26/01/2022 reseauinternational.net  5 min #201139

La diplomatie Ue confirme que l'Otan menace militairement la Russie

par Pierre Duval.

Les pays occidentaux relancent leur communication de guerre psychologique contre la Russie en raison d'une pseudo attaque de Moscou en Ukraine. Pour cela, les média occidentaux n'hésitent pas à assimiler la menace russe à celle de la Covid-19. L'imagination des rédactions appartenant aux membres de l'OTAN est en train d'atteindre un niveau de ridicule intense.

Les rédactions et les services de presse de ces États occidentaux agitent à travers des communiqués la menace d'une invasion russe pour demain alors que la Russie ne fait que mettre ses troupes sur son territoire pour répondre aux menaces de l'OTAN. En effet, l'OTAN a dépassé les bornes en envoyant massivement des armes létales et de l'argent pour financer l'effort de guerre ukrainien, un pays occupé par l'oligarchie occidentale depuis le coup d'État du Maïdan. En outre, l'OTAN militarise lourdement tout le flanc est faisant frontière à la Russie. D'ailleurs, pour Josep Borrell, le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, « quand quelqu'un masse » des troupes avec « l'arme lourde le long de la frontière d'un pays », « il y a menace ».

Communication paranoïaque semblable à la communication de crise liée à la Covid-19. Les États-Unis ont enclenché l'évacuation de proches de ses diplomates en poste à Kiev et le ministère des Affaires étrangères britannique a lui aussi justifié, lundi 24 janvier 2022, le retrait d'une partie du personnel de son ambassade à Kiev. C'est ce que Franceinfo  indique.

La Deutsche Welle (DW)  précise que l'Australie a - l'autre partenaire de l'AUKUS - aussi, demandé aux familles de leurs diplomates à Kiev de quitter l'Ukraine, craignant une éventuelle invasion russe. L'Allemagne a déclaré qu'elle aiderait, également, ses citoyens à partir s'ils le souhaitaient. Le média allemand rajoute que les responsables américains ont déconseillé de se rendre en Ukraine en raison des « menaces accrues d'action militaire russe » et de la Covid-19. Le ministère norvégien des Affaires étrangères a publié lundi un nouvel avertissement conseillant à ses citoyens d'éviter tout voyage non essentiel en Ukraine. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie (un pays qui fait subir l'enfer sur Terre pour ses citoyens dans la gestion de la crise sanitaire), cultivent une psychose caractérisée par la présence d'idées délirantes systématisées et permanentes envers la Russie. Comme pour la peur envers la Covid-19, les média occidentaux tentent un transfert pervers de cette communication de terreur sur la Russie pour obtenir le même effet de peur terrifiante sur une population occidentale qui, en général, ne connaît rien de ce pays et de ce peuple. Les média occidentaux transmettent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et en particulier depuis la fin de l'URSS une fausse image de la Russie pour cultiver un imaginaire populaire comme celui du loup et du Petit Chaperon rouge.

Seul l'UE semble ne pas sombrer dans cette folie anglosaxonne. L'UE, quant à elle, selon la DW a déclaré qu'elle ne retirerait pas les familles des diplomates du pays d'Europe de l'Est. Dans un entretien à CNN, Josep Borrell  a déclaré, ce mardi 25 janvier 2022, à la question sur le risque de guerre : « Nous sommes engagés dans la diplomatie. Nous essayons de désamorcer. Je ne vais pas faire de suppositions sur le risque de guerre. Certes, il y a une menace. Nous devons faire face à cette menace. Mais, maintenant, notre travail consiste à éviter cela. Travailler dur, faire pression sur la Russie. Continuer à s'engager de manière constructive dans l'établissement de mécanismes dans le cadre de l'OSCE. Parler avec l'OTAN. C'est notre travail. Notre travail n'est pas de spéculer sur la guerre mais de construire la paix ». Cependant pour le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, le fait que la Russie place des troupes russes à sa frontière avec l'Ukraine, c'est une preuve de menace : « Il y a menace quand quelqu'un masse plus de 100 000 hommes à l'arme lourde le long de la frontière d'un pays ». De manière inverse, donc, selon la vision russe concernant la défense de son territoire, à prendre l'affirmation de Josep Borrell, le fait que l'OTAN masse des troupes le long de la frontière russe est bien une menace contre la Russie.

Dans ses conclusions, le Conseil de l'UE  a condamné lundi 24 janvier 2022 la poursuite des actions agressives et des menaces de la Russie à l'encontre de l'Ukraine, et il appelle la Russie à la désescalade. C'est étonnant, non ? Pourquoi le Conseil de l'UE ne demande pas à l'OTAN et aux États-Unis, au Royaume-Uni et à l'Australie de s'engager à la désescalade en retirant les troupes d'occupation de l'OTAN d'Ukraine et des autres pays situés à l'est et récemment occupés par l'OTAN depuis la fin de l'URSS ? Josep Borrell et le Conseil de l'Europe usent, bien entendu, de manière malhonnête, d'une accusation inversée pour faire porter à la Russie une agression qui n'est pas la sienne. En effet, les troupes de l'OTAN ont continué de se renforcer à la frontière russe depuis la fin de l'URSS. Aujourd'hui, l'OTAN, qui n'est qu'une organisation politique armée, frappe directement à la porte de la Russie en pointant ses armes sur Moscou en déclarant que c'est la Russie qui menace les États-Unis et l'UE.

Si le ridicule ne tue pas, la volonté de l'OTAN de toujours vouloir allumer la Russie, peut tuer. Si la Russie avait voulu attaquer et provoquer une guerre, elle l'aurait déjà fait quand les États-Unis ont envoyé des armes et de l'argent avec des paramilitaires pour mettre Kiev à feu durant le Maïdan. Cela n'a pas été le cas.

source :  observateurcontinental.fr

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