07/10/2015 wikistrike.com  8min #103072

 La Russie accentue la pression pour mettre fin à la guerre en Syrie

L'armée syrienne lance une vaste opération terrestre appuyée par l'aviation russe

'armée syrienne a lancé mercredi une vaste opération terrestre dans le centre du pays avec l'appui de l'aviation russe, a indiqué une source militaire syrienne. "L'armée syrienne et ses alliés ont commencé une vaste opération terrestre dans le nord de la province de Hama avec la couverture aérienne russe", a précisé cette source.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mercredi que les frappes de l'aviation russe en Syrie allaient s'intensifier pour permettre de préparer une offensive terrestre de l'armée de Bachar al-Assad contre le groupe Etat islamique (EI). Depuis une semaine, les Russes mènent des frappes aériennes en Syrie contre les groupes "terroristes", dont l'EI.

La source militaire a indiqué que l'offensive dans la province de Hama visera "les abords des villages de Latmine, l'ouest de Morek, pour pouvoir se diriger ensuite vers Kafr Zeita". Elle précise que l'armée combat dans ce secteur un groupe de forces d'opposition, dont des rebelles modérés et islamistes, ainsi que la branche d'Al-Qaïda en Syrie, le Front Al-Nosra.

La province d'Idleb est contrôlée par l'Armée de la Conquête, une coalition rebelle composée notamment du Front Al-Nosra, qui cherche à renforcer sa présence dans la province voisine de Hama.

La source militaire a également affirmé que l'opération terrestre visait à sécuriser un tronçon d'un autoroute proche qui relie Damas à Alep via Hama, dont la moitié est contrôlé par le régime.

Plus tôt dans la journée, Vladimir Poutine avait assuré que l'aviation russe soutiendra l'armée syrienne lors de son offensive militaire. Il a également affirmée que le président Hollande avait proposé d'"unifier les efforts" de l'armée d'Assad et de l'Armée syrienne libre. L'entourage de François Hollande assure pourtant que l'idée d'associer les forces d'Assad et l'armée syrienne libre n'est pas une idée française. Le président français aurait en revanche parlé de la nécessaire présence de l'opposition syrienne autour d'une éventuelle table de négociation.

Les frappes de l'aviation russe en Syrie vont s'intensifier pour permettre de préparer une offensive terrestre de l'armée de Bachar al-Assad contre le groupe Etat islamique (EI), a annoncé mercredi Vladimir Poutine.

"Nous savons à quel point les opérations de ce genre - antiterroristes - sont compliquées. Et bien sûr, il est encore tôt pour tirer des conclusions, mais ce qui a été fait jusque là mérite une très bonne appréciation", a déclaré le président Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, retransmise à la télévision.

"Depuis le 30 septembre jusqu'à ce jour, les frappes ont touché 112 cibles. L'intensité des frappes augmente", s'est félicité M. Choïgou.

Le président russe a également évoqué une possible offensive terrestre de l'armée syrienne contre l'EI, affirmant que les prochaines opérations militaires russes dans le pays seront "synchronisées" avec celles des forces gouvernementales.

Le ministre de la Défense a en outre souligné que quatre croiseurs russes de la flottille de la Caspienne ont tiré mercredi 26 missiles de croisière sur 11 cibles de l'EI en Syrie, les détruisant toutes. M. Choïgou n'a pas précisé d'où avaient tiré les navires.

La Russie a évoqué plus tôt mercredi la possibilité de mettre en place une coordination de ses frappes en Syrie avec celles de la coalition internationale menée par les États-Unis, alors que les tensions sont fortes entre Moscou et Ankara, qui accuse l'aviation russe de violer son espace aérien.

La Russie, fidèle allié du régime de Damas, mène des frappes en Syrie pour venir en aide au régime et ses avions frappent l'EI, qui contrôle la moitié du territoire syrien, ainsi que les groupes rebelles islamistes et ceux dits "modérés" qui se trouvent notamment à la lisière de la frontière turque.

Les États-Unis sont quant à eux à la tête d'une coalition d'une soixantaine de pays, qui procède depuis plus d'un an à des frappes quotidiennes contre l'EI en Syrie et en Irak voisin, sans parvenir à venir à bout du groupe djihadiste.

 Source

Washington refuse de partager avec Moscou les coordonnées de l'EI en Syrie

Le ministère russe de la Défense est prêt à conclure avec les Etats-Unis un accord visant à coordonner les actions des deux pays en Syrie, a de son côté annoncé le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

"S'ils confirment qu'ils connaissent la situation mieux que nous, car ils travaillent depuis plus d'un an sur le territoire syrien... soit dit en passant illégalement - et je ne me suis pas privé de le leur dire... Donc s'ils travaillent et connaissent la situation de façon plus approfondie, qu'ils nous donnent les cibles qu'ils ont détectées sur cette période, et nous allons y travailler", a souligné le président russe lors d'une rencontre avec le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

Evoquant les actions ultérieures de l'aviation russe en Syrie, M.Poutine a indiqué qu'elles seraient "coordonnées avec les actions de l'armée syrienne au sol".

"Les actions de nos forces aériennes soutiendront ainsi efficacement les opérations offensives de l'armée syrienne", a-t-il poursuivi.

Le ministère russe de la Défense est prêt à conclure avec les Etats-Unis un accord visant à coordonner les actions des deux pays en Syrie, a annoncé de son côté M.Choïgou.

"Nous avons réalisé une vidéoconférence avec nos collègues américains et commencé à évoquer les questions liées au travail conjoint, à la sécurité sur ce territoire. Nous avons achevé l'examen d'un document, fourni par le Pentagone, et aujourd'hui nous allons indiquer que nous sommes prêts à harmoniser ce document et à lancer le travail le concernant", a poursuivi le ministre.

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La Marine russe passe à l'action

Outre les avions opérant en Syrie, des bâtiments de la Flottille russe de la mer Caspienne participent aux frappes contre l'Etat islamique, a annoncé le président russe Vladimir Poutine.

«Le fait que nous ayons réalisé ces frappes depuis les eaux de la mer Caspienne depuis une distance d'environ 1.500 km avec des armes de précision et que nous ayons atteint toutes les cibles atteste du bon niveau de préparation des entreprises du complexe militaro-industriel et de la bonne formation des personnels», a indiqué M. Poutine lors d'une rencontre avec le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

Toutes les cibles fixées ont été atteintes par les 26 missiles tirés par quatre navires, a poursuivi le président.

Quatre bâtiments de la flottille russe de la mer Caspienne ont détruit onze cibles en Syrie grâce à des missiles de croisière Kalibr. Il n'y a a pas eu de victimes parmi les civils, a précisé M. Choïgou.

Les forces aériennes russes effectuent, depuis le 30 septembre, des frappes ciblées contre les sites des terroristes de l'Etat islamique. Le groupe aérien comprend une cinquantaine d'avions dont des Su-24M, de Su-25 et des nouveaux Su-34 polyvalents. Les forces armées russes soulignent qu'elles agissent en Syrie à la demande du président Bachar el-Assad.

 fr.sputniknews.com

Syrie : seuls deux raids aériens russes ont ciblé les positions de l'EI, affirme Ankara

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a affirmé mercredi que seuls deux raids aériens russes avaient ciblé le groupe de l'Etat islamique (EI) en Syrie.

« Seuls deux des 57 frappes de la Russie ont visé Daech » et les autres l'opposition modérée en Syrie, soutenue par la Turquie et les Etats-Unis, alliés de l'Otan, a assuré Ahmet Davutoglu ce mercredi. Ces chiffres proviennent des renseignements militaires turcs, a-t-il expliqué. « Si l'opposition syrienne est affaiblie, c'est Daech qui en sortira renforcé (...) S'il y a une lutte contre Daech faisons le ensemble », a-t-il dit dans des propos télévisés.

Le chef du gouvernement a en outre prévenu que la Turquie ne fera « pas de concessions » au sujet des violations de son espace aérien à la frontière syrienne par des chasseurs russes, qu'elle a dénoncées ces derniers jours. « Nous ne ferons pas de concessions en ce qui concerne la sécurité de nos frontières et de notre espace aérien », a-t-il déclaré au sujet des tensions entre la Turquie et la Russie qui s'est militairement impliquée en Syrie.

Discussion « franche et amicale »

Ahmet Davutoglu a cependant souligné que la Turquie « ne veut pas de tensions avec la Russie », avec laquelle elle a d'étroits rapports commerciaux mais en précisant que « l'espace turc est aussi naturellement l'espace de l'Otan ». « Nous discutons (des violations) avec la partie russe d'une manière franche et amicale (...) Nous attendons de la Russie qu'elle prenne en compte les inquiétudes sécuritaires de la Turquie", a-t-il ajouté.

Lire aussi

La Turquie a dénoncé deux violations de son espace aérien lors du week-end par des avions russes et convoqué l'ambassadeur de Russie pour lui faire part de sa « ferme protestation ». L'émissaire russe a une nouvelle fois été convoqué mardi au ministère des Affaires étrangères pour discuter de cette affaire, a indiqué mercredi un du ministère.

Bientôt une rencontre ?

Les autorités turques sont prêtes à rencontrer les responsables militaires russes pour faire le point sur les mesures que Moscou serait prête à prendre pour éviter une répétition de ces incidents, a souligné le texte. La diplomatie turque a toutefois démenti des informations selon lesquelles un groupe de travail serait constitué entre les parties.

Le ministère russe de la Défense a indiqué que des discussions étaient en cours avec les Turcs pour mettre en place un « mécanisme » afin d'éviter de tels incidents.

 lesechos.fr

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