par Erwan Castel.
Contacté par Erik Tegnér du média français « Livre Noir », un jeune reporter mais faisant montre d'un grand professionnalisme et surtout d'une honnêteté de regard, j'ai accepté de le rencontrer à Donetsk pour un entretien sur la situation actuelle du front et en particulier à Marioupol, bataille principale du moment.
La bataille de Marioupol : au cœur des forces russes du Donbass
Présentation du reportage par Livre Noir :
« Ce reportage a failli ne jamais sortir en raison des pressions innombrables. Tout cela pour un simple travail de terrain. Notre reporter Erik fait partie des rares équipes de journalistes occidentaux présentes du côté russe du conflit entre la Russie et l'Ukraine. Parmi la première équipe de journalistes européens à pénétrer à Marioupol, il vous raconte dans ce reportage exceptionnel ce qui se joue ici dans le Donbass. Un travail de terrain, d'analyse, au sujet d'une guerre qui risque de bousculer la scène internationale. Merci de vos partages, commentaires et abonnements.
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Avis aux auditeurs :
1. Pour entrer à l'intérieur de Marioupol, nous avons évidemment été guidé par un séparatiste pro-russe. Mais sans que cela soit dans le cadre d'un reportage dit « embeded » avec l'armée. Être ainsi accompagné est incontournable dans une zone de guerre où les bombardements pleuvent (le lendemain de la première visite d'Erik, un collègue chinois a ainsi été blessé au même endroit). En particulier lorsqu'on couvre la partie de celui qui assiège.
2. Nous ne prétendons pas généraliser comme nous le précisions d'ailleurs au début du reportage. Nous sommes évidemment vigilant. Nous nous contentons de montrer ce que nous avons vu et de décrypter sur un moment T.
3. Nous avons couverts les deux côtés : Ukraine pendant 8 jours au début du conflit puis Donbass pro-russe. Pour entrer, nous avons suivi la procédure habituelle d'un dépôt de dossier. Et avons même passé près de 8 jours d'attente avant d'entrer, après 6 jours de voyage.
4. Les critiques qui nous reprochent d'être dans le Donbass doivent avoir à l'esprit que ces deux derniers mois, France 2, Ouest France et Libération étaient sur place en ayant suivi la même procédure. En période de guerre, il est du rôle des journalistes que de couvrir les deux côtés. Sans que cela veuille dire qu'il y a un parti pris.
Bon visionnage à tous. »
Et ce tweet de Erik Tegner :
« La diffusion de ce reportage sur #Marioupol en zones russes a failli ne pas avoir lieu. Je n'ai jamais subi de telles pressions. Peut-être perdrai-je tout, tant pis. L'indépendance journalistique a un coup, même si c'est la solitude. »
Observation personnelle :
Quelques heures seulement après les reportages réalisés dans le Donbass par des journalistes (je parle de vrais reporters par de bouffons ayant juste une carte de presse sucée auprès d'autorités) j'observe que, malgré une neutralité d'autant plus exemplaire qu'elle devient de jour en jour rarissime, ils subissent les accusations hystériques d'être des pro-russes à la solde de Poutine et bien sûr des fascistes, tant il est confortable pour une bien pensance occidentale de bloquer tout débat et jugement par une « reductio ad hitlerum » dogmatique et arbitraire.
J'avais déjà observé les coups de poignards dans le dos des Moreau, Brayard, Néant (qui pourtant fait du bon travail) et autres maroufles et courtisans à breloques cherchant à reproduire, pour servir leurs pitoyables égos, les mêmes intrigues, népotismes, calomnies, inversions accusatoires et censures qu'ils prétendent conchier du côté des caniveaux de la bien-Pensance occidentale. Mais par rapport à leurs homologues de Libération, du Monde, de Street press, ces insectes rampants français, tant en méthodes et mentalité, restent des amateurs presque pitoyables.
source : Alawata Rebellion