© Emmanuel Foudrot
Emmanuel Macron a annoncé que la France pourrait reconnaître Juan Guaido comme président du Venezuela si Nicolas Maduro ne se décidait pas d'ici huit jours à annoncer la tenue d'élections dans son pays.
Ce 26 janvier, dans un message publié sur le réseau social Twitter, le président français a annoncé qu'il serait prêt à reconnaître Juan Guaido, le président de l'Assemblée nationale vénézuélienne qui s'est auto-proclamé président du Venezuela, si Nicolas Maduro n'annonçait pas, dans un délai de huit jours, la convocation d'élections.
Une annonce similaire a été faite au même moment par le président du gouvernement d'Espagne, Pedro Sanchez, et par la chancelière allemande, Angela Merkel.
Au lendemain de l'auto-proclamation de Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela, Emmanuel Macron avait tenu, dans un message en français et en espagnol diffusé via Twitter le 24 janvier, à montrer son soutien à l'opposition : «Depuis l'élection illégitime de Nicolas Maduro en mai 2018, l'Europe soutient la restauration de la démocratie. Je salue le courage des centaines de milliers de vénézuéliens qui marchent pour leur liberté», avait-il écrit.
L'Espagne s'était d'ailleurs agacée de la réaction d'Emmanuel Macron. Interrogé au sujet de la position de l'Espagne, juste après la diffusion de ce tweet, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Josep Borrell, avait déclaré devant la presse à Madrid : «Qu'est-ce que cette position ajoute à la déclaration d'hier ?», qu'avait déjà exprimée, au nom des 28 Etats membres, la Haute représentante de l'UE, Federica Mogherini. «Si certains veulent tenir le premier rôle, qu'ils le fassent», a-t-il ironisé. «Que voulez-vous ? Que nous disions la même chose ?», s'est-il agacé, avant d'ajouter : «Nous pouvons tous faire les intéressants en répétant la même chose.»
Le 25 janvier, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, appelait «fermement» Nicolas Maduro à «s'interdire toute forme de répression de l'opposition, tout usage de la violence contre des manifestants pacifiques». Le chef de la diplomatie française avait ajouté que Paris apportait son «plein soutien» à l'Assemblée nationale vénézuélienne et à son président.
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