13/01/2016 reporterre.net  6 min #107232

Non aux expulsions à Notre-dame-des-landes - Journée de mobilisations sur Nantes et ailleurs

Notre-dame-des-landes : Vinci invoque « le bien-être économique de la région » pour son aéroport

Les débats se poursuivent au sein du tribunal de Nantes. On sait déjà que la décision sera rendue le 25 janvier à 14 h 30.

13 h 45 : Dominique Badier, ancien métallo des chantiers navals, vient de prendre la parole pour rappeler le sort des ouvriers de Goodyear : « On a condamné des gens à 9 mois de prison ferme parce qu'il ont osé se révolter. il faut se lever. »

13 h 15 - A l'intérieur, le débat se poursuit. L'audience a d'abord commencé par une bataille de procédure : AGO, représentant de l'Etat, donc pas personne privée ? L'urgence a-t-elle été démontrée dans ce dossier ? Puis, à 12 h 30, l'avocat de Vinci, alias AGO, a commencé à plaider. Il invoque la notion juridique de « bien-être économique de la région et du pays » pour légitimer le projet d'aéroport.

A l'extérieur du tribunal, on attend...

Cécile, 57 ans, habite dans le Sud Loire : « Je trouve aberrant d'expulser des gens, des familles, des paysans qui travaillent. Quand on bitume des terres arables, des terres qui ont mis des millions d'années à se créer, c'est fini, on ne les récupère jamais. »

12 h 10 - Nantes - Dans la salle d'audience, le juge annonce que la décision sera rendue le lundi 25 janvier à 14 h 30.

11 h 30 - Rueil-Malmaison - Interrogé par Reporterre, Francis Lemasson, secrétaire du syndicat CGT au siège de Vinci, nous indique que lors d'un comité de groupe début décembre 2015, le PDG de la multinationale, Xavier Huillard, a dit qu'il n'était pas certain que l'aéroport de NDDL se fasse.

Xavier Huillard, PDG de Vinci

M. Lemasson s'est montré surpris qu'une manifestation ait lieu devant le siège de Vinci. Il soutient les opposants mais observe que NDDL est un sujet très peu évoqué au sein de l'entrprise parce que les salariés ne souhaitent pas tenir des propos qui remettent en cause le groupe. La CGT de Vinci n'a jamais pris officiellement position contre le projet d'aéroport.

11 h 20 - M e Thomas Dubreuil, avocat de l'Acipa, a rappelé, avant le début de l'audience, que « les travaux ne peuvent pas légalement commencer au jour d'aujourd'hui », notamment en raison des nouvelles espèces protégées  découvertes sur le site par les Naturalistes en lutte. Il a également souligné « l'alternative modérée »  proposée par l'Atelier citoyen pour l'optimisation de Nantes-Atlantique. Selon un autre intervenant, le préfet aurait invité cette association à venir lui présenter ses travaux.

Dominique Badier, ancien métallo, applaudit à l'arrivé des paysans menacés

11 h 00 - Nantes - Plus de mille personnes se trouvent devant le tribunal de grande instance. Divers élus s'y sont joints, comme Yannick Jadot (député européen EELV) ou Dominique Simonnet (conseillère Paris, PG). Dans le tribunal le procès a commencé. Dans la salle, le président du tribunal déclare : « Vous ne saurez pas en sortant de ce tribunal aujourd'hui quelle décision aura été prise »",  rapporte Anne-Hélène Dorison, de Presse Océan.

10 h 00 - Nantes - Près de trois cents personnes sont rassemblées devant le tribunal, et du monde continue à arriver à flot continu. Sylvain Fresneau est arrivé.

Sylvain Fresneau, un des paysans que Vinci veut chasser

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'EELV est attendue. On voit des drapeaux de NPA, d'Ensemble et de la Confédération paysanne. Le dispositif policier est léger devant le tribunal, mais des CRS lourdement équipés sont en ville, et un camion canon à eau est disposé dans une rue longeant le tribunal, avec des gardes mobiles. Des tracteurs paysans sont aussi là.

09 h 30 - A Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), une trentaine d'opposants au projet d'aéroport se sont retrouvés devant le siège de la multinationale Vinci vers 09 h 00, à l'appel du Collectif NDDL-Ile-de-France. Ils ont disposé trois banderoles sur le chemin des salariés qui viennent de la station de RER « Rueil-Malmaison ». Les banderoles indiquent : « Stop expulsions Notre Dame des Landes », et « Vinci ne vaincra pas ». Les opposants distribuent des tracts aux salariés. Une quinzaine de CRS sont disposés devant les deux entrées du bâtiment. Interrogés par notre reporter, la plupart des salariés ont refusé de s'exprimer, disant qu'ils étaient pressés d'aller au travail. Deux employés de prestataires ont bien voulu répondre et ont indiqué qu'ils étaient plutôt favorables à l'arrêt de ce projet.

Adèle, de Jedi for Climate, s'est jointe au collectif de soutien à NDDL : « On s'adresse aux dirigeants et décisionnaires de Vinci. On veut montrer notre soutien aux paysans et habitants qui risquent l'expulsion. » Elle a expliqué que les manifestants resteraient au moins jusqu'au début du procès à 10 h 30 - 11 h, puis se réuniront dans la journée pour réfléchir à de nouvelles actions, en fonction de la décision du tribunal.

09 h 00 - Blocage ce matin au port de Brest.

Sur le port de Brest bloqué par les manifestants anti NDDL la circulation reprend sous protection de la police  pic.twitter.com/aRpr3du1Zu

Bleu Breizh Izel (Francebleubzh)  13 Janvier 2016

LES ACTIONS DE SAMEDI 9 JANVIER SOIR A MARDI 12 :  Lire ici

Des banderoles ont été posées sur les ponts du périphérique. « Klaxonne si tu soutiens »

LE BLOCAGE DU PERIPHERIQUE NANTAIS SAMEDI 9 JANVIER -  Lire ici.

Source : Camille Martin pour Reporterre, avec Hervé Kempf, Marie Astier, Nicolas de La Casinière, Emilie Massemin, Vladimir Slonska-Malvaud.

Photos :
banderole Vinci : © Marie Astier/Reporterre
Nantes : © Vladimir Slonska-Malvaud/Leska Presse/Reporterre

 reporterre.net

 Commenter

Se réfère à :

1 article