A peine les premières frappes russes avaient eu lieu que la guerre de propagande des médias atlantistes reprenait de plus belle. Ouest France nous indique par exemple que « Les frappes russes auraient tué 36 civils selon l'opposition » (notez l'utilisation du conditionnel et le fait que la source est très peu crédible: l'opposition). Notre ministre narcoleptique Fabius prétend lui carrément que « Les russes frappent les résistants et les civils«. Alors ou sont les preuves?
On retrouve principalement des photos sur des réseaux sociaux partisans comme le compte Twitter des White Helmets (anciennement Syria Civil Defense) qui présente plusieurs « preuves » selon eux de victimes civiles suite aux bombardements russes.
Russia strike in Homs today. 33 civilians killed including 3 children and 1 volunteer.
Le problème c'est que cette photo a déjà été publiée sur Twitter le 25 Septembre dernier sur le compte Twitter Syrian Network:
Image of a girl wounded in gov warplanes missiles fired on Al Rastan in Homs, Sep 25, 2015
La photo était à l'époque censée montrer une fillette victime de missiles du gouvernement syrien à Homs le 25 septembre. Donc, nous avons clairement affaire à de la désinformation concernant ces morts civils. Les soit disant preuves sont en fait des photos antérieures aux bombardements russes. S'ils n'ont pas mieux que cela à montrer comme preuve, il y a de quoi avoir de sérieux doutes sur la véracité de ces accusations d'autant que « [Dans une récente interview accordée à l'agence Sputnik], le journaliste d'investigation et militante pour la paix Vanessa Beeley a souligné que les White Helmets, précédemment appelés Syria Civil Defense (Défense civile de Syrie), n'avaient pas été créés par des Syriens et que l'ONG ne défendait certainement pas leurs intérêts. Financée par le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Conseil national syrien (CNS), l'organisation controversée travaille en sous-main avec le groupe radical Front al-Nosra, une filiale de l'Al-Qaïda. »
« Moscou estime que ces tentatives de désinformations apparues dans les médias et sur les réseaux sociaux sont une tendance «dangereuse».
«A peine le Conseil de la Fédération a-t-il pris la décision, à peine la Russie a-t-elle entamé une opération contre Daesh, à peine Lavrov s'est-il prononcé au Conseil de Sécurité, que des campagnes de désinformation ont fait leur apparition dans les médias occidentaux ainsi que régionaux et même ukrainiens», a expliqué le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.
En qualifiant ces actions de «guerre informationnelle», elle a souligné que «certains étaient bien préparés». Quelques instants après le début de l'opération, Internet était rempli de photos des «victimes» présumées. «Nous savons tous comment ces photos sont prises», a souligné Zakharova, en ajoutant que cette falsification prend une ampleur internationale. »