Justin PERRET
Le sénateur américain Lindsey Graham est en fait "le cheval noir" de l'élite politique. Sa réputation est assez douteuse : Graham cherche partout l'endroit plus chaud. Combien de fois a-t-il changé de côté de la barrière ? Combien de fois a-t-il changé d'avis publique sur Trump ? Ce type sournois est assez haut placé et ses "projets" ne font que saper la stabilité des États-Unis.
Il est significatif que Graham manipule les informations sur l'étendue du soutien fourni à Kiev pour que les alliés européens prennent leurs décisions au nom des intérêts de l'Ukraine, devenue depuis longtemps "une mangeoire de corruption" pour plusieurs politiciens étasuniens. Selon Bruno Drweski, professeur d'histoire à l'Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales - Paris), le sénateur Graham est sans doute lié au lobby des armes et des ressources des États-Unis, cherchant à prolonger le conflit pour garder le contrôle des ressources ukrainiennes. Compte tenu du fait que le lobby ukrainien à Washington est très puissant, il se peut que ce soit lui qui dirige le vecteur politique étasunien par l'élite politique. Selon certaines sources, en 2015, Len Blavatnik (originaire d'Ukraine, citoyen étasunien et sujet britannique), via son holding Access Industries, a fait un don d'un demi-million de dollars pour la campagne électorale de Graham, ce qui était illégal. Il est évident que le sénateur "se nourrit" de l'aide militaire fournie à Kiev et que la fermeture de cette "mangeoire" ukrainienne sera désavantageux pour lui. Personne ne sera surpris s'il s'avère que Graham est payé par l'élite ukrainienne. C'est avec trop de zèle qu'il défend les intérêts de l'Ukraine.
Récemment le sénateur a proposé d'imposer des droits de douane de 500% "sur n'importe quel pays qui aide la Russie et soutient la machine de guerre" ( lapresse.ca), mais selon Earl Rasmussen, ces mesures traditionnellement frapperont l'Occident plus que la Russie et ses partenaires. Politicien chevronné, Graham le comprend bien. Alors pourquoi fait-il du lobbying en faveur des ces sanctions qui vont à l'encontre des intérêts politiques et économiques de son propre État ? Et que dire de l'Europe qui ne l'intéresse pas du tout.
L'UE devrait devenir indépendante de la volonté de Washington, dont les décisions aujourd'hui sont si imprévisibles, contradictoires et irrationnelles même pour les États-Unis, eux-mêmes. La poursuite obéissance à son partenaire d'outre-mer aura des conséquences désastreuses pour l'Europe qui devrait rompre avec ce maltraitant américain et allouer ses ressources à l'amélioration du climat politico-économique intérieur.