13/06/2020 reseauinternational.net  14min #175332

 Après une étude, Olivier Véran veut modifier les conditions de prescription de l'hydroxychloroquine

Restriction de prescription de l'azithromycine du traitement du Pr. Raoult : une stratégie du gouvernement pour éviter des poursuites judiciaires ?

par Candice Vacle

« Gouverner, c'est faire croire ». Nicolas Machiavel

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À l'heure du Lancetgate, où « la plus prestigieuse revue médicale au monde se fait prendre la main dans le sac d'une manipulation foireuse et éhontée » sur le sujet de l'hydroxychloroquine et où le Lancet et l'OMS se retrouvent à devoir rétropédaler de manière burlesque, voici un nouveau chapitre qui semble du même acabit 1.

Le traitement du Pr. Raoult combinant l'hydroxychloroquine et l'azithromycine subit une nouvelle épreuve. Le 9 juin 2020, le Pr. Jérôme Salomon Directeur Général de la Santé demande urgemment aux médecins français de ne plus prescrire d'antibiothérapie et, donc, l'azithromycine aux patients malades du covid 19 car son efficacité ne serait pas prouvée et ce serait inutile.

En effet, suite à un avis du Haut Conseil de la Santé Publique, Jérôme Salomon « recommande, de manière générale, qu'aucune antibiothérapie ne soit prescrite chez un patient présentant des symptômes rattachés à un Covid-19 confirmé (en dehors d'un autre foyer infectieux documenté) du fait du caractère exceptionnel de la co-infection bactérienne.... Dans l'infection par le SARS-CoV-2, la littérature n'apporte pas d'argument pour proposer la prescription d'azithromycine. »

Dans un mail du 10 juin 2020, le Haut Conseil de la Santé Publique explique son avis, en ces termes : « Il y a très peu de co-infections SARS-CoV-2 avec d'autres agents infectieux, et celles qui ont été décrites sont principalement des co-infections virales et non bactériennes » 2.

Pourquoi cette décision est-elle un non-sens scientifique ?

Cet avis du Haut Conseil de la Santé Publique sur lequel Jérôme Salomon Directeur Général de la Santé a basé sa décision, occulte la littérature scientifique et l'expérience clinique faisant état de l'action anti-virale de l'azithromycine, in vitro comme in vivo.

L'azithromycine a été choisie par le Pr. Raoult pour plusieurs raisons.

Un : cette molécule fait partie des moins dangereuses au monde. En effet, inscrite sur la liste modèle de l'OMS des médicaments essentiels, ce médicament répond, entre autre, à des critères suffisants d'innocuité et d'efficacité. L'azithromycine « n'a pas d'effet secondaire, ne coûte rien, n'a jamais été mise en cause comme responsable d'apparition de multirésistances » 3, 4.

Deux : l'azithromycine « est un antibiotique de choix largement reconnu en cas d'infection pulmonaire ». « Dans la plupart des infections pulmonaires virales, les surinfections bactériennes sont la cause majeure des complications ». (4)

Trois : l'azithromycine « possède un effet antiviral connu... reconnu dans le texte du Haut Conseil de la Santé Publique ». (4)

Quatre : l'azithromycine possède aussi « un effet immunomodulateur (reconnu dans le texte du Haut Conseil de la Santé Publique) » « permettant de ralentir ou d'éviter l'orage cytokinique responsable de passage en réanimation et du décès ». (4)

Cinq : l'azithromycine a une action synergique avec l'hydroxychloroquine. À ce sujet, Pr. Bernard La Scola responsable du laboratoire P3 à l'IHU Méditerranée Infection de Marseille, écrit : « Dès les premiers traitements instaurés et les premiers tests in vitro réalisés, nous avons conjointement constaté que les patients sous azithromycine + hydroxychloroquine évoluaient plus vite vers une disparition du virus que ceux sous hydroxychloroquine seule et, in vitro, on observait une synergie hydroxychloroquine + azithromycine ». (4)

L'azithromycine est, donc, non dangereuse et efficace pour les patients malades du covid 19. Alors, la décision de Jérôme Salomon Directeur Générale de la Santé est d'autant plus étonnante qu'elle est arrivée dans la boîte mails des médecins, des sages-femmes et des pharmaciens avec la mention « urgent ». (4)

Si ce médicament n'est pas dangereux, quelle urgence la Direction Générale de la Santé a-t-elle à donner un avis dessus ? Où est l'urgence ?

Un autre point est mystérieux. Cette décision ne tient absolument pas compte des résultats positifs du traitement du Pr. Raoult pratiqué à l'IHU Méditerranée Infection de Marseille.

Pour comprendre ce résultat, l'indicateur le plus significatif est, sans conteste, la mortalité causée par ce nouveau virus car il permet des comparaisons entre les différentes régions et, donc, entre les différents protocoles de prises en charge des malades du covid 19.

En région Paca où le protocole du Pr. Raoult, combinant l'hydroxychloroquine à l'azithromycine, a été utilisé, il y a 5 fois moins de morts dus au covid 19 qu'en Ile de France où le protocole du Pr. Raoult n'a pas été suivi 5, 6.

Autre exemple similaire :

en France, il y a eu 442 morts du covid 19 par habitants,

à Paris 799 morts du covid 19 par habitants,

et en Région Sud 263 morts du covid 19 par habitants 7.

À l'IHU Méditerranée Infection de Marseille sur 3320 patients covid 19 traités avec de l'hydroxychloroquine et de l'azithromycine, il y a eu 18 décès.

Dans le Revue politique et parlementaire, faisant un premier bilan de l'épidémie du covid 19  revuepolitique.fr un graphique signale, une fois de plus, la position particulière des Bouches-du-Rhône avec une mortalité inférieure de 38 % à celle de Paris. Il s'agit d'un classement des principaux départements métropolitains affectés par l'épidémie en fonction du taux d'hospitalisation au moment du pic de l'épidémie et du taux final de mortalité à l'hôpital. A ce sujet, les auteurs de l'article écrivent : « Nous ne sommes pas les premiers à signaler cette singularité des Bouches-du-Rhône (où est localisé l'Institut hospitalier universitaire de Marseille qui a régulièrement fait la « une » de cette actualité sanitaire et proposé un traitement contre le covid-19) ».

Là où le traitement du Pr. Raoult est utilisé, il y a, donc, considérablement moins de morts qu'ailleurs en France.

Cet état de fait rend la décision du Pr. Jérôme Salomon Directeur Général de la Santé encore plus étrange. Pourquoi ne prend-il pas en compte les résultats positifs du traitement du Pr. Raoult qui est le plus grand expert mondial dans le domaine des maladies transmissibles ?

D'autant plus que le Haut Conseil de la Santé Publique s'est complètement « trompé » sur l'article du Lancetgate.

La Direction Générale de la Santé ne peut pas être à ce point sourde et aveugle. Les résultats positifs de l'IHU de Marseille sont bien connus des scientifiques et du grand public, depuis que Pr. Raoult a été starisé.

Pr. Jérôme Salomon Directeur Général de la Santé et le Haut Conseil de la Santé Publique se comportent comme si l'azithromycine était dangereuse et comme si le travail du Pr. Raoult et de son équipe à l'Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille (IHU) n'existait pas.

Ce n'est pas logique. Cette « pièce de théâtre » cacherait-elle quelque chose ?

Qui y gagne à ce que l'antibiothérapie et, donc, l'azithromycine soient exclues des traitements donnés aux patients covid 19 ?

Certainement pas les patients qui ont trop souvent été traités « trop tard » à cause des consignes de l'État 8. En revanche, cette décision concernant l'azithromycine permettra aux responsables politiques d'éviter de massives poursuites judiciaires consécutives à leur gestion de la crise du covid 19. La vérité concernant cette gestion émerge de plus en plus avec son lot de remarques et questions dérangeantes, à l'égard du gouvernement. Ainsi, dans le premier bilan de l'épidémie du covid 19 de la Revue politique et parlementaire est écrit : « Il est donc impossible d'affirmer que les hôpitaux français ont tous traité de la même manière les malades, ce qui pose quelques questions dérangeantes » 9.

Cette décision de Jérôme Salomon Directeur Général de la Santé, en amputant le traitement du Pr. Raoult, sera aussi bénéfique à l'industrie pharmaceutique qui aura ainsi le champ plus libre pour proposer, à l'avenir, de nouveaux médicaments coûteux ou un vaccin aux patients covid 19, si la maladie existe toujours.

Quelles poursuites judiciaires pourront en partie éviter les responsables politiques français, grâce à la décision de Jérôme Salomon Directeur Général de la Santé ?

Dans un communiqué de presse, le Parquet annonce avoir reçu « 62 plaintes ou signalements » suite à l'épidémie du corona virus. Une enquête préliminaire a été ouverte. Derrière ces plaintes, il y a des victimes, des associations ou syndicats. Le site  plaintecovid.fr proposant des plaintes pré-remplies a déjà vu ses formulaires presque 190 000 fois téléchargés. Pour la majeure partie, ces plaintes sont contre X. Certaines sont orientées. Le Pr. Jérôme Salomon Directeur Général de la Santé est notamment visé. Quatre chefs d'accusation reviennent souvent, tels : « mise en danger de la vie d'autrui », « non-assistance à personne en périls », « abstention volontaire de combattre un sinistre dangereux » et « homicides et blessures volontaires ». Les membres du gouvernement pourraient, eux aussi, être épinglés par la cour de la Justice de la République. En revanche, le Président Macron bénéficie d'une immunité présidentielle pendant son mandat 10, 11.

En somme, les chefs d'accusation pesant sur nos responsables politiques sont très graves. Ils sont en très mauvaise posture. Aussi, peut-être, est-ce ce qui a amené Pr. Jérôme Salomon Directeur Général de la Santé à décider, contre toute logique et en dépit des preuves scientifiques et cliniques, à restreindre la prescription d'antibiothérapie (et donc l'azithromycine) chez les patients ayant le covid 19 ? Peut-être que le Haut Conseil de la Santé Publique use d'arguments pseudo-scientifiques pour justifier les décisions critiquées du gouvernement qui étaient à l'opposé de celles de l'IHU de Marseille ?

Le Pr. Bernard La Scola de l'IHU de Marseille abonde dans ce sens écrit : « Ne nous leurrons pas, ce texte à pour titre « l'absence d'intérêt des antibiotiques dans le covid » mais le propos n'est centré que sur l'azithromycine et n'a pour seul intérêt que de permettre à notre Direction Générale de la Santé et au Ministère de la santé de se dédouaner... »

Pour finir, il est remarquable de constater que les journaux mainstream (à l'exception de France Soir 12) n'ont pas relayé cette décision du Pr. Jérôme Salomon Directeur Général de la Santé alors que celle-ci aura un retentissement énorme.

Candice Vacle

 infosperber.ch

 investigaction.net

 reseauinternational.net

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En ambulatoire :

Une étude nord-américaine réalisée sur des prélèvements respiratoires nasopharyngés analysés par PCR multiplex dans un seul établissement, montre sur 115 patients positifs à SARSCov-2 n'ayant pas été hospitalisés, 20% de coinfection avec d'autres virus comme les rhinovirus/entérovirus, le virus respiratoire syncitial et d'autres coronavirus et l'absence de co-infection à Chlamydia pneumoniae ou Mycoplasma pneumoniae.

D'autres pathogènes bactériens n'ont pas été recherchés.

Des articles publiés rapportent des prélèvements effectués à l'admission des patients en hospitalisation. Une étude chinoise réalisée chez 92 patients positifs pour le SARS-Cov-2, notent une coinfection virale dans 3.2% des cas.

À New York, une étude sur 1996 prélèvements respiratoires effectués par PCR multiplex (essentiellement virus respiratoires et 2 bactéries Mycoplasma et Chlamydia pneumoniae) rapporte 2.1% de coinfections virales et 1 cas de mycoplasme, 2 cas de Chlamydia pneumoniae.

En hospitalisation, c'est à peu près la même chose ; le risque semble plus important dans les formes évoluées au-delà de la première semaine et surtout en cas d'hospitalisation en réanimation :

Les premières séries de patients chinois publiées, rapportent un taux faible de complications bactériennes et/ou fongiques.

Dans l'étude de Huang 13 sur 41 patients où tous recevaient des antibiotiques prescrits empiriquement en raison de l'épidémie de grippe concomitante (associés dans 93% des patients à la prise d'oseltamivir), seuls 4 patients (10%) ont développé une pneumopathie bactérienne.

Dans une autre étude chinoise sur 99 patients dont 71% sous antibiotiques, les auteurs rapportent 4 cas d'infections fongiques et un cas d'infection polymicrobienne survenus au cours de l'hospitalisation 14.

Sur 191 patients décrits dans l'étude de Zhou 15, 95% recevaient des antibiotiques alors qu'une complication bactérienne bien définie n'a été rapportée que chez 28 patients (15%).

Parmi les patients intubés -ventilés, une pneumonie est survenue dans 31% des cas. Dans une série de 52 patients hospitalisés en soins intensifs 16, dont 95% recevaient des antibiotiques, 7 (13,5%) ont développé une infection associée aux soins : 1 bactériémie à Klebsiella pneumoniae (Kp) résistante aux carbapénèmes, une pneumopathie à Kp BLSE, 1 cas d'infection à pyocyanique BLSE, 2 infections à Aspergillus et une infection à Serratia Marcescens.

Au total, à ce jour, la littérature permet de distinguer des co-infections virales avec le SARS-CoV-2 pouvant atteindre 20%.

En revanche, la co-infection bactérienne semble rare au cours de la première semaine d'infection Covid-19 mais la recherche de ces co-infections, n'est pas systématiquement réalisée et dépend aussi des techniques utilisées (PCR multiplex, culture).

En cours d'hospitalisation, l'infection bactérienne peut survenir chez 14% des cas hospitalisés et semble plus s'intégrer dans un contexte nosocomial impliquant des infections à bactéries multirésistantes dans des séries où le pourcentage de patients sous antibiotiques est très élevé.

Enfin la démarche s'intègre dans une politique générale d'épargne des antibiotiques et de lutte contre les résistances bactériennes.

--------------------- 1  jdmichel.blog.tdg.ch

2 Mail 11 juin 2020 du Haut Conseil de la Santé Publique : « Il y a très peu de co-infections SARS-CoV-2 avec d'autres agents infectieux, et celles qui ont été décrites sont principalement des co-infections virales et non bactériennes.

3 Mail 10 juin 2020 d'un médecin

4 Mail 11 juin 2020 Pr. Bernard La Scola responsable du laboratoire P3 à l'IHU Méditerranée Infection de Marseille : « L'utilisation de azithromycine par notre équipe est à remettre dans l'historique de notre approche. Dans la plupart des infections pulmonaires virales, les surinfections bactériennes sont la cause majeure des complications (par exemple pour la grippe c'est le facteur majeur de mortalité). Au début de la crise covid, il nous est apparu logique, puisque nous n'avions pas de recul, d'utiliser un antibiotique chez les patients. L'azithromycine a été choisie pour plusieurs raisons : c'est un antibiotique de choix largement reconnu en cas d'infection pulmonaire, il possède un effet antiviral connu (sur le zikavirus par exemple, reconnu dans le texte du HCSP), utilisation par voie orale, peu ou pas responsable de l'apparition de résistances. Il possède aussi, comme l'HQ un effet immunomodulateur (reconnu dans le texte du HCSP) mais à l'époque on ne l'avait pas utilisé dans cette optique. Dès les premiers traitements instaurés et les premiers tests in vitro réalisés nous avons conjointement constaté que les patients sous AZT+HQ évoluaient plus vite vers une disparition du virus que ceux sous HQ seule et in vitro on observait une synergie HQ+AZT. Et donc par la suite on a continué pour l'ensemble de toutes ces raisons :

- efficacité in vitro et synergie avec HQ

- efficacité sur la clairance virale sur notre cohorte de patients

- effet immunomodulateur permettant de ralentir ou éviter l'orage cytokinique responsable de passage en réa et du décès

- efficacité sur la survenue de surinfection bactérienne. Certes comme le signifie le HCSP, la surinfection bactérienne survient tard dans le covid 19 (après la première semaine) mais comme la politique en France était de laisser mourir les gens chez eux jusqu'à ce qu'ils n'en puissent plus et viennent à l'hôpital que dans un état avancé et bien ils étaient tous de fait au delà de la première semaine....

Mais ne nous leurrons pas, ce texte a pour titre « l'absence d'intérêt des antibiotiques dans le covid » mais le propos n'est centré que sur l'azithromycine et n'a pour seul intérêt que de permettre à notre DGS et ministère de la santé de se dédouaner... »

5  francetvinfo.fr

6  gouvernement.fr

7

8

9  revuepolitique.fr

10  lci.fr

11 Journal RT France du 10 et 11 juin 2020 à 12h.

12  francesoir.fr

13 Huang C, Wang Y, Li X, et al. Clinical features of patients infected with 2019 novel coronavirus in Wuhan, China. Lancet 2020 ; 2020; S0140-6736(20)30183-5

14 Chen N, Zhou M, Dong X, et al. Epidemiological and clinical characteristics of 99 cases of 2019 novel coronavirus pneumonia in Wuhan, China : a descriptive study. Lancet 2020 ; S0140-6736(20)30211-7

15 Zhou F, Yu T, Du R et al. Clinical courses and risk factors for mortality of adults inpatients with COVID-19 in Wuhan, China : a retrospective cohort study. Lancet 395:1054-62.

16 Yang X, Xu J, Shu H et al. Clinical sourses and outcomes of critically ill patients with SARS-CoV-2 pneumoniae in Wuhan, China : a single-centered, retrospective, observational study. The Lancet respiratory medicine volume 8, issue 5, p475-481, may01,2020.

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