14/09/2025 francais.rt.com  3min #290446

 Naïm Kassem : le désarmement du Hezbollah accusé de servir Israël

L'armée libanaise poursuit le désarmement des camps palestiniens

© Getty Images

Camp palestinien à Beyrouth.

Le désarmement des camps palestiniens avance à Beddaoui et Aïn el-Héloué, avec la remise de huit camions d'armes lourdes par l'OLP à l'armée libanaise, dans le cadre d'un processus issu de l'accord Abbas-Aoun. Le comité mixte libano-palestinien poursuit les discussions avec toutes factions, y compris Hamas et Jihad islamique.

Le processus de désarmement des camps palestiniens au Liban, lancé en août 2025, s'est poursuivi le 13 septembre dans les camps de Beddaoui (Nord) et Aïn el-Héloué (Sud, près de Saïda). Selon Abdel Hadi Assadi, directeur des relations publiques des Forces de sécurité nationale palestiniennes, les factions de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) ont remis de nouveaux lots d'armes à l'armée libanaise.

Cinq camions en provenance d'Aïn el-Héloué et trois de Beddaoui ont été transférés, contenant des armes légères et lourdes, obus, roquettes, mines, mortiers, munitions et obus d'artillerie de divers calibres. L'armée libanaise a confirmé la réception, avec inspection et traitement par des unités spécialisées à la caserne de Qobbé à Tripoli pour les armes de Beddaoui, issues principalement du Fateh.

Les défis de l'Etat libanais

Cette opération s'inscrit dans une déclaration conjointe entre les présidents Mahmoud Abbas et Joseph Aoun, visant à renforcer la souveraineté libanaise et à améliorer les conditions de vie dans les camps via un comité mixte libano-palestinien. Abdel Hadi Assadi a salué cette étape comme un témoignage du « partenariat profond » entre Libanais et Palestiniens, favorisant la sécurité et la stabilité tout en préservant les relations fraternelles.

Le comité de dialogue libano-palestinien a réaffirmé son engagement à poursuivre les discussions avec toutes les factions, y compris le Hamas et le Jihad islamique, pour résoudre définitivement le dossier des armes. L'État libanais insiste sur la centralisation étatique de l'armement sur tout le territoire, garantissant la sécurité des camps et les droits humains, économiques et sociaux des résidents palestiniens.

Les premières remises ont concerné Bourj el-Brajné (banlieue sud de Beyrouth), Rachidiyé, el-Bass et Bourj el-Chemali à Tyr, avec une cargaison majeure à Bourj el-Brajné qualifiée de plus importante depuis l'accord de 1991 entre le Liban et le Fateh. Ces actions couvrent 10 des 12 camps reconnus, marquant un progrès significatif depuis la guerre de Nahr el-Bared en 2007, qui avait révélé un arsenal clandestin lors de combats intenses.

Cependant, aucun accord n'a été annoncé avec le Hamas concernant son arsenal, et les opérations se déroulent discrètement, loin des médias. Des défis persistent, comme des soupçons sur la complétude des remises, dans un contexte où le président Aoun et le gouvernement de Nawaf Salam priorisent le rétablissement du monopole étatique sur les armes pour stabiliser le pays.

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