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Un char Leopard 2 lors d'une démonstration organisée à Munster, près d'Hanovre, en Allemagne, en 2011 (image d'illustration).
Ainsi que l'a rapporté ce 15 janvier l'agence de presse Reuters, l'industriel allemand de l'armement Rheinmetall a fait savoir qu'il ne pourrait pas livrer de chars de combat Leopard 2 à l'Ukraine avant 2024.
Les véhicules doivent être entièrement démontés et reconstruits
En effet, alors que sous la pression occidentale, Berlin a récemment ouvert la voie à la possibilité d'envoyer à Kiev ce type de blindés, l'armurier allemand a expliqué que les chars de combat en question devaient être remis à neuf et que cela prendrait du temps. «Les véhicules doivent être entièrement démontés et reconstruits», a déclaré le patron de l'entreprise, soulignant qu'il avait besoin d'une commande confirmée pour commencer des réparations dont le coût s'élèverait à plusieurs centaines de millions d'euros.
Pour rappel, l'Allemagne a déjà fait savoir le 5 janvier qu'elle fournirait à l'Ukraine 40 véhicules de combat d'infanterie (VCI) «Marder», mais Kiev avait réclamé davantage, expliquant avoir besoin de matériel comme les Leopard 2, qui figureraient parmi les chars d'assaut les plus puissants du monde.
Des livraisons militaires critiquées par Moscou
Pressée à de multiples reprises par Kiev de lui apporter plus d'armement, l'Allemagne figure sur le podium des principaux soutiens militaires de l'Ukraine depuis le début de la guerre.
De son côté, le Kremlin a dénoncé à de multiples reprises ces livraisons militaires à destination de Kiev, reprochant aux pays occidentaux concernés de jouer un «rôle destructeur» dans le conflit. La porte-parole de la diplomatie russe a récemment qualifié de «décision provocatrice» l'annonce d'une livraison française de blindés à Kiev.
Les prochaines livraisons militaires destinées à l'Ukraine pourraient être confirmées le 20 janvier, lors d'une réunion des alliés de Kiev à Ramstein, localité allemande qui accueille une base militaire américaine éponyme depuis 1952 et où les membres de l'Alliance atlantique se sont réunis à plusieurs reprises ces derniers mois pour s'organiser sur le dossier ukrainien.