Par la rédaction de The Cradle, le 17 novembre 2024
Une frappe aérienne israélienne matinale sur un complexe immobilier de cinq étages dans le quartier assiégé de Beit Lahia, au nord de Gaza, a tué au moins 72 Palestiniens, dont un grand nombre de femmes et d'enfants, a rapporté le Bureau des médias du gouvernement le 17 novembre.
La frappe a causé d'importants dégâts au bâtiment, qui s'est ensuite effondré. Il appartenait à la famille Ghabayen et abritait plusieurs familles déplacées à Beit Lahia, que les forces israéliennes cherchent à nettoyer ethniquement.
"L'armée d'occupation savait que des dizaines de civils déplacés se trouvaient à l'intérieur de ces bâtiments et que la majorité d'entre eux étaient des enfants et des femmes déplacés de chez eux",
a indiqué un communiqué du Bureau des médias du gouvernement de Gaza.
Le communiqué appelle la communauté internationale à condamner
"ces effroyables massacres contre des civils déplacés" tout en soulignant le rôle des "bailleurs de fonds internationaux d'Israël, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France".
Le Hamas a condamné le massacre dans une déclaration officielle :
"Le bombardement criminel de l'armée d'occupation fasciste, ciblant un immeuble résidentiel à Beit Lahia, au nord de la bande de Gaza, et le détruisant sur ses résidents, entraînant la mort de plus de cinquante citoyens à l'intérieur, dont plus d'un tiers étaient des enfants, est la preuve de la volonté sioniste de génocide, de nettoyage ethnique et de vengeance barbare contre des civils sans défense, qui se produit sous les yeux du monde entier".
La déclaration ajoute que ces massacres ne briseront pas la volonté du peuple palestinien.
L'agence de presse WAFA a déclaré que le nombre définitif de morts et de blessés reste incertain.
"Les équipes de secours ont du mal à atteindre le site en raison de la gravité des destructions, des frappes aériennes israéliennes et des attaques aveugles dans la région, rendant le comptage précis des morts et des blessés difficile à ce stade", a écrit l'agence.
Une source médicale a déclaré à l'agence turque Anadolu Ajansi qu'une frappe israélienne a touché une autre maison dans le secteur, tuant 15 personnes et en blessant plusieurs autres.
Deux autres Palestiniens ont été tués lors du bombardement d'une autre résidence de Beit Lahia, a ajouté la même source.
Les massacres d'aujourd'hui surviennent après l'attaque israélienne du 21 octobre contre un immeuble de Beit Lahia, qui a fait au moins 87 morts.
Jeudi, un comité spécial des Nations unies a publié un rapport affirmant que les politiques et les activités israéliennes à Gaza sont bien "conformes aux caractéristiques du génocide".
Le rapport, publié par le comité spécial chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes dans les territoires palestiniens occupés par Israël, fait également état de préoccupations selon lesquelles Israël "utilise la famine comme arme de guerre" à Gaza et applique un "système d'apartheid" en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est.
En début de semaine, Haaretz a rapporté que des soldats israéliens ont incendié une école dans le nord de la bande de Gaza quelques heures seulement après que des camions d'aide humanitaire l'aient atteinte.
Une vidéo prise par un soldat israélien et publiée sur les réseaux sociaux montre deux véhicules blindés israéliens quittant l'école alors qu'elle est en proie aux flammes.
"Des témoins ont déclaré que les soldats ont forcé les civils à quitter la zone, les empêchant de recevoir cette assistance humanitaire du premier convoi à atteindre la zone depuis plus d'un mois",
a écrit le journal israélien.
A Gaza school burned down hours after aid arrived. Witnesses: IDF soldiers responsibleWitnesses Said Soldiers Forced Civilians Away From the Area, Preventing Them From Collecting Aid From the First Convoy to Reach the Area in Over a Month. A Video Seen on Social Media, Taken by an IDF Soldier, Showed Two Israeli Armored Vehicles Leaving the School as It Was Engulfed in Flames
Israël a tué au moins 43 799 personnes, en majorité des femmes et des enfants, et en a blessé plus de 103 601 depuis le début de son génocide des Palestiniens de Gaza il y a plus d'un an.