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Une journaliste de Quotidien a été convoquée en février par la DGSI alors qu'elle enquêtait sur des ventes d'armes françaises. Le magazine Télérama a cherché à comprendre pourquoi l'émission de Yann Barthès n'avait toujours pas diffusé le sujet.
Le magazine culturel Télérama a publié le 2 juin les résultats de son investigation concernant la non diffusion, à ce jour, de l'enquête menée par la journaliste de l'émission Quotidien de TMC, Valentine Oberti, qui portait sur les ventes d'armes françaises à l'Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis.
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Lors de son passage à l'antenne de TMC le 22 mai 2019, la journaliste révélait avoir été convoquée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour «compromission du secret de la défense nationale».
Un journaliste ne dévoile JAMAIS ses sources. C'est un fondement du métier. Et NORMALEMENT c'est garanti par la loi.#Quotidien
Après avoir rappelé la chronologie des faits, Valentine Oberti abordait la question en ces termes : «Huit journalistes convoqués par la police en quatre mois, ça voudrait dire qu'il y a des sujets sur lesquels les journalistes n'ont pas le droit d'enquêter ?», avant de poursuivre : «Si ces sujets sont d'intérêt général, ils méritent qu'on travaille dessus [sinon] les citoyens ne seront plus informés», concluait-elle en provoquant les applaudissements nourris du public.
Ce n'est pas la vocation de l'émission !
Qu'est devenu, depuis ce passage télévisé, le sujet sur lequel planchait Valentine Oberti et qui lui aurait valu la convocation par la DGSI ? «Il y a quelque chose qui cloche : Quotidien n'a jamais diffusé le moindre sujet sur les ventes d'armes», pointe Télérama, expliquant avoir contacté la société de production du magazine d'infotainment. «Nous souhaitions vraiment que la ministre [de la Défense] Florence Parly réagisse à ces éléments sur les ventes d'armes dans une séquence []... Sans confrontation avec la ministre, pour nous, il n'y avait plus de sujet télé», auraient alors déclaré les producteurs de Quotidien, précisant également : «Un document seul, ça peut marcher pour des médias comme Mediapart ou France Inter, mais pas pour nous. Ce n'est pas la vocation de l'émission !»
Le risque de poursuites judiciaires []... aurait fait reculer la production
Le magazine culturel explique en outre avoir mené ses propres recherches, et en conclut : «C'est en fait le risque de poursuites judiciaires pour détention de "documents classés secret défense" qui aurait fait reculer la production, menace brandie dans un mail envoyé par le ministère des Armées.» Et Télérama d'ajouter : «Valentine Oberti, qui fait aussi partie du comité éditorial de Disclose, n'aurait guère apprécié d'avoir dû laisser filer ce scoop».
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