par Aprnews avec Africanews.
Hier avait lieu à Bamako au Mali, le rassemblement en faveur de la Russie et contre la CEDEAO. Des milliers de Maliens étaient présents pour apporter leur soutien au gouvernement de transition face aux pressions internationales. L'activiste franco-béninois Kemi Seba était parmi eux.
Depuis la rumeur d'une éventuelle alliance avec la société russe de sécurité Wagner, le gouvernement d'Assimi Goita est en proie à des menaces, en particulier de la France et de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). La CEDEAO et la France exhortent le pays à organiser des élections en février prochain et à renoncer à une éventuelle coopération avec le groupe Wagner.
Alors que le Mali fêtait sa 61ème année d'indépendance, le peuple s'est réuni pour exprimer son souhait de divorcer une nouvelle fois de la France et dénoncer les décisions de la CEDEAO.
« La France et la communauté internationale ont fait neuf ans sans résultat, sans sécurité, sans protection des personnes et des biens », a affirmé Siriki Kouyaté, porte-parole de Yerewolo, en référence au lancement de l'opération militaire française contre les jihadistes dans le nord du Mali en janvier 2013.
« Vive Assimi, vive la transition, vive le gouvernement »
À l'origine de ce rassemblement, le mouvement Yerewolo auquel s'est joint l'ONG Urgences Panafricanistes, dirigé par l'activiste Kemi Seba, qui en a profité pour s'exprimer en faveur du panafricanisme et contre la présence française en Afrique.
Dans les photos qui circulent sur les réseaux sociaux, on peut observer une foule compacte ornée de drapeaux du Mali et de la Russie. Certains manifestants portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « vive Assimi, vive la transition, vive le gouvernement ».
La présidente du Groupe des Patriotes du Mali, Keïta Fatoumata Kouyaté, a pour sa part assuré qu'une pétition lancée par son mouvement en 2016 « pour demander à la Russie d'intervenir au Mali » avait recueilli près de 8 millions de signatures, sur 19 millions d'habitants.
« Aujourd'hui, le Mali traverse des moments difficiles, mais nous devons pas désespérer de notre nation, de notre État », a déclaré mercredi le colonel Goïta dans une interview pour la fête nationale.
source : apr-news.fr