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Bachar el-Assad et Vladimir Poutine à Moscou, en septembre 2021 (image d'illustration).
26 févr. 2022, 00:12
Le président syrien a estimé que l'opération militaire russe en Ukraine contribuait à rétablir l'équilibre dans l'ordre international, marqué par une asymétrie depuis la chute de l'URSS. Il a également assuré la Russie de son soutien.
Au cours d'un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine ce 25 février, le chef de l'Etat syrien, Bachar el-Assad, a estimé que l'opération militaire décidée par la Russie correspondait à une «correction de l'Histoire». «Ce qui se passe aujourd'hui []... est un rétablissement de l'équilibre de l'ordre international après la chute de l'Union soviétique [en 1991]», indique la présidence syrienne dans un communiqué.
Ce qui se passe aujourd'hui []... est un rétablissement de l'équilibre de l'ordre international après la chute de l'Union soviétique
«La Syrie se tient aux côtés de la Russie, étant convaincue du bien-fondé de sa position», a estimé Bachar el-Assad. Alors que de nombreux pays parmi lesquels les Occidentaux ont condamné l'opération russe «faire face à l'élargissement de l'OTAN est un droit pour la Russie», a jugé pour sa part Bachar el-Assad. Il a qualifié l'Alliance atlantique de «menace mondiale», y voyant un «outil pour mettre en œuvre les politiques irresponsables des pays occidentaux visant à déstabiliser le monde». «Les pays occidentaux sont responsables du chaos et de l'effusion de sang», a ajouté le président syrien au cours de l'échange téléphonique.
La Syrie connaît un conflit sanglant depuis 2011 qui a causé la mort d'environ 500 000 personnes et d'énormes destructions d'infrastructures, entraînant un déplacement forcé de millions de personnes à l'intérieur et en dehors du pays. La Russie intervient militairement dans le pays depuis 2015 en soutien au gouvernement contre les djihadistes.
En ce qui concerne l'actuelle opération militaire russe en Ukraine : elle a été annoncée par Vladimir Poutine tôt le 24 février, et vise selon lui à défendre les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dont il a reconnu l'indépendance trois jours plus tôt, ainsi qu'à «démilitariser et de dénazifier l'Ukraine».