© Vahid Salemi Source: AP
Cliché pris à Téhéran, le 31 mars 2020 (image d'illustration).
9 nov. 2022, 13:54
Le ministre iranien des Renseignements, Esmaïl Khatib, a accusé le 9 novembre le Royaume-Uni de mener des actions visant à déstabiliser la République islamique, dans le contexte des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini.
«Concernant les événements récents, l'implication des Britanniques dans la propagande et du régime saoudien dans le financement [des manifestations] est plus qu'évidente», a affirmé le ministre, cité par l'agence publique Irna.
Le Royaume-Uni «paiera pour ses actions visant à déstabiliser l'Iran», selon Khatib
«Contrairement à l'Angleterre, nous ne soutiendrons jamais les actes terroristes et l'insécurité dans d'autres pays», a encore expliqué le ministre iranien prévenant que «le Royaume-Uni paiera pour ses actions visant à déstabiliser l'Iran».
Début octobre, le ministère iranien des Affaires étrangères avait convoqué l'ambassadeur britannique pour protester contre «l'ingérence du ministère britannique des Affaires étrangères dans les affaires intérieures de l'Iran, en recourant à des interprétations fausses et provocatrices».
Téhéran reproche à Londres d'abriter des chaînes en persan qui lui sont hostiles et couvrent largement les manifestations ayant lieu depuis la mort le 16 septembre d'une Kurde iranienne de 22 ans décédée trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs.
«La chaîne Iran International [télévision persanophone basée à Londres] a été reconnue comme une organisation terroriste par l'appareil de sécurité iranien et ses agents seront poursuivis par le ministère des Renseignements», a affirmé Esmaïl Khatib.
Des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées et des centaines d'autres arrêtées lors de ces rassemblements de protestation, qualifiés d'«émeutes» par les autorités.
Le ministère des Renseignements et les Gardiens de la Révolution ont accusé fin octobre la CIA, l'agence de renseignement américaine, et ses «alliés du Royaume-Uni, d'Israël et de l'Arabie saoudite» de «comploter» contre l'Iran.