La remise des prisonniers israéliens qui devaient être libérés samedi prochain sera reportée jusqu'à nouvel ordre », a annoncé lundi Abou Obaida, le porte-parole militaire des brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, invoquant les « violations de l'ennemi et le non-respect des termes de l'accord au cours des trois dernières semaines ».
Selon les termes de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier, Israël et le Hamas devaient entamer des négociations sur les détails d'une deuxième phase de 42 jours du cessez-le-feu au plus tard 16 jours après le début de la phase 1.
La deuxième étape prévoit la libération de tous les captifs israéliens restants, en échange d'un nombre important de Palestiniens détenus par Israël, le retrait complet des forces israéliennes de Gaza et le début d'un cessez-le-feu permanent qui ouvrirait la voie à une reconstruction massive de la bande de Gaza.
Trois semaines après le début de l'accord, ces négociations n'ont cependant pas encore commencé. Netanyahou a d'abord refusé d'envoyer une délégation à Doha, au Qatar, pour les pourparlers de la phase 2, mais après l'intervention de la Maison Blanche, il a dépêché à contrecœur une délégation habilitée uniquement à discuter des détails techniques en cours liés à la phase actuelle, et non à négocier les prochaines étapes.
Netanyahou qui aimerait repartir en guerre à Gaza, contre le souhait de la majorité des Israéliens, et malgré l'épuisement des soldats israéliens, afin de sauver sa place de premier ministre, est en train de concocter de nouvelles conditions, inacceptables par le Hamas, pour cette dernière phase.
Et en attendant, il viole le cessez le feu, en donnant l'ordre de tuer chaque jour plusieurs palestiniens à Gaza... sans parler de la Cisjordanie.
CAPJPO-Europalestine