par Al Manar.
Erdogan annonce six morts dans un « vil attentat ».
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé un « vil attentat » qui a fait « six morts et 53 blessés », selon un dernier bilan, dimanche d'une explosion survenue vers 16 heures dans la rue Istiqlal au cœur d'Istanbul.
« Les premières observations laissent subodorer un attentat terroriste », a affirmé le président, devant la presse, en ajoutant qu'« une femme y serait impliquée », a-t-il déclaré en direct à la télévision sans autre précision.
Des rumeurs ont couru immédiatement après l'explosion, concernant une attaque suicide, sans aucune confirmation ni preuve.
« Les auteurs de ce vil attentat seront démasqués. Que notre population soit sûre que les auteurs seront punis », a-t-il promis, deux heures après l'explosion survenue dans l'artère commerçante d'Istiqlal.
« Les tentatives de piéger la Turquie et la nation turque dans la terreur ne pourront atteindre leur but ni aujourd'hui ni demain, pas plus que cela a été le cas hier », a assuré le président.
De nouveau, la panique à Istanbul
La panique s'est emparée du cœur d'Istanbul (Turquie) dimanche après une forte explosion d'origine inconnue dans l'artère commerçante très fréquentée d'Istiqlal (Indépendance).
Dans les premières informations, il a été question de 4 personnes qui ont perdu la vie et 38 qui ont été blessées dans l'explosion qui a eu lieu dans la rue Istiqlal, selon le tweet du gouverneur d'Istanbul, Ali Yerlikaya.
« Des équipes de police, de santé, des pompiers et de secours ont été acheminées sur place. Nous avons des blessés et des pertes de vie », avait-il indiqué précédemment.
Selon l'AFP, moins d'une heure après les faits, le Haut conseil audiovisuel turc (RTUK) a interdit aux médias audiovisuels de diffuser des images de la scène.
Selon la vidéaste de l'AFP qui s'est rendue sur place, la police a établi un large cordon de sécurité pour empêcher l'accès à la zone meurtrie par crainte d'une seconde explosion. Un imposant déploiement de forces de sécurité barre également tous les accès. « J'étais à 50-55 m de distance, il y a eu soudain un bruit d'explosion. J'ai vu trois ou quatre personnes à terre » a déclaré un témoin, Cemal Denizci, 57 ans, à l'AFP.
« Les gens couraient en panique. Le bruit était énorme. Il y a eu une fumée noire. Le son était si fort, presque assourdissant », a-t-il rapporté.
La zone a été entièrement évacuée. La police a bouclé les accès à la rue Istiqlal et aux rues adjacentes, et les hélicoptères survolaient le centre-ville où résonnaient de nombreuses sirènes.
Des familles avec des enfants dans les bras tentaient de fuir le quartier en courant.
Dans le quartier voisin de Galata, beaucoup de boutiques ont baissé leurs rideaux. Des passants et touristes continuaient de déambuler - beaucoup moins qu'à l'accoutumée -, certains avec leurs achats à la main, mais d'autres, arrivés en courant du lieu de l'explosion, avaient les larmes aux yeux, a constaté un journaliste de l'AFP.
Selon des images diffusées sur les réseaux sociaux au moment de l'explosion, celle-ci, accompagnée de flammes, a été entendue de loin et a déclenché aussitôt un mouvement de panique avec des gens courant en tous sens.
Un large cratère noir est visible sur ces images, ainsi que plusieurs corps à terre gisant à proximité.
L'émotion est intense à Istanbul, déjà durement éprouvée par le passé. La rue Istiqlal avait déjà été touchée par le passé, lors d'une campagne d'attentats en 2015-2016 qui avait visé plusieurs villes turques dont Istanbul. Revendiquées en partie par le groupe djihadiste wahhabite takfiriste Daech (État islamique-EI), ces attaques avaient fait près de 500 morts et plus de 2000 blessés.
source : Al Manar