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Donald Trump au Congrès.
L'administration de Donald Trump a négocié directement avec le Hamas pour la libération des otages américains. Ces négociations ont eu lieu au Qatar. Le président républicain a également menacé ouvertement le mouvement islamiste palestinien d'une reprise du conflit.
Des négociations directes entre l'administration américaine et le Hamas ont eu lieu au Qatar, sous la direction d'Adam Boehler, envoyé spécial du président Donald Trump pour le dossier des otages. La Maison Blanche a confirmé ces discussions, qui visaient principalement à obtenir la libération d'otages américains. Bien qu'aucune avancée majeure n'ait été obtenue, «les parties ont laissé la porte ouverte» à d'autres pourparlers.
Officiellement, Washington assure avoir «consulté Israël» avant d'engager ces discussions. Toutefois, le New York Times rapporte que Jérusalem n'aurait pas été informée directement, mais par «d'autres canaux». Une source israélienne indique que c'est le major-général de réserve Nitzan Alon, impliqué dans les négociations, qui aurait averti le Premier ministre Benjamin Netanyahou de l'existence de ces échanges.
Trump menace le Hamas
En réaction, le cabinet du Premier ministre a déclaré qu'«Israël a exprimé son opinion sur des pourparlers directs avec le Hamas», laissant entendre une opposition à cette initiative. Une source citée par Ynet confirme que «dès le début, Israël doutait de l'efficacité de cette approche».
Selon le Wall Street Journal, le premier contact entre Washington et le Hamas remonte à un mois et portait sur la libération des otages américains. Peu après, le 15 février, Sagi Dekel Chen, un citoyen américain, a été relâché par le Hamas. En principe, la législation américaine interdit toute négociation avec des organisations terroristes, mais une exception est prévue pour la libération d'otages américains.
Des sources arabes affirment que les représentants du Hamas auraient proposé de libérer les citoyens américains restants dans le cadre d'un accord plus large visant à mettre fin au conflit. Si les négociateurs américains ont accueilli cette proposition avec intérêt, ils ne se sont pas engagés officiellement.
En parallèle, Donald Trump a rencontré plusieurs ex-otages à la Maison Blanche avant de publier un avertissement sur son réseau social Truth Social le 5 mars: «Ceci est votre dernier avertissement... libérez tous les otages maintenant... ou ce sera l'enfer». Il a également appelé les dirigeants du Hamas à «quitter Gaza tant que vous en avez encore l'occasion» et promis d'envoyer à Israël «tout ce dont il a besoin pour finir le travail».
En réponse, le Hamas a dénoncé ces menaces comme «une preuve supplémentaire de l'implication directe du gouvernement américain dans le génocide de notre peuple».