Par Théophraste R.
Il y a deux types de terrorisme : le nôtre et le leur.
Il y a deux types de guerres : les lointaines et les proches.
Il y a deux types de morts : les visibles et les autres.
Il y a deux types d'ingérences : les « normales parce que c'est nous » et les « où allez-vous comme ça ? »
Il y a deux types de victimes : les innocentes et les malheureuses.
Il y a deux types d'horreurs : celles qui sont couvertes par un flot médiatique ininterrompu et celles qui font l'objet d'un communiqué de presse laconique (ou pas).
Il y a deux types d'assassinats : les propres et nets par haute technologie et les sauvages.
Et il y a deux types de coupables : ceux qui passent à la télé et ceux qui « doivent être sévèrement punis ».
Comme à chaque fois, "ils" sont de sortie. Ca se bouscule devant les micros et les caméras. À croire qu'il leur manque un je-ne-sais-quoi dans la vie. Soudain, tout le monde est déterminé, tout le monde a une analyse, une opinion ; tout le monde pleure, tout le monde ouvre sa porte, tout le monde "a une pensée pour..." et leur "empathie" dégouline. Tu parles. L'occasion est trop belle pour se donner l'impression de grandir, pour éprouver ce petit frisson de "participer à l'Histoire", ne serait-ce que pour un jour ou une semaine. Le reste du temps, ils assisteront aux matchs du PSG financé par le Qatar.
Bande de faux-culs. Bande de salauds. Bande de crétins.
Théophraste R.
(Plongé dans ses pensées dichotomiques)
(*) ("al-Nosra (groupe terroriste syrien affilié à Al Qaeda) fait du bon boulot sur le terrain", Laurent Fabius, Le Monde du 13/12/2012)