesquelles ces personnes elles-mêmes ne peuvent pas lutter seules.

La valeur des décisions se mesure à leur l'impact à l'échelle sociale et sur le tissu des relations interhumaines. De cette sorte, les crimes ont la valeur de leurs répercussions, de même que la bienséance, le respect, l'ouverture, et le désir d'entendre les opinions contradictoires ont un impact positif et bénéfique sur ces relations interhumaines.

Ce qui définit une civilisation est certainement, non pas seulement les individus, mais la nature de leurs relations. C'est en conscience de cela qu'opère un gouvernement Russell.

Structure de la société

Il n'y a pas de réponse magique pour résoudre tous les problèmes de la société, qui s'enfonce inéluctablement vers son auto-annihilation. Cependant il y a des règles élémentaires et inéluctables qui sont déterminantes.

Les Droits de l'Homme sont à la fois un guide vers lequel il faut tendre, une balise qui sert de repère dans l'obscurité, une jauge qui permet d'évaluer la pertinence des situations créées, et enfin un étalon de la viabilité du système social. C'est à la fois une cause et une conséquence, une raison et un espoir. C'est l'Alpha et l'Oméga.

Il n'est pas question par exemple de conditionner les Droits de l'Homme à une quelconque autre pratique que celle issue des Droits de l'Homme.

De même, la définition de la liberté doit être requalifiée comme étant seulement celle qui est laissée à autrui. Elle implique la notion de responsabilité citoyenne.

Dans la nouvelle civilisation, nous comprenons que les cheminements ne sont pas linéaires mais itératifs et évalués selon une invariance d'échelle. C'est à dire que la loi est la même pour tous, à tous les niveaux.

Les constructions les plus belles de l'humanité sont le résultat d'une lente émulation et d'un retour permanent à l'étude des soubassements et des raisons d'agir, afin de mieux en redessiner les émergences. La raison fonctionne ainsi, en gardant sans cesse une dynamique intellectuelle capable de réévaluer l'existant au moyen de nouvelles compréhensions de la nature et des lois de l'univers. Et cela, avec l'espoir et en laissant la porte ouvertes aux nouvelles générations de faire mieux que nous n'avons pu le faire, tout en leur confiant le soin et la responsabilité de préserver et enrichir l'expérience de leurs anciens, à savoir nous-mêmes.

Nous ne pourrons pas être sur leur dos pour leur dire quoi faire et quoi penser. Cette vérité simple doit faire comprendre que la connaissance est portable, transmissible, qu'elle appartient à tous et repose sur chacun, et qu'il n'existe aucune raison fonctionnelle de la restreindre.

Il est seulement possible, dans ce contexte, d'admettre ses limites et de préférer se fier à l'avis de personnes plus sages ou plus compétentes, jusqu'à ce que les raisons et la logique soit assimilée de façon autonome.

Dans un tel paradigme, la loi du plus fort consiste à faire reposer sur celui-ci une plus grande responsabilité, et de plus grands devoirs. Son objectif ne saurait être autre que de faire progresser les autres.

Infrastructure systémique

L'ensemble des maux qui rongent ce monde peuvent être résolus en peu de décennies, avec un effort commun et déterminé de tous, menant à la fin complète des guerres, de la famine, de la pollution, et des menaces existentielles qui pèsent sur notre humanité telle une épée de Damoclès. Cette sanction qui nous menace et dont nous sommes la cause nous commande d'agir avec prudence et humilité.

Aucune loi ne doit être édictée sans prudence et humilité.

À ce titre il convient d'opérer les discernement cruciaux suivants : il existe trois sortes de lois :

- Les lois de la nature sont inflexibles et restent à découvrir. Elles sont une source d'enrichissement de notre compréhension de l'univers et une source d'inspiration pour notre conduite.

- Les lois de la civilisation sont des règlement consentis publiquement édictés pour le bien des peuples, en fonction d'une morale, d'une logique, et d'un niveau culturel et scientifique qui est sans cesse en mouvement, et qu'on souhaite voir progresser positivement. Aucune loi humaine ne peut rivaliser avec les lois déterministes de l'univers, ou se prétendre être une loi déterministe commandée par Dieu. Sa valeur n'est déterminée que par sa fonctionnalité et la mesure de ses conséquences. Une loi sans valeur, n'est pas respectable, et n'a pas à être respectée.

- Les lois morales sont comme une rémanence de la souffrance intense des âmes défuntes qui regrettent leurs actes passés (pour ainsi dire). Elles guident l'humanité dans ses choix difficile, et souffle à l'oreille de ceux qui veulent bien l'écouter. Sa dimension spirituelle et métaphysique est indéniable, et son existence en tant que réalité ayant un poids dans nos décisions est également indéniable.

Sortir de cette crise de civilisation reviendra à savoir qualifier objectivement la valeur des nouvelles lois.

Métaphysique

Jésus, le seul, a édicté de sa voix juste les principes moraux élémentaires dont il n'est plus permit de douter, afin qu'ils éclairent le chemin de l'humanité dans la quête de son aboutissement et de son auto-réalisation. Il n'a jamais souhaité ordonner, mais seulement démontrer, mettre en pratique, et prié pour être compris. Sa motivation profonde, qui imbibait son subconscient, projette le dessein divin d'une société parfaite, dont les membres sont unis et proches les uns des autres, et dont l'action est rationnelle, comprise, justifiée, et admirée, non pas à cause de la soumission, mais malgré le filtre de la plus grande intelligence individuelle possible. Car de cette manière les lois ne sont pas surfaites.

Il ne faut pas confondre Jésus et Dieu comme cela est fait souvent. Ni associer Jésus aux pratiques irresponsables des églises et de ses représentants, faillibles et faibles. Il ne faut pas non plus mettre en concurrence Jésus et les diverses religions, historiques et culturelles.

Jésus est celui de nos frères auquel on peut s'adresser par la pensée, et qu'on peut aimer. Tandis que Dieu, est un concept qui permet d'expliquer pourquoi les choses existent. On ne peut s'adresser à lui ou l'aimer, ou le personnifier, car il est indépendant de ce qu'il a créé. Il a créé l'amour, la pensée, la structure de l'univers et des sous-particules, les mécanismes biologiques, l'ADN, les relations et tout ce que nous découvrons pas à pas grâce à la science. Mais cette entité, dont l'existence est seulement froidement logique, échappe à notre entendement. De cette sorte, il ne nous reste qu'à aimer ce qu'il a créé, et non celui qui a créé, car cela n'a aucune résonance, car il n'a pas d'extériorité. Le seul moyen de lui rendre hommage est d'aimer ce qu'il a créé ; pas de l'aimer Lui.

Jésus est le seul moment que nous ne connaîtrons jamais où Dieu est intervenu directement et en personne dans la société humaine sur Terre. Pour le reste, il le confie aux lois qu'il a créées, qui sont parfaites.

Physique

Ceux qui nous oppriment, qui tuent en masse, défient l'ordre divin grâce à une puissance acquise par hasard, ne les blâmez pas. La souffrance infinie qu'ils endureront dans l'autre monde se chargera de leur faire regretter leurs actes. Même s'ils n'y croient pas, ils devront se rendre à l'évidence d'un ordre divin, et d'une sanction divine.

Ceux de nos frères qui nous oppriment, nous privent de nos vies, nous plongent dans la misère, la souffrance psychologique, et nous empêchent de trouver la lumière, par pure cruauté, ne sont que des enfants en colère dotés d'armes surpuissantes dont ils ne comprennent ni la portée ni le fonctionnement.

L'intérêt de la situation actuelle, où la folie s'empare de l'humanité en se focalisant sur des questions anecdotiques, irrationnelles et névrotiques, au moment où des problèmes vitaux et urgents se dressent devant nous comme un tsunami, est d'unir les peuples au sein d'une détermination commune, motivée par la raison, la conscience et le pragmatisme.

Système social

Il va sans dire que les terribles souffrances subies par la presque totalité des humains est dure à l'injuste répartition des richesses. Le système marchand a exploité un désir de puissance individuel pour créer la procédure qui consiste à, sans cesse, conditionner la satisfaction des besoins par des étapes intermédiaires qui s'intercalent, et ne cessent d'augmenter en quantité et en complexité, rendant la vie sur Terre impossible.

Tels des robots inflexibles, les dictateurs ne cessent de reproduire ce schéma.

Résoudre tous les problèmes du monde revient à résoudre le problème initial de la satisfaction des besoins élémentaires, qui pourraient très allègrement être satisfaits s'il n'y avait pas ces intermédiaires interstitiels.

Il faut comprendre qu'ils ont été créés en l'absence d'une quelconque capacité à avoir une vision globale des richesses, des moyens et des besoins. Mais aujourd'hui ce n'est plus la cas puisqu'on peut avoir un état complet de ces données à l'instant où on le demande, grâce à l'informatique.

De ce fait, cela change complètement la mécanique de rationalisation de l'utilisation des ressources naturelles, puisqu'on peut en estimer quantitativement l'utilité et l'efficacité de l'utilisation des ressources naturelles et de l'énergie humaine, dans le cadre de la recherche du bien commun.

Ce bien commun peut être objectivé par la satisfaction des besoins de chacun, sans le conditionner à une quelconque raison, ou un quelconque "mérite". Il ne l'est de toutes manières, dans cette société, que par le hasard. La satisfaction des besoins est un droit inaliénable et imputrescible. Sa négation constitue une violation des Droits de l'homme et une entrave à l'évolution de l'humanité. Cette réalité est rendue flagrante à l'heure où, précisément, ce dont l'humanité a le plus besoin, est d'évoluer.

Il est donc possible d'estimer statistiquement les besoins de chacun, individuellement, et de pourvoir à ces besoins, immédiatement et sans condition.

L'argent

La question de l'argent est celle de ce qui justifie une transaction. Le terme de transaction relève de l'ancien monde, où des contrats sont passés entre deux entités autonomes, indépendamment de tout questionnement sur son impact sur le reste de la société. La liberté de contrat repose, elle, sur la liberté de possession. Et cette liberté de possession, au motif de préserver "ce qui est à soi", a glissé entre les mains de personnes morales au détriment des personnes physiques, produisant l'effet inverse qui est la dépossession de tout, y compris de ce qui était gratuit et abondant. L'humanité a commit une terrible erreur, dont les conséquences, dès qu'elles deviennent probantes et avérées, sont fatales pour tout le monde.

Ainsi la question qui reste, celle de la justification de l'allocation des richesses, doit relever d'un mécanisme nouveau et fonctionnel. La raison d'autoriser ces transferts est le bien commun. C'est à dire que les "paiements" doivent se faire "en nature", et constituer par eux-mêmes la raison de ces paiements. C'est à dire, pour le dire clairement, que les transferts de marchandises ne sont pas conditionnés par des lois et des fonctionnements, mais sont eux-mêmes des lois et un fonctionnement. Pour le dire de façon encore plus limpide : CE SONT DES DROITS. Les besoins occasionnent automatiquement des droits.

La valeur d'usage

La naissance des nombres et des mathématiques dans l'histoire de l'humanité a été motivée par le désir d'administrer rationnellement les richesses, afin qu'elles soient réparties équitablement et de sorte à produire, pour chacun, un sentiment de justice. Il est important de revenir à ces fondamentaux, et ne pas se perdre en route pour en arriver à dire que la justice dépend des nombres, et ces nombres dépend des personnes qui comptent, et leur inconscient, lui, dépend de leur intérêt personnel et égoïste.

Plutôt que d'estimer la valeur de toute chose, inerte ou vivante, matérielle ou intellectuelle, cessible ou immeuble, sur une demi-droite allant de zéro à l'infini, avec une seule et unique échelle de mesure, il est plus approprié et judicieux de les estimer selon leur valeur d'usage, qui relève d'un plus grand niveau de complexité, c'est à dire d'une algorithmie.

Il conviendra dès lors de créer les discernements qui permettent de rendre comparable ce qui est comparable, en mesure des critères d'évaluation propres à chacun des objets des tractations. De cette manière, il ne doit plus être possible de comparer la valeur de ressources, d'humains, et de biens que produisent ces humains, afin de faire des échanges, et de convertir l'humain en simple marchandise.

Dans cette mesure, il est proposé que trois champs distincts soient créés, en raison de l'incompatibilité respective de leurs critères d'évaluation :

- Les ressources naturelles, qui relèvent du bien commun à l'échelle globale et à long terme

- Le travail humain, qui relève de la compétence et de l'effort de chacun, et qui détermine ce qui est prolifique pour une civilisation

- Les biens et services prodigués à petite échelle et à court terme.

C'est à dire que là où il y a eu une séparation de l'église et de l'état, puis une séparation des pouvoirs, il doit y avoir une séparation des valeurs. La création de nouveaux discernements, si elle ajoute en complexité, opère toujours pour l'avantage de tous.

Il va sans dire que l'articulation entre ces trois pôles doit se faire de façon à ce que chacun d'eux contribue au bien des deux autres, et qu'en travaillant à petite échelle, l'humain ait la conviction, et puis la preuve, que son travail profite in fine à tous à l'échelle globale. Ceci est le fondement de la motivation au travail, et cette motivation est le fondement du désir de vivre et du génie humain.

Grâce à cette infrastructure, qui détermine précisément, explicitement, rationnellement et de façon objective comment ces trois axes peuvent s'articuler ensemble, la valeur d'usage n'a plus qu'à être déterminée par l'impact de toute activité sur la santé du système global.

Le but du système

Il va sans dire que le système global, dans sa substance, n'a pas vocation à être une source de conflit ou d'intérêts. Il a vocation à fonctionner de façon transparente, sans créer de problème mais plutôt en les résolvant, de sorte que l'humanité puisse se libérer des chaînes de la terreur quotidienne qui consiste à assurer sa propre subsistance au jour-le-jour. Et que l'humanité puisse enfin se consacrer à ce qui est vraiment indispensable pour l'humanité, la science, la contribution, la spiritualité, et la découverte des immenses et magnifiques cadeaux que l'avenir réserve à ceux qui voudront bien aller les chercher. En un mot, à faire en sorte que l'humain s'accomplisse en tant qu'être humain, dans sa recherche du bonheur, la satisfaction de sa curiosité, cette chose indispensable que les Droits de l'Homme nomment l'épanouissement. De cet épanouissement, découle en toute logique le droit de migrer, de s'exprimer, de contrôler l'action de l'état, d'accéder à la connaissance, et au final, comme au départ, de la Liberté.

Préconditon nécessaire et évidente, immédiate et pratique

Les troubles et douleurs que subit l'humanité, appelés "douleurs de l'enfantement" (1) d'une civilisation qui se crée elle-même, et qui arrive à un âge où elle doit franchir un pallier qualitatif qui sépare l'enfance de l'âge adulte, ont une cause commune qui est très simple, et qui doit être résolue avant même de pouvoir inaugurer une nouvelle ère.

Cette cause initiale commune est l'inégalité.

Elle repose sur la foi, démontrée par la pratique, selon laquelle la richesse autorise tout. Et la pauvreté, explique qu'on doive subir tout.

Il est inutile de tergiverser, de modérer ses propos, d'alambiquer les raisons, de créer des transitions ou d'essayer de grappiller ici et là des moyens de détourner le fond du sujet. Ce qu'il faut faire est situé dans cette liste, qui ne contient qu'un seul point :

- Faire que tout le monde, sur toute la Terre, ne reçoive qu'une seule et unique rémunération, en tout et pour tout, de toutes les manières possibles.

Il conviendra ensuite de sophistiquer très légèrement cette idée, au moment de réparer les injustices propres aux besoins spécifiques de chacun. Mais au final, le terme-même de "rémunération" est à abolir. La question n'est autre que celle de la satisfaction des besoins. Donc, dit autrement :

- Tous les besoins se doivent d'être satisfaits, et aucun autre besoin que ceux, élémentaires, qui sont concédés à tous les autres, en même temps, sans distinction de race, de raison, de jugement ou de difficulté.

Lorsqu'un progrès doit avoir lieu, alors ce progrès doit profiter à tous, sans distinction et de façon inaliénable.

De cette manière, les progrès qui sont faits, les défis qui sont relevés, les inventions et les découvertes, profitent de façon automatique à toute l'humanité, et tout le monde peut s'en réjouir. De même, face à la maladie, la souffrance, les catastrophes naturelles et les drames, tous auront la garantie que le maximum de moyens sera toujours levé pour y répondre de la façon la plus rapide et efficace possible, de façon inconditionnelle.

Seulement ceci peut être qualifié de véritable humanité.

Sans puissance particulière et sans bénéfice personnel égoïste, ce qui sont actuellement au pouvoir auront peut-être plus envie d'avoir une vie simple et tranquille, tandis que ceux qui sentent vibrer en eux le désir réel et puissant de contribuer au bien de tous, auront plus de latitude pour agir.

Sur la Liberté

La structure de l'univers nous enseigne comment il a été conçu.

Les lois déterministes de la physique sont inflexibles, dessinant, en première approximation, une destinée prévisible, auquel cas l'humain n'a aucune importance ni ne représente aucun intérêt. De cette logique restreinte, découle la théorie de chaos, disant que c'est finalement le hasard qui est le seul maître, et que rien n'a d'importance, et que la morale n'existe pas. Ceux-là prétendent que Jésus est une mystification à but lucratif.

Mais les lois biologiques nous enseignent comme un organisme dont l'ADN prédétermine les caractères, est capable de s'adapter à son environnement et d'évoluer positivement afin de conformer avec lui une véritable harmonie.

De même les lois morales, pour ceux qui veulent les entendre, guident les choix libres des humains de sorte qu'ils puissent mesurer les conséquences de leurs actes, et se repentir au besoin, afin d'en tirer les enseignements, qu'il veilleront à transmettre aux nouvelles générations.

La liberté est ce qui rompt avec le déterminisme de l'univers, et lui apporte une sensibilité à la détermination de l'esprit. Elle est le principal cadeau de Dieu fait aux humains, afin qu'ils soient eux-mêmes les auteurs, les responsables et les créateurs de leur propre univers. Afin qu'ils en soient fiers, qu'ils se sentent concernés par le bien de tous, qu'ils soient investis, impliqués, et partie intégrante de cet univers, et non de simples spectateurs passifs de la création parfaite de Dieu. Ou de quiconque qui se prétend l'être.

De ce fait la liberté est la plus grande richesse de l'univers. Elle doit toujours être maximisée, dans la mesure de ce qui est raisonnable, possible, logique, et en tendant vers un maximum. Seul Jésus profitât d'une liberté qu'on peut qualifier comme ayant été égale à 100%.

La liberté signifie l'implication, la responsabilité, la conscience, la raison, et l'accord parfait avec le dessein divin de la création de l'univers. Tous ces critères, ainsi nommés, ou quels qu'ils soient, justifient l'œuvre divine. On ne peut rien en dire de plus, on ne peut rien forcer à croire, on peut seulement constater empiriquement que la maximisation de la liberté constitue une augmentation providentielle de la raison, de la logique, et donc de la paix et de la justice. Tout est lié, et la colonne vertébrale, c'est la liberté.

Préconisations

Les deuxièmes et troisièmes plus grandes richesses de l'univers, sont l'humus et l'eau potable.

L'humus, le point de départ de la chaîne du vivant, qui n'est présente que sur trente centimètres à la surface de la Terre, et l'eau potable, en quantité à peine suffisante pour tous, mais malheureusement grandement contaminée, doivent être protégés en extrême priorité.

De même, l'Adn de tous les organismes vivants y compris les humains, doit faire l'objet d'une protection extrêmement sévère.

Les modes de production alimentaires doivent être révisés, en abandonnant l'agriculture normative au profit d'une permaculture agroforestière, qui sert à utiliser les forces naturelles à vouloir créer des forêts, au profit d'une production alimentaire diversifiée et possédant des qualités nutritives, qui doivent être spécifiquement mesurées et recherchées.

L'intégralité des dispositifs de guerre doivent être abandonnés sur le champ. Les armées converties en armées humanitaires, mais cette fois sans que cela ne soit une couverture pour l'accaparement des ressources.

L'ensemble des ressources naturelles doit être placée sous la juridiction mondiale d'une gouvernance démocratique et scientifique, dont les membres sont désintéressés, nombreux, complémentaires, et avec des mandats courts et non renouvelables.

Les responsables politiques s'étant rendus responsables du moindre crime doivent être écartés. L'ensemble de la gouvernance doit être refondée, et les compétences et aptitudes très scrupuleusement surveillées.

Synthèse

Les recommandations du Gouvernement Russell peuvent être adaptées avec intelligence aux situations. Elles expriment des principes d'amélioration de la qualité des relations interhumaines et de la vie en société.

Toutes les décisions politiques qui sont prises au nom de ceux qu'ils représentent devraient apporter la preuve que cette décision correspond à la détermination publique.

L'enjeu du passage à l'âge adulte de la civilisation de la Terre, à l'aube de son ouverture sur l'univers, est de certifier une fois pour toutes, et de graver dans le marbre de l'inconscient collectif, les principes d'autodétermination, d'autosuffisance, de maximisation de la liberté, de protection des faibles, et de recherche et mise en pratique des normes morales universellement partagées par toutes les civilisations.

Signature

Fait le 211121.

Déposé sur Git, afin de permettre une contribution améliorative collective.

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