Facebook vient de déployer le Safety Check au Nigeria après l'explosion d'une bombe qui a fait une trentaine de morts.
Après Paris, c'est au tour du Nigeria d'être frappé par un attentat. Selon les informations remontées par l' AFP, une bombe a explosé dans la ville de Yola, dans le nord-est du pays. Il y aurait une trentaine de morts, selon un bilan provisoire établi par la Croix-Rouge et les autorités nigérianes. L'explosif, qui aurait détonné dans la foule, a aussi blessé soixante-dix à quatre-vingt personnes.
La situation dramatique - et encore très confuse - qu'est en train de connaître le Nigeria a en tout cas poussé Facebook à activer une fois encore le Safety Check, rapporte Reuters. Le dispositif conçu par le réseau social, qui permet à ses membres d'indiquer à leurs proches qu'ils sont en sécurité en cas de situation de crise, avait été utilisé la semaine dernière lors des attaques terroristes qui ont frappé Paris.
À l'origine, l'outil Safety Check a été inventé pour aider les populations à donner de leurs nouvelles en cas de catastrophe naturelle. Le dispositif avait par exemple activé pour le séisme au Népal survenu ce printemps. Mais face à l'ampleur des attentats à Paris, Facebook a jugé qu'il était pertinent d'étendre son champ d'action pour qu'il puisse aussi servir en cas de désastres humains.
L'utilisation du Safety Check à Paris a néanmoins provoqué une petite polémique dans les jours qui ont suivi, car le réseau social américain a donné le sentiment de ne se préoccuper que de la situation des Parisiens alors qu'un autre attentat tout aussi dévastateur avait eu lieu la veille à Beyrouth (une quarantaine de morts et plus de deux cents blessés), donnant l'impression aux Libanais que seul le sort de l'Occident compte
Mark Zuckerberg, qui a eu vent de ces critiques, a admis qu'il y avait eu un traitement différent et annoncé l'évolution du Safety Check. « Notre politique était d'activer le Safety Check pour les catastrophes naturelles. Nous venons juste de la faire évoluer et nous prévoyons désormais de l'activer pour les désastres humains qui surviendront à l'avenir ». Son utilisation pour l'explosion au Nigeria en est la preuve.
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Crédit photo de la une : Marcin Wichary