A Moscou et dans d'autres villes russes, des manifestations ont de nouveau lieu ce 10 août à l'appel de l'opposition. Objectif : protester contre le rejet d'une soixantaine de candidatures aux prochaines élections locales.
Depuis bientôt un mois, des manifestations sont organisées en Russie en soutien aux personnalités politiques dont la candidature a été rejetée pour les prochaines élections locales, prévues en septembre.
Ce 10 août, le rassemblement à Moscou a été autorisé, contrairement à ceux des deux derniers samedis, marqués par un nombre important d'interpellations. Le dernier rassemblement autorisé avait eu lieu le 20 juillet dernier.
Sous une pluie battante, la manifestation a commencé à 14h, avenue Sakharov. Selon le ministère de l'Intérieur russe, plus de 7 000 personnes se sont réunies à Moscou. La police a livré une estimation plus haute, dénombrant 20 000 manifestants au total. L'ONG Compteur blanc, citée par l'AFP, a quant à elle avancé le nombre de 50 000 manifestants à 15h.
Lyubov Sobol, membre d'un parti non enregistré dirigé par Alekseï Navalny, a affirmé dans un message sur Twitter avoir été arrêté avant le début du rassemblement. Le ministère de l'Intérieur a fait savoir que «certains organisateurs» l'avaient informé que Lyubov Sobol et d'autres manifestants préparaient des provocations.
D'autres rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes de Russie. A Saint-Pétersbourg, 20 personnes ont été interpellées, selon l'ONG OVD-Info qui avance le chiffre d'au moins 70 interpellations dans tout le pays. Le ministère de l'Intérieur n'a pas encore donné de chiffres à ce sujet.
Dans le quartier de Kitaï-gorod situé dans le centre-ville de Moscou, des manifestants ont été interpellés en marge d'une manifestation non autorisés par les autorités russes.
Capture d'écran Ruptly
Chaque samedi depuis bientôt un mois, des milliers de militants de l'opposition défilent à Moscou, après le refus par la commission électorale de valider des dizaines de candidatures en vue des élections au Parlement de la ville fixées au 8 septembre. La Commission avait argué que ces annulations étaient liées à des fraudes dans les procédures de recueil des signatures, l'opposition soupçonnant de son côté le maire, Sergueï Sobianine, de vouloir la faire taire. Ces rassemblements non-autorisés ont entraîné des milliers d'interpellations.
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