Par la rédaction de The Cradle, le 14 avril 2025
L'agression de Washington contre le Yémen a fait de nombreuses victimes parmi les civils, mais n'a pas empêché Sanaa de poursuivre ses opérations militaires.
Une attaque des États-Unis sur une usine de céramique près de la capitale yéménite, Sanaa, dans la soirée du 13 avril, a fait des dizaines de morts et de blessés parmi les civils, et le bilan devrait s'alourdir dans les heures à venir.
"Six civils ont été tués et 20 autres blessés, dont certains grièvement. Les équipes de la Protection civile et des ambulances travaillent sans relâche pour rechercher les victimes et éteindre les incendies",
a déclaré à l'agence de presse SABA le Dr Anis al-Asbahi, porte-parole du ministère de la Santé yéménite.
Des images vidéo ont montré d'importantes destructions et des équipes tentant d'éteindre à grand peine les feux qui ravagent l'usine Al-Sawari dans le district de Bani Matar, dans le gouvernorat de Sanaa.
Des avions de combat américains ont également
"mené deux raids sur la zone d'Al-Yatmah, dans le district de Khabb wal Shaaf, au nord-est du gouvernorat d'Al-Jawf",
selon le correspondant d'Al Mayadeen.
La dernière attaque meurtrière de Washington se produit en réponse aux opérations des forces armées yéménites (YAF) et du mouvement Ansarallah, qui se poursuivent malgré la campagne américaine de frappes aériennes quotidiennes dont le but est la neutralisation des capacités militaires de Sanaa, mais qui ont pour seul résultat de faire payer un lourd tribut aux civils.
Les forces armées yéménites ont annoncé dimanche soir avoir abattu un drone américain MQ-9 Reaper, d'une valeur de plusieurs dizaines de millions de dollars, dans l'espace aérien du gouvernorat de Hajjah, au Yémen. Il s'agit du quatrième MQ-9 abattu en deux semaines et du 19e depuis le début de la guerre à Gaza.
"Les YAF réaffirment que leurs capacités militaires n'ont pas été affectées et que l'agression américaine en cours contre notre pays ne fera que susciter frustrations et désillusions",
a déclaré l'armée yéménite dans un communiqué.
Les États-Unis bombardent le Yémen tous les jours depuis le 15 mars, date à laquelle le président américain Donald Trump a relancé, avec une intensité accrue, la campagne lancée par l'administration précédente du président américain Joe Biden.
Des dizaines de personnes ont été tuées dans les attaques, y compris des femmes et des enfants.
Le Secrétaire à la Défense américain Pete Hegseth a promis la semaine dernière que la campagne contre le Yémen "va bientôt empirer".
Les violentes attaques font suite aux mesures prises par le Yémen pour réimposer une interdiction de navigation aux navires israéliens en mer Rouge et ailleurs, ainsi qu'à la reprise des attaques de drones et de missiles contre Israël après que Tel Aviv a relancé la guerre contre Gaza le mois dernier.
L'Armée de libération du Yémen a répondu aux attaques de Washington par des opérations visant des navires de guerre américains en mer Rouge, dont le porte-avions USS Harry S. Truman.
Selon des sources d'information citées récemment par les médias américains, Washington a dépensé près d'un milliard de dollars en munitions, mais sans impact significatif sur l'Armée de libération du Yémen et Ansarallah, qui ont fusionné.